Blog chaotique à la mise à jour aléatoire.


On y cause de
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jeudi 26 mai 2011

Kamelot // Ghost Opera + Ghost Opera, The 2nd Coming



KAMELOT n'est pas un groupe avec Alexandre Astier en front-man, n'en déplaise a certains, mais bel et bien une formation de Power-Heavy Opera Symphonique (connue depuis un sacrée nombre d'années a présent et possédant un bon gros paquet de fans par ailleurs).

Si la formation s'est faite remarquée a plusieurs reprises, j'avoue quand a moi avoir été déçu par l'opus précédant ce « Ghost Opera » dont il est question, même si j'était conquis par la discographie générale du groupe. Impatient, donc, j'était (pour causer a la Yoda).



De prime abord, la cover ( et le livret )en jette, tout simplement. C'est aprés avoir écouté et rédigé les grandes lignes de cette critique que je me suis rendu compte que cela était dut au travail de l'excellente Alexendra v Bach, plus prosaïquement connue sous le pseudonyme « Ravendusk ». Son travail, en adéquation avec la musique délivrée par le groupe est tout simplement de toute beauté. Mais il faut bien avouer que c'est toujours le cas avec les opus de KAMELOT, le groupe renvoyant toujours autour de lui cette image de Romantico-Gothique qui lui sied finalement pas mal mais qui, petit a petit, s'est éloignée de l'ambiance épique recherchée par les premiers opus. Aboutissement de tout cela, « Ghost Opera » est un concentré de ce style si particulier et difficilement comparable.



Après m'être descendu une petite « Dremwell » (une de mes nouvelles découvertes, précisons-le) je lance l'opus qui pose directement l'ambiance grâce une sombre mélodie jouée au violoncelle (« Solitaire ») accompagnant la montée crescendo du premier titre « Rule The World ». Impressionnants de maitrise, les KAMELOT excellent plus que jamais dans leur travail, toujours plus abouti et si peu comparable a d'autre. Les titres s'enchaînent, comportant tous cette « touche » si personnelle au groupe et arrivant toutesfois a se démarqués les uns des autres. Ambiance noire grâce aux choeurs de « Ghost Opera », mélodies gothiques empreints de majesté (« The Human Stain », « The Morning Star », « Anthem ») ou simplement, pures tueries tout kamelotienne dans leur genre « Rules The World », « Blücher », « Love You To Death » ou encore « Up Throught The Ashes » remettent les pendules a l'heure, hissant les KAMELOT au sommet de leur art. Une musique difficilement comparable dont l'évolution se dessine a chaque album.



Si Khan (vocaliste) a l'air moins puissant et hurle nettement moins que sur les autres efforts de la formation, c'est pour gagner en mélodie, aidé, il est vrai, par des refrains d'une rare efficacité (« Rules The World », « Ghost Opera », « Love You To Death »). Rarement le front-man des KAMELOT n'aura autant travaillé ses mélodies, aidé même par moment par du chant féminin (Simone Simons sur « Blücher » mais surtout l'excellente Amanda Sommerville sur - entre autre - la parfaite composition « Love You To Death », quintessence sublimée du travail de la formation). Les instruments sont parfaitement mis en valeurs, les claviers arrivent a se faire entendre sans etre omni-présents (« Silence of The Darkness ») et si les solos de guitares de Youngblood ne souffrent d'aucune faiblesse, la batterie n'est pas en reste, puisque Casey Grillo arrivent a marteller tout de même ses fûts avec pas mal de convictions, surtout sur ces morceaux qui devraient pourtant ne pas s'y preter plus que cela (« Up Throught The Ashes, « EdenEcho », « Silence Of The Darkness »). Plus que jamais, avec « Ghost Opera » le groupe s'assoit sur ses acquis en exécutant une brillante démonstration de son savoir-faire efficace et imparable.



Jouissif pour certains, a fuir pour d'autre, la musique des KAMELOT, groupe définitivement a part, ne laisse jamais indifférent. Cet opus, cerise sur une Foret Noire, petit bijou musical a écouter a tout prix, ne déroge certainement pas a la règle.



The 2nd Coming


Un live est toujours un moment bien particulier dans la carrière d’un groupe. Soit celui-ci est en pause, soit il fête un événement bien spécial par ce live (le fameux « A Decade of Agression » de SLAYER ou le dvd « 10th anniversary Live » d’ENSIFERUM) soit il n’a rien à dire et le live est en général le dernier cd du groupe mourant ou en tout cas représente un passage à vide.



