Blog chaotique à la mise à jour aléatoire.


On y cause de
Métal sous toutes ses formes, d'ambiance d'apocalypse, films, séries, jeux de rôle et jours de colère...

vendredi 16 septembre 2011

Oil Carter // As Loud As You Can

*** AVERTISSEMENT : Cette chronique contient plusieurs injures, mots douteux et comporte des sous entendus sexistes et des propos d'alcooliques. Cette chronique n'est donc que pour les PUTAINS DE METALLEUX ! Les posers, batards, baltringues, chieurs et autres baratineurs n'ont pas leur place ici. Merci. ***

Putain mais comment ils sont bons ! Mais qu'est ce qu'ils sont bons ces putains de Oil Carter, putain ! Et dire que j'ai douté ! Putain ! Dire que, longtemps, les seuls échos de l'album que j'ai eut étaient mauvais ! Mais évidemment, y'a toujours des gens qui n'aiment pas voir leur groupe fétiche évoluer, parce que OUI, les OIL CARTER, en plus d'avoir mis la barre très haut sur la démo « Something Start Here » ont mis un point d'honneur à faire évoluer leur musique. Et cela passe par une priorité absolue : le son.

Alors oui, nombreux sont ceux qui, charmés par le son craspec de la démo, un son qui tachait le jean's, qui laissait les mains poisseuses de cambouis, d'alcool et d'autres matières non déterminées mais qui sentaient l'homme, se sont détournés de l'album des Sudistes. En effet, sur ce « Loud As You Can », le son est moins crade et sonne moins garage, mais gagne nettement en netteté, en compréhension et en qualité. Un peu comme si on comparait le premier opus des Down et l'énorme « Over the Under ». Ouais, je tape haut dans la comparaison mais ça se tient mon truc.

Tiens je me tape une Killkenny pour le coup. Slurp.

A l'image de sa cover, la musique des OIL CARTER est donc sortie du garage de Tatie Marcelle est vise le grand air du Sud. Avec un S majuscule parce qu'on est des hommes, putain, et que le Grand Sudiste Tueur de Mode n'est jamais trop loin. Avec la pression qu'ils se payaient, vu la qualité de leur démo, les OIL CARTER n'ont rien lachés, pas un putain de centimètre de terrain à la qualité de leur musique, donc, mais aussi de leurs compos.

Si les classiques « Something Start Here », « Volcanic Girl », « Whiskey Takes My Soul » et surtout le toujours aussi énorme et maitrisé « The Bitch Along The Highway » qu'on trouvait déjà sur la démo répondent présents, les nouveaux titres, que ce soit « Raising » qui envois grave du bois, le groovy « Billy Brown » qui balance bien ou encore les énormes « Did My Grave » et  « Owner Of Your Life », lourds à souhait et nerveux, sont tous dans l'exacte lignée de ce qu'on attendait du groupe, en mieux et en plus puissant cependant. Difficile pourtant pour eux de tenir cet enjeu, tant, je me répète, la démo était énorme.

Mais ils y sont arrivés, putain ! Ils ont fait mieux que « Something Start Here » !

Tu l'avais compris, cet enregistrement n'a quasiment pas de défaut. C'est juste un énorme coup de poing dans ta gueule. Une bouteille de whiskey crade mais pleine balancée dans ta tronche. Un glaviot bien lourd sur le comptoir du bar le plus mal famé du Sud. Une paire de burnes sur un ampli Marshall.

Les OIL CARTER, sans compromis, font une musique sans ambages, sans fioritures et sans prises de têtes, en restant eux mêmes et putain, c'est ça qui est bon !

Note 19/20

mercredi 14 septembre 2011

THE FACELESS // Planetary Duality


Venus directement des States, le combo connu sous le nom de THE FACELESS avait déjà commis un premier album pas mal remarqué et reconnu comme étant fouillé mais trop appuyé par un coté sympho génant par moment.


Fort heureusement il semble que la formation ait jugé opportun le moment de passer un ton au-dessus avec ce monumental « Planetary Duality ».


Hop, une Gavroche pour marquer le coup.


