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On y cause de
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mercredi 19 mars 2014

GRONIBARD // Satanic Tuning Club

La réputation du groupe de Grind Français n’est plus a faire. Et que les fans se rassurent, cet album pourrait être résumé –comme les autres – en quelques mots : Nichons, couilles, bruit, caca mou, poils, vomi.



Mais Satanic Tuning Club va plus loin. « Plus loin dans ton cul » diront les auditeurs de la piste nommée « T.A.F (tout à fond) ». Ils n’auront pas tout à fait tort. Gronibard c’est un peu comme le bonbon pourri du « Père Noël est une ordure ». Ce n’est pas Severine Ferrer qui démentira le sympathique détournement qui introduit l’album, il y a une deuxième couche dedans. Passé la première impression de déconne (et de samples hilarants), force est de constater que les Gronibard assurent musicalement.

Si « 30 millions de Zobis » et « Je te lacère les tétons a coups de Brosse à dents » restent fidèles a la musique du groupe (un chaos musical, avec quelques bridges rapides, des hurlements porçins, de la déconne et un choc surpuissant), « Arrête de boire, mets toi au foutre » est un morceau plus simpliste de la formation. Moins compliqué musicalement, moins effréné aussi. Dans le Fion à Hélène », malgré son sample d’intro assez hilarant, change lui aussi la donne. Un riff lourd, tonitruant introduit un morceau tout en saveur, en break et en changements de tempos inattendus. Jusqu'à l’arrivée du chant, qui se grefferait bien a un morceau de rock. Bon si on excepte les paroles : « Dans le fion à Hélène, y’a du foutre et de la merde ». On se refait pas. Le fameux morceau « T.A.F (tout à fond) » dont je parlais plus haut, ne remet pas les pendules a l’heure. Morceau simpliste (deux riffs simples) sur lequel se base une ligne de hurlement simple « Danstonculdanstonculdanstoncul ». Hilarant, simple et efficace. Le chaos désorganisé n’est pas bien loin, puisque le morceau suivant « David Gay Tha » et un véritable mur de bruit, sur lequel Anal Capone chante avec la plus grande conviction du monde « Love don’t let me go » sans vraiment connaître les paroles.
S’ensuit une reprise de Disrupt (A Life’s A life), plutôt réussie bien que toujours introduite avec un sample de porno (tiens j’aimerais bien savoir duquel il est tiré celui-là).
Le dialogue est rétablit avec « Fais moi pas chier connasse », plus proche a vrai dire d’un morceau des Sublime Cadaveric Decomposition » de ce que le groupe a déjà produit
Fingermail, le morceau suivant est une –très courte – reprise de Exit 13.

La fin de l’album est autrement plus curieuse et jouissive à la fois. En effet, les Gronibard nous offre 3 de leur morceaux les plus cultes en version unplugged. Drôle d’idée ? Pas forcèment.
Outre un tempo ralenti, il faut dire que les morceaux ne sont pas choisis au hasard. Que ce soit « March of Gronibard », « Prout de Bite », « Va Faire la vaisselle » les morceaux sont décortiqués, explicites et tout à fait a leur place a la fin de cet album.

Satanic Tuning Club ravira les fans du groupe. Les errements dut aux reprises ou aux morceaux unplugged posent cependant quelques questions. Le groupe n’a-t-il plus rien a dire ? Satanic Tuning Club est-il l’ultime opus d’un groupe révolutionnaire ou représente t’il plutôt une pause dans la carrière du seul groupe de Grind-porn ?

« Pacifuck », l’ultime morceau acoustique de l’album le conclue ainsi « Arrête d’écouter ce disque de merde. Va plutôt astiquer ta caisse. ». On espère quand même retrouver la formation française bientôt. Satanic Tuning Club met une claque dans la gueule, espérons que cela ne sera pas la dernière.

CAIN'S DINASTY // Legacy Of Blood

Venus directement d’Espagne, les CAIN’S DINASTY débarquent avec leur premier opus nommé « Legacy Of Blood ». C’est Melodica Records, nouveau label français, qui signe cette formation espagnole. La production est de Fernando Asensi (producteur d’Opera Magna et de DragonFly entre autres) qui réalise là un très bon travail. Le son est vraiment bien foutu, pour un premier opus, c’est du très bon boulot !

Mais venons-en au fait. CAIN’S DINASTY évoluent dans un registre au combien hermétique, celui du Heavy Mélodique teinté de Speed (avec un peu de Death qui sent sous les bras). Etant fan de jolies filles et de jaquettes de cd, il est bien évident que celle de « Legacy Of Blood » ne pouvait que me contenter, mais creusons plus loin. Si nous avons bel et bien à faire à une scène vampirique (bon, un peu second degré grand guignolesque quand même, m’enfin, ça reste du vampire), il faut noter que la totalité des titres de l’opus se concentrent sur les vampires et que le groupe en semble friand, vu leur patronyme (les descendants de Cain seraient en fait les premiers vampires). En fait, autre que le genre vampirique, les membres de la formation ont surtout l’air d’avoir pas mal apprécié le monde décrit par le jeu de rôle « Vampires, la mascarade », tant l’ambiance et les paroles semblent se référer a cet univers.

