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On y cause de
Métal sous toutes ses formes, d'ambiance d'apocalypse, films, séries, jeux de rôle et jours de colère...

mardi 10 février 2015

HOLOPHONICS // A Land To End My Flight

HOLOPHONICS est une formation grenobloise spécialisé dans le neo-rock. La différence entre le neo-métal et le néo-rock ? Ben…. Ça gueule moins ? Hmm, pas évident, a l’écoute de ce monstrueux « A Land To End My Flight ».

Derrière une cover sobre représentant un insecte (a l’instar de la première démo de la formation, par ailleurs) se cache un habile mélange touche-à-tout, à la croisée du métal (avec des riffs monstrueux dans « Neverelation », « Mental Genocide » ou simplement ceux qui ouvrent le cd sur « Slanging To Ourselves ») du trip-hop, voire du hip-hop (les scratchs d’anthologie dans « Landing Pax » que je me suis passé plusieurs fois de suite pour déguster cette conclusion incroyable) ou du rock bien péchu.

HOLOPHONICS a ce don de créer des compos très efficaces sans jamais sombrer dans la facilité. La plupart des morceaux, même si simples et faciles d’accès, sont suffisamment recherchés et efficaces pour accrocher l’oreille de l’auditeur quand bien même celui-ci n’est pas réceptif au genre.

Les influences, nombreuses et largement digérés sont néanmoins évidentes. Certains citeront PLACEBO, MUSE ou encore ALICE IN CHAINS, mais moi je suis partisan de citer surtout TOOL dans cette façon de maitrîser le chant pour relâcher la puissance par a coup, ce qui réussit tellement bien a HOLOPHONICS (« Slanging To Ourselves », « Mental Genocide », « My Time »). Le tout conjugué a des refrains vraiment efficaces il parait évident a l’écoute de ce cd qu’il faudra désormais compter sur la formation Grenobloise dans le paysage neo-quelque-chose français.

Coté mixage, la qualité est également au rendez-vous car celui-ci ne souffre d’aucun défaut.

D’ailleurs personne ne s’y trompe, l’opus semble faire l’unanimité, aussi bien chez les metalleux que dans la presse rock, c’est dire si l’opus est abordable et accessible.

A écouter impérativement car tout le monde - hormis les purs adeptes de brutal - devrait y trouver son compte.

+Tracklist :

Slanging To Ourselves
The Deadly Hours
Soulmate
Neverlation
Mental Genocide Part1
Mental Genocide Part2
Unconcern
My Time
Landing Pax
For Old Time’s Sake
Question Of Time
The Answer
The Eaking
Wise Man

Label : Pervade / Gefannon / M&O Office Année : 2007 Pays : France

MINDSLAVED // Mind Over Matter

Les classifications, c’est de la merde.

Je te le dis comme je le pense, surtout quand on est censé les suivre a la lettre. Non parce que, hormis me servir des bières, comme la Leffe qui m’a servi a écouter cet opus, j’aime pas suivre les trucs qu’on me dit. Je préfére partir dans tous les sens, un peu d’ailleurs comme l’opus dont il est question ici, le très intéressant « Mind Over Matter », des MINDSLAVED.

Proclamée « Hard-core », la musique des MINDSLAVED est surtout très proche du Thrash Progressif et frôle parfois le Death. Moi je vois pas le Hard-core la dedans. Même en cherchant bien. Quitte a mettre le fameux « Core » dedans, autant parler de Metalcore, voire de Brutalcore, terme qui ne veut rien dire, sauf que c’est bruyant. Et je trouve que c’est vraiment bête de réduire la musique de MINDSLAVED a un terme aussi ballot. La preuve, là, cash.

Non parce que si « 3120574v30 » est une petite intro sympa sans prétention, l’opus commence vraiment avec « The Reject » en explosant dans un mélange Thrash et Death Progressif brûlant, mené tambour battant sur l’ensemble des quatres titres de ce MCD faisant la part belle a des riffs violents et rapides (« Mind Over Matter ») ou a des expérimentations originales et efficaces (le fabuleux refrain de « The Reject »). Notons le bijou de cette galette dans « Call Of Stupidity », un concentré de ce que le groupe fait le mieux. De la haine, de l’originalité et de la brutalité. Le tout me fait furieusement penser a la rencontre des –fabuleux- RUN OF LAVA et des –très bons- ABYSSE. Faut savoir rester underground…

MINDSLAVED nous produit ici un très bon aperçu qui promet du très lourd pour un futur opus, le temps que le groupe maitrise bien son son et sa puissance, la voix paraissant a de très rares moments un peu faiblarde, sans que cela ne gène l’ensemble.