Quelques rares exceptions existent cependant. En effet certains groupes sortent des lives pour le plaisir de leurs fans ou, bien malheureusement, pour se faire du fric, la limite entre ces deux extrême étant pas mal floue.



C’est très certainement l’un de ces deux cas de figures qui ont conduit les KAMELOT à sortir un double cd, suite à leur phénoménal « Ghost Opera ».



Rappel des faits : KAMELOT est la figure montante du Heavy Progressif. Enregistrements après enregistrement, le groupe travailla une approche et un style musical bien particulier qui trouva, à mon sens, son apogée dans le fabuleux « Ghost Opera », quintessence musicale du travail de la formation qui après avoir fait place nette s’asseyait sur le trône du genre avec un cd intouchable.



Et voila qu’arrive dans nos bacs ce « Ghost Opera, the 2nd Coming », plus que mystérieux. Mais quoi qu’il y a dedans ? Et bien, à vrai dire, ce double cd contient, sur le premier, la copie carbone de « Ghost Opera » (chroniqué dans nos pages), agrémenté de deux pistes vidéos : le très esthétique clip de « The Human Stain », tiré de Ghost Opera et une vidéo live de « Memento Mori », tiré de « The Black Halo » et qui n’a rien de bien particulier si ce n’est de se retrouvé également sur le second cd.



Et bien oui, le second disque de ce « Ghost Opera, the 2nd Coming » est donc un live, d’où mon intro à rallonge. Admirez le style (et l’humilité). Enregistré à Belgrade, le deuxième cd contient donc 14 titres donc 10 en concert, concert qui reprend les principaux titres qui ont fait le succès de « Ghost Opera », et quelques morceaux tirés de « The Black Halo », ce qui à mon sens est dommage, ne trouvant pas la perfection du groupe dans les compos de cet opus. J’aurais préféré avoir droit à un « Rules The World », un « Blücher » ou encore un « Up Throught The Ashes » en live, tirés de l’opus au fantôme. M’enfin ca sera peut-être pour une prochaine fois.



En tout cas une chose est sûre : les compos gagnent en puissance en live, à un point impressionnant ! Moi qui pensait que KAMELOT était surtout un groupe à entendre en studio, me voila bien attrapé ! Si Khan n’échange pas tant que ça avec le public (on est pas chez MASS HYSTERIA, non plus), le groupe est clairement magnifié sur scène. Petit bémol cependant au mixage, laissant trop de coté les claviers à mon gout et à la durée du live. 10 titres c’est atrocement peu !



Pour rattraper le coup, les KAMELOT nous proposent en seconde partie du second disque (ça commence à en faire !) les enregistrements perdus de la session « Ghost Opera ». En tout, pas moins de 3 titres, plus un remix. Si les titres sont intéressants, on comprend aisément qu’ils n’aient pas trouvés place dans le « Ghost Opera », tous se situant un ton en dessous de la qualité de l’opus.



Au final, ce double-cd est tout simplement indispensable à tous ceux qui ne connaissent pas le chef d’œuvre qu’est « Ghost Opera », mais complètement dispensable aux autres. Les fans, quand à eux, se jetteront sur ces enregistrements, petit cadeau de la formation à son auditoire en attendant le futur, qui se révèlera certainement intéressant, en tout cas transitoire pour KAMELOT.

dimanche 15 mai 2011

Gonin-Ish // Naishikyo-Seka


GONIN-ISH est un groupe japonais qui s’était déjà fait remarquer avec le concentré de Death / Rock / Fusion Expérimental qu’on pouvait trouver sur leur premier opus nominatif. Réedition de leur second album, ce Naishikyo-Seka arrive à point-nommé chez Dame Season Of Mist pour se rappeler à notre bon souvenir, notons juste que l’original était sorti en 2005.


Hop, je me sert une « Singha » pour écouter ce truc. J’ai pas plus japonais en bière pour l’instant (le reste a été mystérieusement bu).


GONIN-ISH (qui signifie « To unite songs by five members » en Japonais, remarquez comme je suis doué en langues, mine de rien) est un groupe remarquable sur bien des points. Le premier, et non le moindre, c’est cette faculté à pouvoir naviguer entre les styles et les ambiances dans le même morceau dans le seul et unique but de faire vivre à ses auditeurs différentes atmosphères. Le tout étant salement technique et carrément bien maitrisé, chose que l’on ne peut, là encore, retirer au groupe. Je ne suis pas musicien mais j’ai envie de dire « woa », là.