M’enfin ça doit valoir aussi pour tous les romans d’Anne Rice.

La musique pratiquée par les CAIN’S DINASTY est donc suffisamment conventionnelle pour que l’auditeur ne soit pas déboussolé. Un bon gros heavy des familles mené par un chant lyrique, sur un rythme qui s’affole de temps en temps mais qui reste suffisamment balisé pour qu’on puisse apprécier les nombreuses mélodies entrainantes et les refrains efficaces même si la majorité de l’opus reste attendue.

Là ou les CAIN’S DINASTY frappent un grand coup sont les moments où leur coté ténébreux ressort, à grands renforts de claviers ou de rythmiques lourdes, comme à la fin de « Two Seconds To Forget Your Name », l’intro de « Under The City’s Light » ou le fabuleux « Infancia Enterna ». Bref, les moments où la formation laisse exploser son identité qui couve pendant tout l’opus, à l’image de cette guttu en second plan sur bien des morceaux.

Et donc, en toute logique, la formation se vautre quand elle reste dans des chemins ultra-balisés, comme sur la balade interminable « Come To Me », nettement le point faible de l’opus. On aurait donc apprécié que les espagnols laissent pleinement exprimer leur créativité, l’album en aurait très probablement gagné en force et en identité.

Mais ne soyons pas mauvaise langue. « Legacy Of Blood » est un très chouette premier opus, qui devrait contenter tous les fans de Heavy et probablement intéresser sur certains points un nombre d’autres. A découvrir dans tous les cas.

Tracklist :

 01. Legacy of Blood
 02. Two seconds to forget your name
 03. Under the City Lights
 04. Remember the Tragedy
 05. The Journey
 06. Tears of Pain
 07. Infancia eterna
 08. Come to Me
09. Taking a Look


vendredi 14 mars 2014

Karnysera // La Voix du Mal



On imagine facilement Dunkerque –quand on ne connait pas la ville- comme une grosse cité recouverte sans cesse d’une chape grisâtre en guise de dôme. Des gens tristes, ou du moins ayant fait de la mélancolie leur plus fidèle compagne (oooooh la belle phraseuuuh).

C’est cliché –bien évidemment- mais pour moins qui suis à l’ extrême sud du pays, Dunkerque reste une immense inconnue pour moi. Plus jeune, je suis longtemps resté sur cette image.


Et la musique de KARNYSERA ne va certainement pas démentir la réputation du coin. En effet, la formation de d’Electro Thrash Ambient est originaire de Dunkerque. Notons, cela se sent de suite, tant l’univers de l’opus « La Voix du mal » est noir et palpable, grâce en partie aux programmations des compos, très travaillées et donnant une épaisseur supplémentaire a l’ensemble du skeud. La partie rythmique est quand à elle implacable. Une batterie électrique très froide, très marquée et efficace, accompagnée de la basse de Sylvain, bien mise en avant et contribuant à donner cet air si sombre aux compos. La musique de KARNYSERA serait néanmoins incomplète si je ne mentionnais la guitare de Julien, aux riffs incisifs, efficaces et très entrainants.

J’oublie rien ? Ah si, le chant. Notons que les compos de KARNYSERA sont entièrement en français, ce qui ne gâche rien, mais surtout particulièrement bien écrites et traitant de différents sujets ne pouvant laisser indifférent (« Requiem du Paria », « Guernica » (probablement inspiré plus par l’œuvre de Picasso dans un premier temps que par ce qu’elle décrit), « Chute Libre »), bref que du bon.

Non, ce qui est emmerdant –et je pèse mes mots- c’est cette façon de chanter, avec un chant clair et pas vraiment nuancé que possède Mickael. Et c’est d’autant dommage que tout le reste fonctionne particulièrement bien. Bon, je ne demande pas des guttus, des hurlements ultraviolents ou suraigus, bien évidemment. Mais une certaine nuance dans les lignes de chants auraient été bienvenue, surtout quand le pari du chant clair est tenté jusqu'à la dernière note de l’opus sans en dévier a aucun moment (mis a part sur la conclusion de « Guernica » ou une petite guttu de derrière les fagots est relativement bien sentie). Le tout a l’avantage de donner une ambiance bien particulière aux compos de KARNYSERA mais c’est également ce que l’on peut le plus aisément critiquer tant le reste tient bien la route. Alors, évidemment, le premier album de KARNYSERA est sympathique et on est facilement entrainés par les mélodies et l’efficacité de la plupart des morceaux. Au fur et à mesure des écoutes, le souci de la voix s’efface et on se surprend à redécouvrir certaines compos.