+Tracklist :

1 - 3120574v30
  2 - The Reject  
3 - Call of Stupidity  
4 - Mind over Matter
5 - Matter over Mind

RUN OF LAVA // Exploded Allusion

Le voici ! Aprés le mémorable EP "Corrosion", est-ce que LE groupe de Hardcore Power Violence français a encore quelque chose a dire ? Peut-il nous étonner a nouveau ? réponse dans cette chronique...


Formé en 2006, principalement sur les cendres des MUNKYPOSSE, RUN OF LAVA s’est imposé en mai 2007 grâce au phénoménal EP « Corrosion » qui en laissa plus d’un sur le carreau. Dont moi, je doit bien l’avouer, et ce à mon plus grand plaisir.

Mais baste, résumons donc. Le groupe livrait sur cet EP brûlant un savant mélange de Death, de Stoner, de Thrash et de toute une pléthore d’influences digérées avec un talent certain, parfait jusqu’au bout de la pochette, comme je le disais sur ce lien.

Un tel raz-de-marée était donc attendu au tournant. Inutile de décrire mon état d’impatience a l’annonce de l’envois du CD et ce, jusqu'à ce que la galette trouve sa place dans mon lecteur. Mais faisons un petit tour du propriétaire auparavant…

RUN OF LAVA nous livre une pochette sobre. Un texte simple prenant la place du logo à la tête de mort présent sur le EP sur un fond noir verdâtre. « Exploted Allusion » ne paye pas de mine à première vue…

Passons. Après m’être servi une Leffe 9 de derrière les fagots, je découvre enfin les premier riffs agressifs de « Exploted Allusion » qui sont d’ailleurs les mêmes que ceux du « Corrosion EP ».
En même temps, il est vrai que « Expanted Function » est un morceau plus qu’efficace, où le groupe prouve sa virtuosité et sa maîtrise du sujet sur de nombreux points. « Abcess » suit sur cette lancée en proposant un morceau efficace. Mais bon avec –le néanmoins excellent – « Dry » présent sur le EP également on reste en terrain connu, même si le survolté « Opinium » nous éclate encore plus les tympans.

Terrain connu donc jusqu'à l’excellent – là encore – « Artificial Device » où le groupe prouve qu’il excelle également dans les morceaux lourds et longs. En prenant complètement l’auditeur a contre-pied, « Artificial Device » commence par une longue intro, possède un riff dévastateur tenant place de refrain tout en ayant la structure de composition plus alambiquée que de coutume, laissant même une grande place a l’ambiance a dire vrai. Peu habituel certes, mais tout aussi efficace que les morceaux du EP et ce n’est pas peu dire, surtout que c’est précisément le foudroyant « Corrosion » qui s’enchaîne a cette compo, suivi de « Post traumatical box » , un morceau efficace, jouant largement avec les codes d’un morceau punkisant. « Azumi » nous ressert quand à lui un coup d’ambiance bien lourde et crasseuse grâce a un riff lancinant. Un morceau simple et direct, quasiment sans paroles. 

Si « Cruelty Reward » est un morceau attendu, « Electric Funeral » pourrait être lui aussi un morceau lourd et noir mais explose soudainement et de façon complètement inattendue à la moitié de celui-ci pour renouer avec les RUN OF LAVA que l’on connaissait sur le EP «  Corrosion » avant de retomber sur ses pattes. Le morceau se révèle être le mix idéal de ce qui fait toute l’ambiance de la galette. Pfff… Moi je dis « Chapeau les mecs ».

Finalement, les RUN OF LAVA ont relevé leur pari, celui de sortir un album a la hauteur de la promesse faite par « Corrosion EP » sans toutefois se mordre le manche de gratte en s’enfermant dans un style et tourner en rond. Plus sombre que prévu, mais plus mature également, les RUN OF LAVA arrivent finalement a nous surprendre là où on ne les attendait pas, tout en restant fidèles a la musique de groupe.
Enorme ? Soyons francs, j’aurais bien voulu nuancer mes propos, trouver une imperfection, ou LE gros défaut de la galette histoire d’être un peu plus crédible. Force est de constater que cet opus frôle la perfection. Ceux qui vous diront le contraire vous mentent ou sont jaloux.