La musique des THE FACELESS, c’est quoi exactement ? Et bien tout cela est en fait assez difficile à situer tant le coté expérimental est marqué dans le travail des américains. Un peu de CYNIC, pas mal de DIMMU BORGIR pour le coté sympho, une petite cuillère de MESHUGGAH (surtout pour les riffs, pas pour le coté polyrythmie de folie). Le tout saupoudré d’une guttu bien fouillée et profonde mais régulièrement accompagné par un chant clair et même d’une voix électro par moment. Voila la donne difficilement saisissable de ce « Planetary Duality ». Mais le tout serait incomplet si on ne parlait pas de la batterie complètement folle qui part réellement dans tous les sens, à croire que le batteur (un fou furieux du nom de Lyle Cooper) s’est mis en tête de démonter sa batterie pièce par pièce dans chaque morceau en tapant le plus possible sur toutes les parties imaginables. Et le pire c’est que cela est parfaitement exécuté. Ce qui donne l’impression d’une batterie brouillon au début est vraiment saisissant de maitrise en fait. Comme si le groupe avait décidé de ne laisser aucun moment sans un tchacatchacatchacapoumtchacpoumtchactchacatchacatchaca (si, si) super rapide sur leurs compos. Le tout possédant évidement une dose de brutalité super efficace et imparable, le tout parsemé ici et là de break prenant l’auditeur complètement à contrepied et en y ajoutant des structures de compositions pas mal complexes.


Puis il arrive aussi que le groupe oublie tout ça et se lance dans d’inattendues envolées mélodiques ou symphoniques en introduisant des morceaux. Evidement le summum du groupe est atteint quand celui-ci propose des compos arrivant à combiner tout ça et possédant du coup et une personnalité super intéressante (« Xenochrist », « Legion Of The Serpent », « Planetary Duality I et II »).


Sans être super difficile d’accès l’opus n’est pas franchement abordable par le tout-venant ce qui reste son principal défaut, couplé à sa durée (on ne peut s’empêcher de penser que l’opus finit trop vite) et devrait réellement ravir tous les fans de musique extrême tout en contentant les adeptes de trucs expérimentaux complètement barges. Une grande découverte pour ceux qui ne connaitrait pas.
Une formidable tuerie dans tous les cas !

mardi 13 septembre 2011

CNK / ARSH DOLLS // MALAKWA -Creps des lices

 Mes amis ! Mes frères ! Citoyens Français, aujourd’hui nous nous rendons au meeting européen de la CNK qui rend visite à notre ancienne et paisible –et toujours pacifiste et ouverte d’esprit- ville de Toulon, la belle.
Toulon la belle, son rade, son port, sa population tellement heureuse et en symbiose avec notre Bel Etat. Ah, que de joies quand je m’y rends avec mon compatriote afin de gouter avec moult entrain aux joies de ce meeting –que j’attendais avec une impatience certaine, il faut bien l’avouer-.


C’est au CREP des Lices que le meeting aura lieu, et, en effet, je vois déjà un attroupement de citoyens devant la petite mais mythique salle (qui a déjà accueillit nombre de concerts et où mes souvenirs embrumés d’alcool de piètre qualité me rappellent notamment celui des SUPURATION ou encore des SADIST). Tous les citoyens ont l’air impatients, même si tous ne sont pas venus assister au seul meeting des CNK, puisque ceux-ci sont prévus en fin de soirée et précédés de deux groupes locaux, les ARSH DOLLS et les MALAKWA. Que de gouts et de saine voire de bonne humeur dans les choix vestimentaires des mes compatriotes, tous unis sous la même couleur vestimentaire. Celle… euh… du noir et vert fluo avec des New rocks aux petons…
Après tout, quel beau pays que le notre où des gens aux gouts vestimentaires si éclectiques peuvent passer inaperçu et se fondre dans la masse de notre peuple si tolérant. N’est-ce pas ?
Après avoir échangé quelques paroles avec de vieux amis retrouvés il est temps d’entrer et de profiter de la soirée, qui s’ouvre sur la musique des ARSCH DOLLS. Ceux-ci pratiquent un Dark-electro du plus bel effet, très entrainant et pas loin de celui exercé par les « Suicide Commando », mais surtout appuyé d’une main de maître par une mise en scène hors norme, propre à poser une véritable ambiance. Quand la formation entre en scène et s’active, tel un groupe de pantin, il est vrai que j’ai un mouvement de recul.
« Ahah » me dis-je en moi-même, « non mais je ne pensais pas que de tels clichés existaient ».
Bien mal m’en prit car, presque a mon insu, l’univers posé par la formation m’a transporté dans un –joyeux et jamais pessimiste- univers de…. Euh… boucherie, charcuterie, de latex et de vinyle.