Autre point assez fascinant, et qui rejoint quelque chose dont je suis friand, c’est cette facilité que semble avoir le groupe à pondre des structures de compositions qui semblent assez chaotiques mais qui finalement tiennent très bien la route, amenant l’auditeur à se casser le nez sur un rythme méga entrainant ou poussant un pouka-blast à se briser net sur une mélodie super planante débarquant brutalement. Ben oui, je reprends les expressions de mes gais et poilus collègues. Mais quand ça dépote ça sert bien, mine de rien, d’ailleurs mon cousin Martin en a encore le nez qui saigne.


Ce travail de recherche d’ambiance au travers de cassure des structures de compositions se rapproche par certains points au travail de groupes comme EPHEL DUATH ou LE GRAND GUIGNOL, mais avec un petit truc en plus, une faculté innée à s’approprier tout un pan musical qui n’appartient nettement pas à la Scène mais qui surferait plutôt vers du rock progressif. Mais le groupe retombe toujours dans la sphère du Death et du Metal en général, assaisonnant ses compos complexes de guttu ou de courts blasts de rigueur.


Travail Elitiste ? Il me semble même que c’est le propos du groupe sur ce Naishikyo-Seka (qui signifie « Your Inner World ») tant tout le pan culturel japonais qui nous échappe tellement dans l’Hexagone parait primordial pour écouter GONIN-ISH. D’ailleurs, il parait que le groupe est même difficile d’accès pour les Japonais qui en sont fans car le vocaliste Anoji Matsuoka a pris soin d’écrire ses paroles avec des vieux mots japonais difficilement compréhensibles, même pour les initiés.


Musicalement, donc, GONIN-ISH surfe sur pas mal de truc, des riffs à la KING CRIMSON ou à la DANAVA, des ambiances jazzy comme on peut en trouver sur le travail de EPHEL DUATH, donc, mais également quelques riffs d’ambiance japonaise (même si je pensais en trouver plus, ben ouais, ça restait assez logique) ou des mélodies rappelant par moment les cultissimes DREAM THEATER et leurs fameux duos claviers / grattes. En prime, les japonais semblent friands du duo chant lyrique féminin et guttu qui cartonne alors que tout s’affole brusquement derrière. Tout cela rend du plus bel effet.


Un mot sur l’artwork qui, comme d’habitude, m’a aiguilles vers l’album. Il semble que c’est une peinture réalisée par les membres du groupe, donc à même de coller avec les propos de l’opus. Un travail de qualité représentant un monstre Cthonien composé d’élements végétaux qui se répand sur les hommes (et par extension sur l’humanité). Qui a dit « Mononoké Hime » ?


Bref, rien d’attendu, rien d’accessible. Que du travail d’élite, appréciable par les élites, un ovni incroyable à écouter une bonne dizaine de fois au moins avant de penser pouvoir y comprendre quelque chose. Et c’est ce qui est bien justement. N’allez pas balancer ça aux jeunots qui découvrent le Metal avec du Fashion-Metal ou du GOJIRA, ils ne comprendraient rien. Des découvertes comme ça, Dame Season, c’est quand vous voulez.

Moi je m’en remets un coup.



jeudi 12 mai 2011

ABYSSE // De Profondeur en Immersion

Je connaissais déjà ABYSSE, et avait déjà eu la grande chance d’entendre leur première démo. C’est donc avec beaucoup d’entrain que je m’attelle a la seconde, «  De Profondeur En Immersion ».

Plus trippant qu’avant, la cover définissant au mieux l’ambiance du groupe et son coté ;
onirique et sombre a la fois. Hop, une bonne Leffe (c’est la bonne occase) pour m’écouter ça...

D’entrée, on remarque que le son est bien meilleur, les instruments bien mieux maîtrisés également. 

L’absence de chanteur, qui semblait une contrainte sur « Eight Hours Before Dawn » n’apparaît plus ici comme un point dérangeant. 

Simplement parce que les compos –toujours très structurées et travaillées – du groupe ne se prêtent plus a des parties chantées. 

Et non ! La grande force du nouvel Abysse c’est que les compos s’assument entièrement et se suffisent a elles-mêmes et avec grand brio d’ailleurs. 