Et y a de quoi.

Si « Exploded Allusion » est très clairement l’album de cette rentrée, il ne sert finalement qu’a imposer à vos oreilles meurtries RUN OF LAVA comme LE groupe de référence français du genre.

A posséder de toute urgence, bien évidemment.

+ Tracklist :

Expanded function
Abscess
Dry
Opinium
Artificial device
Corrosion
Post traumatical box Azumi
Cruelty reward
Electric funeral
- Label : Autoprod - Année de parution 2007 - Pays France -

ZOMBIE GIRL // Blood, Brains & Rock'N'Roll


Mouahah, tiens, je m’en vais chroniquer un ovni comme je les aime.

Alors, évidemment, le nom du groupe m’a attiré en priorité, c’est un fait. J’attendais beaucoup de références aux films de Romero, du gore, des cris. Des trucs de zombis quoi.

En second lieu, le physique très avantageux de la chanteuse Renee Cooper-Komor a été également pour beaucoup dans mon choix.

Oui mais bon la zik ? Pour ce que j’en savais ça restait du Dark electro matiné de Metal, un peu a la façon Nine Inch Nails, ou la période Antichrist Superstar / Mechanicals Animal de Marylin Manson.

Le premier critère a été rempli très vite. Les trucs de zombis, simple référence ou ambiance, sont légions dans Blood, Brains & Rock n’Roll. Le gore aussi d’ailleurs (rappelons qu’un certains nombre d’imprimeur Européens ont tout simplement refusés de travailler sur la jaquette du cd).

Le physique avantageux de Renee Cooper-Komor n’est -certes- pas très visible sur le son, bien évidemment. Mais la dame sait utiliser sa voix de façon a laisser transparaître une « certaine » sensualité. C’est toujours ça de gagné. La zik est donc bel et bien du Dark-electro avec des touches de Metal dedans. Voyons ça de plus près après s’être armé d’une bonne bière. Une Desperado, tiens. Ca fait un bail.

J’aime beaucoup l’intro, dark en flirtant avec les meilleures séries B grace a la petite voix fantomatique en arrière. « Blood, brains & rock'n roll » flirte rapidement avec Nine Inch Nails et surtout Manson (y’a même des samples qui se ressemblent énormément). Le refrain ainsi que le chant entre murmure et chant plus clair sont vraiment est très efficaces et très prenants.
« Jesus Was A Zombi » et « Creature of The Night », sont des excellents morceaux également. Le refrain est toujours très prenant, comme la quasi-totalité des refrains de l’opus. « Living Dead Superstars » par exemple, possède un refrain tout simplement génial « Here we come. Here we are. The Living Dead Superstars”. Simple, efficace, conçis. Par moment les compos de la formation font vraiment penser a des compos punk, avec cette efficacité au niveau des refrains, répétés ad vitam nauséeum. On se surprend rapidement à les chanter a tue-tête.

« Go Zombi » est nettement plus axé techno. Etant adepte de Transe cela ne me gene pas du tout, mais je trouve néanmoins que c’est le moins bon morceau de l’opus. On n’y trouve pas la flamme des refrains géniaux que l’on avait dans la tête par exemple. Ni le charisme de Renee Cooper-Komor. Personnellement je trouve qu’il gâche un peu l’ambiance crado-gore de l’opus. « Creepy Crawler » donne aussi une autre ambiance a l’album. Ce morceau flirte bien plus, d’un point de vue musical, a ce qu’on put faire les Dust Brothers pour la Bande Originale de « Fight Club ». Ces deux morceaux a la suite laisse un arrière goût a la galette. C’est un peu dommage.

Oui mais… Débarque l’excellent « Dance Of Headless Corpse » et hop, on repart au pays des tombes pas bien fermées et des gerbes de sang dans la nuit. Morceau musical uniquement oui, mais quel morceau !!! Dans la droite lignée de ce qu’on est en droit d’attendre dans un vieux Tim Burton (pas les nouveaux, il est plus assez True Evil). « The Darkness » possède un bon vieux riff de Heavy metal assez efficace, même si le morceau ne possède pas un de ces refrains que j’adore. Le riff compense a ce niveau là pour le coup.
« Today », « Gonna Getcha » et « Funeral Pyre » sont des compos plus classiques, flirtant allégrement avec la techno et la pop. Les compos les plus accessible de l’album m’est avis. « Prey » renoue avec une compo électro plus speed. L’album se conclue sur « Fading Away », morceau qui reprend la bonne recette de Zombi Girl, celle des morceaux du début notamment. Pour conclure sur un bon gros cri de zombi tout droit sorti d’un Romero. Yeah la classe.

