Blog chaotique à la mise à jour aléatoire.


On y cause de
Métal sous toutes ses formes, d'ambiance d'apocalypse, films, séries, jeux de rôle et jours de colère...

lundi 30 août 2010

HANTERNOZ // Metal Rozh

Après s’être ouvert, une bonne Dremwell nous pouvons noter dans la liste des trucs imparables pour qu’un groupe reste en mémoire :


De l’originalité

Des compos bien pensées voire des mélodies qui restent en mémoire

Un concept marqué

Un mixage correct

Une formation rodée et efficace

Et –soyons fous- une batterie montée en entier.


Rapidement, on se rend compte que les HANTERNOZ possèdent les trois premiers points sans discussions possible. En effet, peu de groupes peuvent se targuer de chanter en patois breton et en vieux français, mélanger cela avec de la flute et noyer tout cela dans des riffs black bien sympas mélangés a des ambiances pagan en mid-tempo tout en jouant les kobolds de grands chemins. 

Servi avec une cover bien sympa et un livret sobre, en dégradés de gris bien travaillé, le tout baignant dans un Folklore Celtisant de cuisine dans lequel tout amateur du genre devrait se retrouver, avec des bases simples. Envoyant des compos aux mélodies très efficaces et aisées a retenir, tout cela devrait contribuer a faire de HANTERNOZ les TROLLFEST français.



Ouais, mais non…

Non, ça le fait pas, et pour plusieurs raisons…


Déjà le son. Ouais, je sais, ya la fameuse touche « Authentique » très chère aux puristes, le son pourrave style garage qui plait à tant.

Ouais, mais pas a moi.

Moi j’aime bien que les albums que j’écoute aient un bon son, pas un truc qui semble être enregistré a l’arrache dans les toilettes d’un pub irlandais quelconque. Boah, c’est un avis personnel, bien sur –comme toute cette chronique- mais c’est vrai que j’accorde de l’importance a ce point. Hors, HANTERNOZ, c’est avant tout un son authentique. Le chant n’est pas forcément super audible et la batterie est presque effacée alors que les grattes sont bien mises en avant (et c’est pas plus mal parce que les riffs et les mélodies du groupe sont bien sympas).


Ce qui nous amène directement aux deux derniers points. En effet, le groupe possèdent des très bons musiciens, en tête les gratteux et bassiste, qui balancent des mélodies bien sympas. Le chanteur manque de puissance a mon gout (m’enfin c’est peut être le mixage du truc qui me fait penser cela).

En gros, si je devais comparer a du TROLLFEST (j’en reviens toujours a ce groupe mais l’ambiance qui se dégage de l’opus rappelle férocement celle-ci), là où les trolls sont criards et féroces les lignes de chant d’HANTERNOZ sont criardes et poussives. Mais bon, c’est un style, et il en vaut bien d’autres probablement, alors que la batterie, si elle est correcte la plupart de l’opus se plante complètement a certains moment, cassant tout le rythme sur certaines compos. C’est dommage car ca plante un peu le truc. D’autant plus qu’avec le son pourrave, on a plus l’impression d’avoir affaire à une batterie de cuisine (incluant bidon de javel vide, fourchette, casserole, grosse cuillère en bois et passoire).



En gros, ce « Metal Rozh » d’HANTERNOZ promettait beaucoup et la pari était difficile a relever. Sans se pêter la gueule complètement (grâce aux mélodies surtout), le groupe propose avec ce premier opus un panorama de ses compos a l’ambiance bien sympa. Il est juste dommage que l’opus pêche par un manque de maitrise a certains moments et surtout un son digne des pires enregistrement de mon cousin Martin dans sa cave.

lundi 9 août 2010

The Martins

Dès les premieres mesures de l’opus, les Martins, emmènent l’auditeur dans un scandaleux voyage garage rock. Autant le son, crasseux et brut, que les compos, toutes très entrainantes et bien pensées, tout dans cet album est fait pour que l’auditeur se fasse écraser par les énormes paires de burnes du groupe.