Peu enclin a me faire éclabousser le t-shirt par les divers liquides projetés hors de la scène, je restait en arrière. Et ce fut un véritable festival, entre le bébé cadavre, le squelette sur la table de légiste, les carcasses et les peaux qui recouvraient les synthés. Que du meilleur gout (mais surtout un très bon impact visuel, en total adéquation avec la musique lugubre et brutale a la fois) couronné par –ô joies ineffables- la venue d’un zombi sur scène. Etant particulièrement friand de ce genre d’individu il est vrai que ce moment reste pour moi une excellente idée. Puis après voir fait monter sur scène une partie du public pour qu’il profite des quartiers de viande restants, la formation quitte la scène.
Après une courte pause ce sont les MALAKWA qui prennent le relais. C’est sur un constat amer que la majeure partie du public se rend compte que :
-leur balance est mal reglée
-leur musique (sur une base techno) n’est pas vraiment a sa place ici
-le premier groupe et son univers saisissant leur a flingué leur prestation.

En gros, là où les ARSCH DOLLS posaient un univers tangible, les MALAKWA se contentent… de faire bouger leur guitariste femme, qui bien qu’a l’allure sympathique et au déhanché travaillé n’en finit pas de prendre des poses se voulant sensuelles mais se révélant lassantes.
Vu le son, la prestation du groupe ne pouvait pas s’autoriser de ratages. Et, bien malheureusement pour eux, ce fut le cas. Jetons donc un voila pudique sur ce moment, en rappelant juste que la salle s’est quasiment vidée dans son intégralité.
Y’a des moments dans la vie où c’est toi qui cogne le bar. Mais y’a des moments aussi où c’est le bar qui te cogne.
Plutôt que de dire du mal d’un groupe, il ya des moments où il ne vaut mieux savoir ne rien dire.
Puis vient l’instant où le groupe quitte la scène. Instant que je met à profit pour boire un coup et trinquer à notre liberté, au futur –si prometteur- de notre cher Pays, à ses patrons, son gouvernement et sa presse. Que de joies !
Puis la scène s’habille. Des affiches CNK sont déroulées, la batterie –sans tabouret ni grosse caisse- et enfin découverte, des guitares font –enfin- leur entrée sur scène. C’est là que la seconde partie du public, bien distincte de la première même si les couleurs vestimentaires sont les mêmes –le fluo mis a part- se rapproche de la scène. C’est amusé que je constate que finalement, toute cette partie du public était restée en retrait au fond, si ce n’est simplement a l’extérieur.

Puis, « L’Hymne à la joie » retentit enfin, symbole sonore de l’arrivée du Cosa Nostra Klub sur scène. Aidés par des spots bleu, blanc et rouge, eternels symboles de notre si glorieuse patrie, en habits de parade militaire si on excepte les basses et les guitares ( et aussi les crêtes) , le groupe entame ses sympathiques ritournelles, même si, et dès la fin du premier morceau, je réclame a corps et a cris un « GET A GUUUUN !! GET A GUUUUUN ! » et ce pendant tout le concert (qu’est ce que j’ai dut les faire chier n’empêche, inévitable que j’était juste devant la scène).

Si le nouvel album est bien évidemment a l’honneur avec Total Eclipse of Dead Europa,  The Martialist ou encore Close Nostra Klub, les morceaux de « Ultraviolence über Allès » ne sont pas mit de coté, puisque Jim Beamed An Enherbe Tv ou encore Political Police ont les honneurs de la scène.
Jeu de scène de rigueur là encore, puisque la formation exécute a maintes reprises d’un air martial, des petites prestations fort efficaces, comme sur « Holzahammer Methode » où le combo se met en ligne militaire durant le refrain, le mégaphone utilisé pendant « Vote For The Winner », les hôtesses lançant des confettis rappelant inévitablement des pétales de roses et bien sur, l’éternel cagoulé des Count Nosferatu Kommando qui revient régulièrement sur scène pour malmener le public. Entre différents discours malheureusement trop rare, Hreidmarr rivalise de maîtrise alors que je remarque que, comme je l’avais compris Sylvicious le batteur ne s’assoit pas et ne possède pas de grosse caisse, bien qu’il actionne une pédale située sous la batterie. Putain j’aimerais bien comprendre comment marche tout ça, mais, toutes pensées perdues dans mes « GET A GUUUUN ! » réguliers je n’y consacre que peu d’observation.