Plus qu’avant, les ambiances sont transcendantes, les bridges et les break sont légions. Chaque morceau possède une ambiance unique et très travaillée («  l’éveil du Sphinx », « Traversée des Sphères », « Shaman »). Les intros sont parfois extrêmement efficaces (« Aux Portes de l’Echo ») quand les mélodies ne sont pas tout simplement implacables («  Couleurs Paradoxales », « De profondeur en Immersion »).

Clairement, l’évolution du groupe est saisissante, même si elle était inévitable. Si « Eight Hours Before Dawn » nous promettait un grand groupe, « De Profondeur En Immersion » propulse en avant Abysse dans le genre et en fait un groupe inévitable, a découvrir de toutes urgences pour tous les malheureux qui seraient passer a coté de leur première démo.

Vivement la suite !

Note 15/20

jeudi 5 mai 2011

In ARKADIA // Wasteland Chronicles

Chronique ceci, chronique cela... Il est bien beau, le gros Pete, mais avant tout, je dois expliquer la longue relation qui m'unit aux In Arkadia.

Ben oui, parce que quand on suit un groupe depuis ses débuts, on s'y sent quand même sacrément attaché. Retour dans un passé proche, donc, où, conquis par les premiers titres entendus à la va-vite sur un site web austère, je pris contact avec Théo pour chroniquer le premier skeud tout frais des In Arkadia : « Release The Shadow ». Un premier enregistrement ultra heavy, poussant à fond les manettes de la mélodie et agressif juste ce qu'il faut. Avec leur second skeud, l'énorme « Blind Oppression », je ne put m'empêcher de regretter la nouvelle approche de Théo et de sa bande qui délaissaient le coté mélodique de leurs compos pour y gagner énormément en agressivité. Le skeud, très bon dans son ensemble, me laisser une saveur de frustration, tant le groupe qui avait pondu le magistral « Release The Shadow » semblait éloigner de la recherche de l'ambiance présente dans « Blind Oppression ».

Normal, me direz-vous, c'est l'évolution logique d'un groupe que tout tire vers le haut. Un groupe qui jouait tout d'abord du heavy/thrash, puis du Thrash mélodique le tout maitrisé parfaitement.

Mais bon, autant dire que ce monumental « Wasteland Chronicles » m'a réconcilié avec les In Arkadia. « Et pourquoi donc ?», me demanderez vous d'une voix à la fois inquisitrice et emplie de curiosité. Aprés tout, cet opus monte un cran au-dessus au niveau de l'agressivité et de la brutalité, le combo Lyonnais n'évoluant plus du tout dans la sphère du Heavy / Thrash mais bel et bien dans celle du Thrash / Death.

Et bien il y a plusieurs raisons, que je m'en vais vous énoncer, là, cash.

Les vocaux, en premier lieu, sont juste parfaits. Théo à finalement réussi a maitriser sa voix à la perfection, c'est exactement ce qu'on attendait de lui. Une voix déchirée, de plus en plus proche de la guttu bien crade (et qui tape dedans par moment, pour le coup), une énergie imparable et des refrains entrainants.

La zik, en second lieu, où le combo à trouvé le juste équilibre qui lui faisait -à mon humble avis- défaut sur « Blind Oppression », des riffs brutaux d'une rare efficacité associés a des envolées de solos magnifiques et des mélodies imparables. Le tout est parfaitement équilibré, la batterie suivant avec ses blasts implacables et entrainants.

Je vous citerais bien des titres de morceaux, je vous vanterais volontiers la qualité de la cover, du mixage ou je pourrais faire comme les autres zines en m'étalant sur une demi-page à propos des guest monstrueux qui apparaissent sur l'enregistrement. Mais je ne le ferais pas, déjà parce que ce monstrueux « Wasteland Chronicles » est tellement énorme qu'il faut l'écouter pour en comprendre la majestueuse brutalité, ensuite parce qu'on dit que les plus grandes joies sont inexprimables.

La seule solution pour comprendre l'intégralité de cette chronique et d'en saisir la note et de vous jeter sur le nouveau messie du métal français, l'opus de la consécration pour les In arkadia, l'énoooorme « Wasteland Chronicles ».

Enorme. Une tuerie. Instantanément culte. Les mecs des chez In Arkadia ont tout compris.

