EVIL
not DEAD“That
is not dead which can eternal lie. And with strange
aeons even death may die”
La
terre remuait.
Bon bien sur, ce
n’était pas très visible. Juste un léger remous de terre dans
l’obscurité que les passants ne remarquaient même pas. Beaucoup
venait se recueillir à cet endroit. Certains laissaient par moment
des mots d’encouragement pour la famille ou les amis. La plupart
pleuraient à chaudes larmes.
C’est pas tous
les jours qu’on enterre le Metal.
Et, faut dire que
les funérailles avaient été brutales. La plupart, ne s’étant
même rendu compte de rien, ils n’avaient put que constater de
passage dans le coin, la disparition de quelqu’un ou que quelque
chose manquait. Ils se renseignaient, certaines rumeurs parlaient de
mort définitive, d’autres de bref repos, mais rien ne filtrait. La
camarde menait son Grand Jeu avec succès.
N’empêche que
la terre remuait…
Et puis, un jour
d’orage, cela perça. Cela creusa la terre un peu plus férocement
qu’habituellement, cela vit enfin la lumière du jour. Mais
lentement, très lentement, tant et si bien que les passants ne
remarquait pas le petit jeu de cette chose impie qui remontait des
profondeurs de la terre, qui s’arrachait aux griffes de l’enfer,
tel un étron putride que le diable lui-même refusait d’accueillir
en son sein.
Certains
remarquèrent la relative agitation dans ce coin de cimetière.
Curieux, ils tournaient sans cesse autour de la tombe, dans l’espoir
d’assister à un événement qu’ils espéraient très fort.
Quelques-uns
apportèrent sur la tombe, tels des offrandes ou des ingrédients
nécessaires à une invocation, certains documents attendus, tel des
chroniques, des interviews ou des live-reports.
Puis des groupes
se reformèrent autour de l’entité honnie. Des personnalités
différentes et de tous horizons métalliques commencèrent à
psalmodier une longue et ténébreuse litanie. Longtemps, mais avec
patience, chacun ayant dans l’entité une confiance de fer.
Puis un jour cela
arriva.
Le bras gauche
sorti en premier, suivi du droit. Tous deux prirent appui sur la
terre ferme avant que l’horreur sortie du sol se hisse a la vue de
tous.
Sous les hourras,
les bravos et les Mano Cornutas, l’entité ouvrit lentement les
yeux alors que la musique, les blasts et les hurlements gutturaux,
porçins et ultra-aigus envahissaient le cimetière. Le soleil vira
au rouge écarlate, une tempête de cendre se leva brutalement et
l’entité se jeta toutes dents dehors sur le premier fanatique venu
dans un cri rauque.
Dans le sang,
dans la brutalité et le mauvais goût, Imm3moria renaquit de ses
cendres tel un phenix de métal.
Bienvenue à la
maison. Satan l’habite.
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