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On y cause de
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lundi 10 janvier 2011

ENSIFERUM // Dragonheads EP

Pour cet EP, Ensiferum nous propose un programme des plus simple : retrouver les racines du groupe. 

Après un succès commercial s’offre deux choix a un groupe. Celui d’évoluer, de changer de musique et d’étonner les fans, ou celui de rester fidèle a ses choix, a sa musique et de persister dans son développement. On l’aura compris, les finlandais sont partisans de cette seconde option, même si les fans d’Iron vont être mis à mal par moments. Illustration de ce choix ? Le drakkar viking de la jaquette est coincé et hésite entre le jour ou la nuit.

Hop, une Hobgobelin pour m'enfiler ça !

Dès lors, comme pour Iron ou « Ensiferum » (premier album du groupe) ce sont des mélodies pleines de fureur, de combat et de fantaisie que nous retrouvons ici. Encore une fois, le son est proche de la perfection. Le premier morceau qui donne son nom a la galette commence avec un riff des plus entraînants. Et nous voila repartis. Sur le drakkar du Métal, Ensiferum nous mène encore contre vents et marées dans ce qui reste « leur » musique : un folk métal accompagné de chants black ou cristallins, de chœur masculin braillards et de bridges mélodiques, a grands renforts de synthé. Un folk Métal que le groupe s’est approprié en le nommant « Heroic Folk Metal ». Et sur Dragonheads encore une fois, ce nom n’est pas volé.

« Dragonheads », le morceau d’introduction donc, nous donne la couleur. Elle n’a pas changée et c’est un vrai plaisir de retrouver les nouvelles compos du groupe. Plaisir cependant de courte durée car en guise de second morceau, c’est le re-enregistrement –avec la nouvelle formation, certes – de « Warrior Quest », morceau d’anthologie apparaissant sur la deuxième démo du groupe (datant de 1999) – et re-édité dans le maxi sorti en 2005 regroupant les trois premières démo du groupe et nommé « 1997 – 1999 ». Néanmoins, ce morceau possède des qualités indéniables. Le refrain, chanté par la voix claire de Petri Lindroos est toujours autant entraînant. La légère re-orchestration tombe a point nommé. On aurait préféré tout de même un nouveau titre plutôt qu’un ancien, malgré tout de très bonne qualité.

L’interlude musical jouée à la flûte qui suit se nomme « Kalevala Melody ». Pleine d’envolées, on déplorera cependant sa courte durée.

Surtout que le morceau qui suit est, là encore, un réenregistrement qui date de 1999 nommé « White Storm ». Costaud, rapide, exécuté avec brio en restant agressif, « White Storm » a énormément gagné avec ce lifting musical. Il n’en reste pas moins un ancien morceau du groupe.

La nouveauté arrive avec « Into Hiding » et ses riffs orientaux. Un compromis qui déplaira peut être aux fans les plus intégristes du groupe. Pourtant Ensiferum relève le challenge du changement d’inspiration de riff avec brio et avec une composition de qualité. On déplorera néanmoins la mauvaise prestation vocale de Petri. Un morceau plutôt lent et sans vraiment d’invention –au sus de la discographie du groupe- mais n’osons dire mauvais car exécuté de main de maître. Espérons juste que l’album à venir ne sera pas entièrement dans cette verve.

Le « Finnish Medley » qui clôture cet Ep bousculera moins les fans du groupe qui évolueront ici en terres connues. Chœurs vikings, chants clairs, rythmiques mélodiques, Ensiferum conclut l’Ep d’une bien belle façon.

Au final, Dragonheads reste l’Ep de tous les enjeux. Les finlandais vont-ils nous servir quelques nouveaux titres, tout en puisant dans la –formidable– réserve qu’offre la discographie des trois première démo (et gruger ainsi une grande partie du public ayant acheté « 1997-1999 »), nous pondre des titres novateurs en bousculant leur fans, assurer leur survie en faisant exactement ce qu’attendent les fans ou un mix de tout cela ?

Le prochain album d’Ensiferum devrait être disponible a la rentrée 2006…