Note : 19/20

mardi 3 mai 2011

The Senseless // In The Realm Of Senseless

THE SENSELESS est le projet solo de Sam Bean, bassiste de l’éminent groupe THE BERZERKER. Dix années de compositions auxquelles succéda deux années d’enregistrement donnèrent naissance a cette fabuleuse bombe annoncée : « In The Realm Of Senseless ». Pour enfoncer le clou nous rajouterons a l’adresse de l’amateur éclairé que Matt Wilcock (AKERCOCKE, THE BERZERKER) et Ol Drake (EVILE) ont également participés a l’album. Voila qui devrait calmer tout le monde d’entrée !



Analyse des faits : Deja, la pochette de l’opus est a dix milles lieux d’un pochette classique de métal. Un surfeur qui rate une vague (bon, et qui va probablement se faire broyer menu par la déferlante, se pêter une jambe minimum et se faire, de fait, bouffer par un requin de passage, lequel le rejettera sous forme d’excrément marins avec des plaques minéralogiques, des serviettes menstruelles et des petits intestins grêles d’une tierce personne, avant qu’on ouvre un beau jour l’estomac du poisson et qu’on y trouve la tête du-dit surfeur. C’est quand même gore comme jaquette si on y réfléchit). Les photos promo qui suivront sont de même et présentent Sam Bean souriant face au coucher du soleil (et on l’imagine inconsciemment non loin d’une plage).



En gros, voici un album loin des prises de tête des blackeux qui hurlent a la lune au fond des bois norvégiens ou des prises de boudins gore avec moult renforts de gerbes verdâtres. Non, ici on kiffe la vibe, on est fun, on est sylee, on matte les filles a moitié nue sur la plage et on boit une bière au soleil.



Chiche ?



On est dimanche, le thermomètre indique un bon 28 a l’ombre. C’est pour la gloire du metal et au nom d’Imm3moria que j’embarque une bière fraîche à la plage, a cinq minutes de chez moi (vive le sud).


Une fois la serviette installée et la bibine ouverte, j’envois la sauce et c’est pas peu dire que la plage a remué.



Car THE SENSELESS, c’est du brutal comme on en fait rarement. La voix de Bean déjà, hypersaturée (sans atteindre certains sommets des BERZERKER) la batterie qui donnent des airs de hard-teck ( « You Love It », « No Bomb is Big Enough » ) et la gratte qui.. Ah non tiens. La gratte ne fait pas son grindeur en manque. En fait j’y retrouve même certaines sonorités heavy. Des mélodies, certes brutales et effrénées mais également facile a retenir et vite prenantes ( « Vacation », « Unprincipled » ).
De là s’écoule un constat simple, l’agression n’est vraiment pas le premier but recherché de THE SENSELESS. Pour ma part, j’y voit surtout du fun a ne plus savoir qu’a faire, une voix qui passe facilement d’un black tonitruant a un death bien lourd, passant même parfois sur 6 pistes différentes, des morceaux conçus avec soin, enchaînant des bridges et les breaks a ne plus savoir qu’en faire, alternant les tempo, explosant ou se calmant parfois. Une brutalité présente mais maîtrisée a l’extrême et donc maniée avec brio.

L’images des vagues de la cover est bien parlante, tant on a l’impression de subir plusieurs assaut de roulements de vagues, de se faire happer plusieurs fois par divers courants.

Et le tout respire une espèce de joie de vivre, d’amusement et de fun comme on en voit rarement. Finalement, il semble que la volonté de cet album soit d’être abordable et inventif a la fois, mettant en parallèle la brutalité du métal pratiqué par The BERZERKER et une réelle ouverture d’esprit. Cela se ressent énormément et par le fait, même si le son, la saturation et les blasts effrénés y font penser, cet album ne peut souffrir d’une comparaison avec l’autre groupe de Bean. D’ailleurs, l’ultime titre flirtant avec la disco de cuisine confirme bien cet état de fait.



Au final, cet album est un pur moment de bonheur que tous les fanas de Metal extrême se devraient de posséder dans leur discothèque, et probablement l’un des meilleurs opus qui existe sur le marché. En tout cas, moi, j’ai pas perdu ma journée a la plage.




BLOOD TSUNAMI // Great Feast For Vultures


Les BLOOD TSUNAMI offrent à la foule en délire leur nouveau méfait, un condensé de riffs lourds et de mélodies implacable sur 7 morceaux, tous fortement appuyés par une influence indéniablement Slayeresque, à l’époque où King et Araya portaient des piques gros comme des queues (et des cheveux longs).