C’est quand Hreidmarr annonce le dernier morceau pendant que je réclame encore mon Get a Gun que Heinrich Von B le gratteux se retourne vers moi en lachant un « Ouééééé ». Et, dès les premières mesures la salle explose sur un Get A Gun – Shoot At Random extrêmement puissant et efficace. Ayant joué sa playlist a l’efficacité prouvée, le groupe se retire, laissant une batterie aux cymballes fracassées sans revenir sur scène. Un peu sur notre faim et malgré notre attente, le groupe n’y remontera pas, après près de 45 minutes de show de toutes beautés. Un peu court, certes mais vraiment de grande qualité…

Sur le charmant et joyeux chemin du retour, après avoir croisé moult prostituées, il est a noter pour conclure cette soirée a la gloire de notre légendaire nation, que nous remarquâmes, comme un étrange hasard mena notre regard sur une fenêtre ouverte d’un appartement Toulonnais, ce drapeau nazi punaisé a un mur de salle à manger. Comme on mettrait en évidence un tableau ou une photo de famille. En tout bien tout honneur, très naturellement.

Toulon, mes aïeux, quelle glorieuse ville ! Quel glorieux pays que le notre ! Vive la république ! Et vive la France !

live report 18/02/09



C’est quand même pas souvent qu’il pleut. Du moins, qu’il pleut dans le coin. Et pourtant, ce samedi soir, à La Garde, on peut bien dire que la foule qui se rassemblait pour assister aux Rois du Rock, le petit fest du coin, poireautait sous la pluie.

C’est d’ailleurs à la suite de cette constatation que nous étions partis, ma bande de gais compagnons et moi-même - youpi ! – en quête d’une quelconque barquette de frites à la sauce douteuse. Faut dire, la Garde, on connait. Déjà parce que nous y avons tous grandis et en plus parce qu’une petite partie d’entre nous –c'est-à-dire moi- y réside toujours, même si les autres se sont exilés loin au nord, à Toulon (à environ 1 minute interminable de route).

Après avoir devisé de différents sujets très divers (Conan et les simpsons) nous nous attelons à revenir dans la Salle Gérard-Philippe, où à lieu le concert.
Ouais, là, il faut que je précise un truc. La salle Gérard-Philippe c’est le genre « petite salle des fêtes » pèpère, où en général le maire et sa clique bariolée organise des réceptions de tout genre. Bon, ya bien deux trois manifestations un peu plus importantes mais rien qui ne soit à la hauteur d’un gros concert avec les décibels à fond (même si, si mes souvenirs sont bons, EZ3KIEL s’est produit ici par le passé). Donc, autant dire qu’avec des groupes comme HIGHNESS (métalcore), STILLRISE (Hardcore / brutalcore), eOn (Brutalcore Groovy/Thrash) ou encore FURIA (Black / Death) j’étais en droit de douter de la solidité de la structure, sur plusieurs points. M’enfin, on va encore dire que je suis pessimiste à tendance dépressive…
Bref, après avoir nargué toute la file d’attente avec mon « liloodallasmoultipass », je rentre dans la salle. Rapidement, force m’est de constater que les gens, malgré la pluie, sont venus nombreux, et pour cause : le groupe eOn se produit après pas loin de deux ans d’absence scénique. eOn, ca te parle peut-être pas à toi, sous-entendu « toi qui me lit dans le Nord (avec tes copains pingouins) », mais dans le sud eOn c’est déjà un petit groupe connu qui écrit sa légende tous les jours, d’autant plus que la formation vient de sortir une bombe qui est déjà saluée par les critiques .

Ajoutons à cela la réputation d’un groupe comme FURIA et le fait qu’HIGHNESS est également un petit groupe local et vous aurez tôt fait de comprendre pourquoi les métalleux locaux avaient décidés d’affronter la pluie malgré tout. Puis en plus, le samedi soir, à la Garde, c’est tellement mort que ce qui permet de différencier la ville d’un cimetière est uniquement l’éclairage public.

Rapidement, HIGHNESS se met en place. J’en avais déjà entendu parler sans jamais les voir sur scène, c’est un des –nombreux- groupes locaux, les musiciens sont jeunes mais servent rapidement un condensé de hardcore / speed metal assez sympatoche même si le groupe ne jouit pas d’une excellente forme, le chanteur devant régulièrement se désaltérer entre les morceaux. Le tout est desservi par l’acoustique médiocre de la salle. Ben on pourra pas dire que j’avais pas prévenu.