L’ennui, c’est que je ne suis pas sur que la grande majorité des auditeurs potentiels de l’opus fassent la démarche d’en écouter plusieurs fois l’intégralité afin d’en apprécier toutes les nuances mais, au contraire, être découragés par les lignes de chants.

En tout cas, tous ceux qui en feront l’effort apprécieront les KARNYSERA à leur juste valeur. Les autres passeront leur chemin…

[Pour Imm3moria - 2008]

Luca Turilli's Dreamquest // Lost Horizons

LUCA TURILLI’S DREAMQUEST n’est ni plus ni moins que le troisième projet du désormais célèbre guitariste, officiant déjà dans RHAPSODY et dans son propre groupe portant son nom.

C’est dire si le gratteux Italien est productif. Et ceux qui trouvent à  redire a sa capacité pour se renouveler devront s’incliner devant ce majestueux «  Lost Horizons », qui surpasse –et de loin – tout ce qui a put se faire en Metal Symphonique tout en mettant la barre très haut pour ses successeurs.

Mais revenons à nos moutons lyriques.

Après avoir contemplé la zolie couverture qui est à voir (dès qu’une jolie fille est sur une cover, je me sent obligé de le signaler) et m’être servi une Eau Bénite, je lance l’opus. Et loin de démarrer sur des chapeaux de roues, c’est une intro aux claviers qui m’accueille. Claviers manœuvrés par le maître car, en effet l’italien virtuose a ici décidé de délaisser son instrument fétiche pour se concentrer sur les claviers, laissant au français Dominique Leurquin (qui accompagne RHAPSODY sur les tournées) le manche à cordes.

Mais la guitare n’est pas ce qu’il y a de plus marquant dans LUCA TURILLI’S DREAMQUEST (même si les plans sont assez impressionnants). Non, car le projet de Turilli rejoint celui de certains groupes actuels, à savoir NIGHTWISH, AFTER FOREVER ou encore WITHIN TEMPTATION. Et oui, LUCA TURILLI’S DREAMQUEST est l’un de ces noooombreux groupes de Metal à chanteuse.

Mais là ou certains font de bons albums, LUCA TURILLI’S DREAMQUEST hisse au sommet du monument du genre «  Lost Horizons », un véritable bijou sans égal. Et cela, il faut bien le reconnaître, grâce a la puissance et a la maîtrise sans égal de la vocaliste, une illustre inconnue dénommée Myst … ben oui, probablement a cause d’une obscure histoire de droit le nom de cette fée n’est pas dévoilé sur l’opus qui date de 2006. Si son identité avait fait couler beaucoup d’encre a l’époque, les avis convergeaient sur Bridget Fogle (déjà présente sur le monumental «  The Infinite Wonders of Creation » de Turilli) pour produire une telle performance vocale.

Car la voix de LUCA TURILLI’S DREAMQUEST arrive à se faufiler partout, possédant une puissance alliée à une grâce rarement entendue sur un opus de Metal. Mais oui putain, parfois ce mot nous revient a l’esprit. J’écoute du Metal. Ce cd est un cd de Metal. Cela parait improbable et pourtant…

Escusez-moi du peu, entre «  Virus », «  Too Late », «  Gothic Vision » ou encore le divin « Sospiro Divino » l’opus atteint tout simplement des sommets, flirtant avec de l’opéra. Ni plus ni moins et c’est là que Turilli prouve son génie, son incroyable talent en mélangeant ces airs –évident- d’opéra, de Metal (et parfois bien efficace «  Black Rose », «  Shades Of Eternity », « Energy ») et des claviers électro.
Tout simplement imparable.

Vous voulez vraiment mon avis sur ce disque ? Vous voulez vraiment que je vous dise de balancer toutes vos galettes qui osent se balader sur le même registre que LUCA TURILLI’S DREAMQUEST ? Soyons clair, à mon sens, cet opus est l’un des plus aboutis dans le genre, on ne fera jamais mieux ou alors avec beaucoup de difficulté et de génie.

Depuis ma découverte de LUCA TURILLI’S DREAMQUEST, les autres groupes du genre me semblent surnager qu’avec difficulté et il est rare que l’un d’entre eux produise quelque chose de vraiment intéressant.

Hey toi, l’amateur de Metal Symphonique ! Jettes tous tes autres cd et vient voler avec nous. On est si bien au-dessus des autres. On est si bien au sommet de tout.

+Tracklist :

1. Introspection
2. Virus
3. Dreamquest
4. Black Rose
5. Lost Horizons
6. Sospiro Divino
7. Shades Of Eternity
8. Energy
9. Frozen Star
10 Too Late
11 Dolphin’s Heart
12. Gothic Vision