Finalement cet opus est plutôt une bonne surprise, bien que très peu axé Metal au final. Enfin, encore moins que ce que la classification en Dark Electro le supposait. Les morceaux sont honnêtes, la majeure partie de l’album est très prenante et le reste se laisse écouter sans soucis. A écouter en priorité si le genre ne vous rebute pas.

+ Tracklist

01. Blood, brains & rock'n roll
02. Jesus was a zombie
03. Creature of night
04. Living dead superstars
05. Go zombie
06. Creepy crawler (album edit)
07. Dance of the headless corpse
08. The darkness
09. Today
10. Gonna getcha
11. Funeral pyre
12. Prey
13. Fading away (ZG version)

Line-up :
Renee Cooper-Komor : Vocaux
Sebastian R. Komor : Samples

Label : Alpha-Matrix Année : 2007 Pays : USA

Moonspell // Under Satanae


MOONSPELL est un légendaire groupe de Dark Metal. La formation peut se targuer d’être une des plus anciennes du genre tout en étant une des plus productives, ce qui n’est pas peut dire. Faut y aller pour parler des années durant de diables et autres petits démons a la queue fourchue courant nus dans les bois au clair de lune.

Hop, une petite bière du démon pour m’écouter ça. En plus la cover donne l’ambiance. Sur un fond de lune écarlate trônent au premier plan deux énormes cornes de bouc, on aurait put plus explicite, mais en cherchant bien.

«  Under Satanae » s’avère être un ré-enregistrement des anciens morceaux de la formation portugaise, ce qui inclut les titres du très apprécié « Under The Moonspell » et les démos «  Anno Satanae » et «  Morbid God’s ». Ré-enregistrés certes, mais également re-pensés et surtout ré-orchestrés, les morceaux de « Under Satanae » se découpent donc en deux partie bien distinctes. Si la seconde partie est nettement plus axée Métal, la première partie de l’opus (et la plus grande par ailleurs) pose une nette ambiance noire et obscure a grand renforts de riffs noirs, de chœurs sombres et de mélodies orientales alternées a l’agressive puissance d’une batterie implacable.

Et c’est là toute la force de l’opus, tout le génie de la formation portugaise et ce qui assoit son savoir-faire, cette ambiance oscillant tantôt entre ésotérisme et sombres mélodies, entre riffs bourrins et airs noirs comme l’âme humaine, entre refrains sombres et couplets enfiévrés, n’hésitant pas a poser des morceaux entièrement instrumentaux («  Opus Diabolicum ») en plein milieu d’une déferlante enfiévré de riffs. Mettant des chœurs ténébreux et magnifiques à la fois en plein milieu d’une envolée solo («  Tenebrarum Oratorium »). Rapidement, il devient évident que certains morceaux sont uniquement conçus pour poser cette ambiance palpable, ésotérique et malsaine tout en restant fascinante («  Wolves From The Fog »), et qui, quand elle est combinée a l’agression que manie également a la perfection le groupe, cette ambiance est sublimée, perfectionnée au possible(« Serpent Angel »). Plus loin que tout, plus malsain et dérangeant qu’ailleurs, MOONSPELL s’impose comme LE groupe de référence a ne pas manquer.
Ultime. Culte. Imparable.

Tous les fans d’ambiance et de mélodies obscures, ténébreuses et noires devraient se jeter les yeux fermés sur cet opus.

+Tracklist :

Halla alle halla rabka halla
Tenebrarum Oratorium
Interludium / Incantatum
Tenebrarum Oratorium
Opus Diabolicum
Chorai Lusitânia !
Goat on Fire
Ancien Winter Goddess
Wolves From The Fog
Serpent Angel
Label : SPV Année : 2007 Pays : Portugal Site : www.moonspell.com Auteur : Evil Groumph’

Imm3moria // edito mars 2008

L'immeuble est d'un noir d'ébene. Si par les fenêtres on aperçoit de la lumière, il est juste de dire que cette rue n'est de toutes façons pas très éclairée. De toutes façons, tout le quartier semble sorti d'un trip a la Dark City que c'en est presque incroyable. L'immeuble lui, est d'une stature impressionnante, on le croirait ancestral, presque iréel.