Ben ouais, moi je met au défi quiconque de ne pas reconnaitre les fameuses mélodies ivôl qu’on trouvait également dans « Reign In Blood » et surtout dans « South Of Heaven ». C’est tellement précis que je citerais même le morceau « Spill The Blood », pour vous dire.


Enfin bref.


Si à certains moments de ce « Great Feast For Vultures » les influences majeures du combo sont très marquées, le reste du skeud n’en est pas moins agréable à l’écoute, car en effet, les BLOOD TSUNAMI arrivent à allier à leur thrash issu de l’époque de ALF de chouettes mélodies entrainantes typiquement issues de la bonne vieille époque de la NWOBHM et un bon paquet d’énergie, ces derniers points sauvant d’ailleurs le tout de la noyade.


Ben oui, parce que qui dit « Thrash Old-School » dit aussi « Compos attendues », et le manque d’originalité est clairement le défaut marquant de l’opus, et tout amateur en connaitra aussi bien les recoins qu’un nu de Jenna Jameson, c’est dire.


En même temps, les adeptes de Thrash Old-School, ils savent bien que c’est pas ça qui importe, mais, a l’instar de Jenna Jameson justement, ce qui importe c’est d’en foutre partout. Que ça pète et que ça gueule. Et de ce coté là, les BLOOD TSUNAMI manient plutôt bien la barre, avec des bridges bien foutus, des riffs brutaux, des « cracracra » bien pensés et tout alliés donc à des mélodies Heavy dont Harris et Dickinson ont ponctué leur travail durant… chais pas moi, 20 ans ?


Sur ce point donc, les BLOOD TSUNAMI ont relevé leur pari et les adeptes de Thrash Old-School voire de heavy époque nwobhm devraient se jeter à brides rabattues sur cet opus.
Les autres, par contre, se rabattront probablement sur Jenna Jameson ….

DESTRÖYER 666 / Defiance

Dame Season, reine ténébreuse, aime à mettre ses troupes en ordre.


Sur une terre dévastée par d’incessants riffs aiguisés, ses troupes d’élites sont parfois inégales dans leur talents mais frappent souvent juste et sont, en tout cas, en constante évolution en mûrissant. Evidemment, je parle de virer au vinaigre, et surtout pas de se bonifier avec l’âge (Pulp Fiction, quand tu nous tiens).


Si l’étendard de la Dame est connu de tous, l’une de ses plus brillantes troupes, les australiens de DETRÖYER 666, ne lui a jamais failli, et ce depuis le magnifique « Phoenix Rising ».


Alors que l’heure de la charge sonne, les DESTRÖYER 666 s’harnachent de leurs armes sanglantes en nous offrant sur ce nouvel effort un condensé de leur savoir faire assorti à une volonté de mettre toujours la barre plus haut, sans concession.


Et cela implique une nette différence avec leur précédent full-lenght (le très bon « Cold Steel… For Iron Age »). En effet la principale distinction réside bel et bien dans le mixage, le son des DESTRÖYER 666 ayant largement gagné en lisibilité depuis quelques années se refait une jeunesse avec une voix qui se fond dans la masse, une batterie certes largement plus audible que sur des opus du genre « Blood Is The Prince… » mais qui renforce l’effet de bloc énorme qui se dégage de ce « Defiance ». Et, difficile de dire que cela n’est pas un choix quand on remarque, assez facilement quand on connait le travail des australiens, que l’agressivité qui leur est chère est encore une fois renforcée, avec des riffs Thrash brutaux, une ligne vocale déchirée des solos très très rapides et réduit à leur strict minimum vital, bref, encore une fois et encore plus qu’avant, les australiens vont à l’essentiel.



Néanmoins, que les habitués se rassurent, si les australiens ont –encore une fois- décidés de mettre la barre plus haut au niveau de l’agression, ils n’en n’ont pas omis pour autant d’agrémenter leurs compos des petites mélodies thrashouillardes qui font la joie des petits comme des grands. Par contre, et c’est un nouveau choix, le groupe fait fi, ou presque, de la lourdeur qui ressortait sur certains morceaux des anciens opus. En effet, à la notable exception de « Blood For Blood », les DESTROYER 666 se concentrent surtout sur des accents plutôt incisifs de leur musique (ou alors c’est la prod qui fait ressortir que les aigus).


Bon, c’est vrai ce « Defiance » n’a pas les prétentions de « Phoenix Rising », mais il n’en reste pas moins intéressant, associant la brutalité qu’on connaissait déja aux australiens avec cette persistante touche mélodique, mais la volonté renouvelée de ne pas faire de concession, sur aucun points. Et en cette période, je crois que c’est plutôt bien senti comme démarche.