D’ailleurs c’est après une poignée de compos seulement que le groupe électrogène –visiblement dépassé par les événements- décide de rendre l’âme (à qui elle appartient). Non, j’ai pas souris.
Sur ces entrefaites, HIGHNESS laisse donc la place aux STILLRISE, un combo originaire de Grenoble et dont je ne sais rien du tout (mis à part que le nom tabasse grave quand même). Après le remplacement du groupe électrogène (ce qui prendra quand même pas loin de vingt minutes, probablement plus, on ne voit pas le temps passer quand on parle aux dames) le combo débarque donc, exécutant un hardcore puissant et entrainant, appuyé par deux voix, l’une grave et l’autre plus claire (quoique pas des masses non plus) rappelant un peu dans le fond la particularité de BLACK BOMB A.


Malgré un jeu de scène impeccable, le groupe est fortement desservi, lui aussi, par l’acoustique bien particulière de cette salle, décidément pas le meilleur plan pour des concerts de Metal. Si les compos du groupe se révèlent attendues, l’énergie que celui-ci dépense pour les défendre sur scène est suffisamment convaincante pour que conquérir la fosse.



Puis le groupe laisse la scène après un salut au public. Quand la fosse se calme, je remarque assez facilement que le public devient plus dense. Quand eOn arrive sur scène, c’est rapidement l’explosion, tant le groupe est connu pour ses prestations.



Avec ses nouvelles compos toutes neuves qui tabassent mémé et leur énergie sans pareille, le groupe à tôt fait de déambuler en territoire conquis. Même si, là encore, le son joue en la défaveur des compos. Le pitt chauffe et explose lors du Braveheart, cette fameuse habitude qu’a prise le groupe de séparer la fosse en deux camps bien distincts qui vont se rentrer dedans alors que le morceau commence. Le petit changement c’est que quelqu’un –certainement un fou- est partant pour rester au milieu de la fosse cette fois-ci. La rumeur ne parle pas de sa survie.


Mais intéressons nous plutôt aux compos servies par le groupe. Avec la puissance et la bonne humeur à laquelle ils sont habitués, les membres d’eOn alignent violement les compos qui déchirent en réservant tout de même des surprises. Ainsi le très bon medley de morceaux cultes où on reconnait « Refuse / Resist », « Cow-boys From Hell », « The Number Of The Beast », « Enter Sandman » et bien d’autres auxquels le groupe arrive à rendre hommage sans les dénaturer.
Cerise sur le gâteau, au moment d’interpréter le morceau « No Sacrifice » Poun, le chanteur de BLACK BOMB A débarque sur scène pour donner le change à Florent, le hurleur des eOn. Surprise générale et sacrée puissance au rendez-vous, puisque le front-man parisien réussit à la fois à intégrer parfaitement la formation sudiste et à conquérir la fosse avec une énergie palpable et une présence sans pareille. Ca pète, des surprises comme ça, c’est quand vous voulez moi je dis.



Puis le groupe laisse la place à FURIA. Mais là, une chose étrange se passe. Le temps que le groupe s’installe, la salle va peu à peu se vider du public. Lentement mais surement, les gens vont partir, peut être a cause de l’heure tardive (le remplacement du groupe électrogène aurait poussé la soirée plus tard que prévu ?) ou poussé a l’extérieur par un désintérêt quelconque (ils ont quand même payé leur place, hein, moijedisçajedisrien). Tant et si bien que FURIA, le groupe talentueux qui a pondu –entre autre- l’énorme « Un Lac De Larmes et De Sang », le très bon « Kheros » et qui vient défendre son nouveau bébé « Blast n’Fuck », va se produire devant un public réduit à peau de chagrin, c'est-à-dire une trentaine de personne. Imperturbable ou voulant honorer ses fans, la formation va pourtant exécuter un show privé parfait et plein d’énergie.


Même si desservi, lui aussi, par un son déplorable, du moins sur les deux premiers morceaux, FURIA va défendre bec et ongles sa musique arrivant à conquérir un public qui aurait put être refroidi mais qui repartira de plus belle, exécutant même un slam (alors que franchement ce n’était pas gagné vu le nombre de slammeurs potentiels).

Alors forcément, quand la formation entonne ses classiques, le public entier hurle le refrain dans une violente et bruyante communion. Puis, avec un arrière-gout de déception palpable tout de même, le groupe se retire alors que franchement il aurait dut le faire la tête haute. Personne n’a été déçu de cette formidable prestation, de ce véritable concert privé. Tout simplement énorme. En-or-me.


Du coup, après avoir longuement discuté avec Damien, le chanteur de Furia, de Métal, du concert et des questions métaphysiques qui tournent autour de Metallica et Trujillo, ma petite bande de potes gais et poilus rentre dans ses pénates, le cœur plein de bruit.