Non parce que, avant d’être un groupe vraiment efficace, les Martins c’est surtout un groupe de burnés, qui causent de sexe, de drogue, de rock et un peu de roll aussi, en gueulant partout que s’il est pas content, le pékin moyen peut toujours aller se faire foutre, justement parce que ca aussi c’est Rock n’ roll.
Outre l’attitude énorme du groupe qui transparait autant sur l’enregistrement que dans les énormes live qu’il nous offre régulièrement, « The Martins » c’est donc un putain de son garage ou tout est pourtant parfaitement audible. Des solos bluesy / rock, une batterie et une section rythmique qui casse tout et un chanteur qui assure grave, portant toute la formation –déjà talentueuse- sur ses épaules. Très puissant dans ses vocaux, on sent que le gars s’éclate a donf.
Et tout ca explose comme par magie sur le morceau « Loser », véritable bijou de l’opus, un morceau bourrin et efficace à souhait.
Le premier album de The Martins est donc un condensé d’énergie, d’efficacité et d’attitude (putain, les paroles de Finally ou de Loser cassent tout !), le tout porté sur burnes.
A écouter en urgence !

mardi 3 août 2010

DRUDKH // Microcosmos

Dame Season auréolée de ses atours sombres et majestueux peut se prévaloir d’avoir d’excellents goûts concernant ses nouveaux groupes. Après avoir recruté les inénarrables E.O.N, voici que la Dame nous avance, telle une porte des bagatelles, le nom de DRUDKH.
Ca ne vous parle pas ? Tssss, incultes…
DRUDKH est un groupe de Pagan / Black ukraïnien assez connu dans son genre, notamment pour avoir pondu l’excellentissime « Songs Of Grief and Solitude », un album tout acoustique à l’ambiance palpable rappelant le cultissime « Kveldsjanger » des ULVER.
Si je dis ça c’est parce que j’avais –quand à moi- découvert les DRUDKH avec cet album précisément, bien que je connaissais les origines musicales du groupe. Et faut dire que ça tombe bien, ce « Microcosmos » étant nettement plus métallique que ce dernier. Et à vrai dire, plus décevant, du moins dans un premier temps.
Ben oui, parce que si les DRUDKH ont chargé les mélodies de ce « Microcosmos » pour le rendre oppressant et lugubre à la fois, les ukraïniens n’ont pas omis de pondre des riffs ivols à souhait portés par une rythmique qui si elle n’est pas à fond les manettes à tous bout de champs, reste suffisament véloce pour faire penser à l’auditeur lambda qu’il a simplement affaire à dut Raw Black tout juste mélodique. Mais que nenni, puisque les DRUDKH ont malicieusement apprêté les six titres qui composent ce « Microcosmos » de façons a ce que les bridges lents et ambiants se le disputent aux riffs lourds et ivôl que même mon collègue rédacteur Prout y fait pas mieux. Cerise sanglante sur la foret obscure, le combo qui sent les fagots se tente même à des petits solos de gratte plutôt bien fichus.
Mais ya pas à dire, ce que le groupe manie le mieux, ce sont les ambiances sombres qui explosent lentement, comme il le prouve sur « Everything Unsaid Before » ou encore sur « Decadence », les deux petits bijoux de l’opus. Un mot sur le mixage, plus que correct, il laisse la part belle à la basse, qui domine littéralement tant par son talent que sa présence (« Distant Cries Of Cranes »).
Le gros point faible de l’album reste finalement son accessibilité. Sa difficulté d’écoute risquera de faire perdre des auditeurs potentiels de ce formidable groupe qu’est en train de devenir DRUDKH et qui, épaulé par Dame Season, se donne toutes les possibilités afin d’écrire une fort belle jolie légende.
A écouter dans tous les cas, en avant mauvaise troupe !