Dame Season, reine ténébreuse, aime à aligner ses troupes. Sur une terre dévastée par des riffs incessants, certaines sont brillantes alors que d’autres ne se concentrent que sur une cible mais font inévitablement mouche. Incontestablement, les DESTRÖYER 666 sont de ceux là, renouvelant sans cesse leur agressivité, devenant de plus en plus virulents. Mais toujours sans concession.


Et la charge peut alors commencer …


GO TO WAR ! DIE FOR GLORY ! HAIL TO DESTRUCTION !

lundi 2 mai 2011

GUNS N' ROSES // Chinese Democracy


10 ans !


Il aura fallut attendre 10 années pour pouvoir enfin écouter ce très attendu « Chinese Democracy », le fameux opus des GUNS N’ ROSES, celui qui devait succéder aux cultissimes « Use Your Illusion » 1 et 2 (ne montons pas l’album de reprises punks au rang des autres opus, car de piètre qualité et composé uniquement de reprises).


C’est donc amputé d’une immense partie de ses membres - en fait, tous sauf Axl (vocaliste)- que la formation opère son grand retour.


Et alors, ce « Chinese Democracy », il dit quoi ? Et bien déjà, laissez-moi le comparer à une grosse et vieille pute fatiguée. Ben oui, « Chinese Democracy », c’est avant tout un outil avec lequel on à vécu pas loin de X années de travail intensif et qui en plus est passé entre toutes les mains possibles et imaginables. Les structures de compositions ont donc été pensées, repensées, les mélodies faites et défaites, bref, on est pas passés loin du carnage.


Malgrès tous ces défauts, « Chinese Democracy » reste dans une logique d’évolution quand à la musique des GUNS N’ ROSES. Je m’explique…


Le lecteur attentif aura remarqué que je tiens pour acquis le fait que l’évolution musicale connue des GN’R s’arrete avec les USE YOUR ILLUSION. Hors donc, ceux-ci ne se terminaient pas le mieux du monde, car c’était un très poussif « My World » qui cloturait ces chef d’œuvre de bric-a-brac de toutes sortes (ben oui, ce n’était pas « Appetite For Destruction », non plus, hein). Hors la particularité de ce morceau était d’être en grand partie électronique. ET comme par hasard, l’éléctro tient une grand part dans « Chinese Democracy », presque autant que les balades de posers, qui d’ailleurs émaillaient déjà les « Use Your Illusion ». En effet, nombreuse sont les intro à la boite à rythme, ou les samples (on reconnait même le début de « Civil War » dans « Madagascar »)


Donc, dans un sens, Axl et ses potes poursuivent la logique de l’évolution descendante des GUNS N’ ROSES en nous pondant des balades peu inspirées comme « This I Love », « Streets Of Dream » ou « There Is A Time ». Rien de marquant donc.


Mais (oui, je mets un mais, et je vous merde) tout n’est pas à jeter dans ce « Chinese Democracy ». Certains riffs sont vraiment bons et boostent un nombre conséquent de morceaux (« Better », « Shackler’s Revenge », « I.R.S », « Scraped »), le souci c’est qu’ils sont régulièrement contrebalancés par la volonté systématique de foutre LA balade qui fait mouiller ta mère, et franchement ça saoule, grave.

« Don’t Cry » était un morceau fabuleux, mais il faudra bien en faire le deuil à un moment ou un autre. Hors, PAS UNE balade de cet opus n’essaye de faire autre chose que de copier la structure de composition de ce bijou.


Donc, vous l’aurez compris, rien qui ne soit à la hauteur des « She’s Pretty Tied Up », des « 14 Years » ou encore des « Double Talkin’ Jive » -et encore moins d’un « Welcome To The Jungle » ou d’un « You’re Crazy »- mais rien qui ne soit non plus à la hauteur des balades de jadis.


Enfin, bref. Je m’égare.


Un mot sur Axl. Ben oui, j’ai toujours apprécié son talent pour le chant, mais force est de voir (enfin d’entendre surtout) que là aussi, il va falloir en faire un deuil. Fini les hurlements haut perchés, ou les chants très bas, Axl utilise ici ce qui à fait sa réputation sur les tournées sans fin des GUNS N’ ROSES : une voix saturée, qui force systématiquement sans vraiment arriver à soulever une quelconque émotion. On vieillit tous, Axl.


Un album qu’on aura attendu longtemps, donc, et qui ravira les plus nostalgiques et les moins tolérants ou pointilleux d’entre nous. Les fans purs et durs de Heavy Rock à la GUNS N’ ROSES se tourneront, eux, vers une obscure formation nommée « VELVET REVOLVER ». C’est là que le reste de l’ancien groupe culte est allé composer, à l’abri des foudres et des frasques du vocaliste au bandana.


dimanche 1 mai 2011

CARNIVORE DIPROSOPUS // Madhouse's macabre acts


Les grilles s’ouvrent et l’infirmière me sourit. J’ai toujours aimé les infirmières, elles sont si gentilles avec nous, si compréhensives.


Tout le contraire de José, qui voulait me prendre la télécommande en salle de repos ce matin. Je n’aime pas José. Il est sale. Il est méchant. Il veut toujours me prendre la télécommande. L’infirmière m’amène dans une salle que je ne connais pas. Je pensais me faire gronder pour ce que j’ai fait à José ce matin mais à l’évidence on ne me dira rien, pas cette fois.


L’infirmière avec son joli sourire me fait assoir sur une chaise. Là elle m’y attache et l’électrothérapie commence.


C’est à ce moment précis je crois que le bruit de moissonneuse batteuse fait son entrée dans ma tête. L’infirmière sourit toujours alors que la douleur me submerge. Elle sourit toujours alors que je force sur mes liens tout en étant parcouru de douleur. Son sourire s’efface quand mes attaches cèdent et que je me jette sur elle dans un cri guttural profond. Mais moi j’aimais bien son sourire, et ça tombe bien, il y a un scalpel dans la salle. Quand son corps inanimé git au sol, je fais en sorte qu’un éternel sourire sanglant reste figé sur son visage.


Elle est sexy comme ça. Et si j’en profitais ? On ne m’a rien dit pour José, pourquoi on me dirait quelque chose pour une infirmière ?


Quand je sors de la salle funeste, la batterie ne s’est pas arrêtée. Un son de caisse claire sec, qui se détache nettement au-dessus de tous les autres sons tonitruants qui hante mon cerveau alors que je déambule dans la maison de repos, avec mon scalpel. D’autres sons, des airs d’opéra, des dialogues de films aussi. Mais j’ai toujours été un fan de Saw, ce film où le gars se tranche le tibia.


Et puisqu’on en parle, autant m’occuper du docteur Hibert, que je n’ai jamais put supporter. Quand je rentre dans son cabinet il a un temps d’arrêt. Il pose son journal, se lève doucement et commence à me parler. Je ne l’entends pas trop - le bruit dans ma tête redouble d’effort – mais sa voix me calme un peu, c’est vrai.


Il se rapproche de moi et me dit de penser aux miens que j’ai laissés dehors. Mon fils.
Cela déchaine la batterie, je l’empoigne et lui tranche la gorge. Faut pas parler de mon gosse, ça m’énerve. Il me manque. Alors que le docteur Hibert se vide de son sang sur moi, j’imagine mon fils –il doit être agé d’une quinzaine d’années maintenant- et je danse avec ce corps ensanglanté, comme s’il s’agissait de mon enfant.


Oula, je ne doit pas aller bien. Ce n’est pas mon fils que j’ai dans les bras. C’est un docteur, un homme que j’ai toujours détesté, un vrai calvaire. Ma croix. Ah tiens, ça me donne une idée…


Une fois que je l’ai crucifié contre son mur pourri, je sors tranquillement et me dirige vers la salle de repos. Tout le monde dort, mais j’ai les clés. Je crois que mes copains aimeraient bien faire la fête avec moi.


Où est ma télécommande ?


Ho, et puis après tout, autant profiter de ce que mon cerveau me repasse en boucle. C’est José qui m’avait fait découvrir ce disque, un groupe qui s’appelle CARNIVORE DIPROSOPUS. Rien d’original, c’est vrai, mais de suffisamment sympa et entrainants pour donner des bonnes idées. Et le tout sans temps morts à part quelques samples bien pensés.


D’ailleurs, puisqu’on en parle, je vais commencer à ouvrir les chambres de tous mes potes. C’est qu’il y a encore quelques infirmières qui dorment au rez-de-chaussée et je suis sur que le philosophe cannibale de la chambre 66 saura quoi faire avec elles…