La porte - faite de pierre semble t'il - s'ouvre lourdement. De toute évidence, il est très ardu de la pousser. Le rez-de-chaussée, qui vient de subir une récente rénovation, t'acceuille très naturellement. Sur le Bureau tu peux consulter tes nouveaux messages et voir si des potes a toi sont déjà dans la place. C'est toujours sympa a savoir.
Sur un coin du mur trônent les News, les annonces de Live-Report ou de Chroniques en Sélection et bien évidemment les concerts partenaires a ne pas manquer.

L'escalier qui conduit au premier étage te mènera à croiser un grand groupe de personnes attablées autour d'un énorme buffet. De gros costaud aux cheveux longs, tout de noirs vétus, des gars en pagne peinturlurés en bleu, des jeunes femmes peu enclines a la conversation qui te fusille du regard ou des cranes rasés, tatoués jusqu'à la queue, tous font un boucan d'enfer en devisant, des rires fusant d'endroits et d'autres, alimentant le chaos ambiant. Buvant bières, whisky, rhum ou bien d'autre alcool dont certains ne sont connus que d'eux, tous sont en train de discuter métal. Le nouveau groupe sympa a connaître ou le grand ancien a l'obscure discographie trop peu connue, la dernière gratte essayée, le dernier clip qui casse les rotules a mémé dans les orties fraîches du matin. Ici rien n'est oublié. En te faufilant entre deux pochtrons et un gars qui vomit ses boyaux au sol en hurlant « MAYHEEEEEEM » tu dois pouvoir te retrouver au second étage.

Gigantesque salle ou trônent de multiples amplis immenses, des batteries un peu partout dans une semi obscurité éclairée que par de rares projecteurs, les groupes du collectifs rèpetent, boivent un coup avec leurs potes ou se préparent a enregistrer. Les plus actifs en ce moment sont Withdrawn ou Offending qui s'amusent a péter le dentier a pépé antoine dans toute la france, mais il est clair que Dark prophecy, Scars Of Chaos, Asmodee ou Absurdity répondent également présent pour accueillir les petits nouveaux de Gotholocaust pendant que les Memories Of A Dead Man cartonne sur le dernier numéro de Rock Hard (et ça, c'est la classe, petit gars).

Avec les tympans en sang, titubant mais encore en vie, tu devrais pouvoir sans aucun mal te retrouver au troisième étage qui ressemble a s'y méprendre au premier. Mais ici, moins de bruit mais également moins de chaos. Les participants semblent plus disciplinés mais également plus sûrs de leurs arguments. Tu ne t'y attarderas pas, pas aujourd'hui. Tu feras de même avec le quatrième étage, immense salle noire ou tu devines au loin des gens qui s'invectivent en sortant des insultes incroyables, quelques personnes prostrées dans un coin, en train de ressasser leur pensée du jour ou le dernier truc qui les a réellement emmerdés tout en aperçevant, de temps en temps, des gars en train de courir aléatoirement dans la salle en répétant inlassablement chacun une phrase différente.

Non, toi tu monteras au plus vite au cinquième étage, celui de la Rédaction d'Imm3moria.

Tu passeras devant des bureaux où sont attachés d'obscurs musiciens, attendant d’être passés a la question par Kalissa alors que Manus les photographie compulsivement sous tous les angles possible, presque d'un air maladif.

Tu passeras devant des bureaux sentant la pisse, le vomi ou la merde, des bureaux d'où te parviennent les bruits de cochons égorgés, de vomissements ou d'orgasmes. Et oui, les bureaux de Worm Eater et de Prout sont quand même sacrément en bordel parfois.


Tu passeras également devant un sombre et obscure endroit d’où s'échappe un vent glacial et qui ne semble pas être éclairé, devant lequel une personne s'est visiblement trainée en sang (ou a tenter de fuir) avant de laisser des marques de mains sanglantes sur les murs du couloir. Mais que veux-tu, même si Jergall a laissé sa place a Glasswalker, il faut bien que les traditions continuent.

Tu passeras devant les bureaux puant l'alcool et la fumée de Carcinos et Ssaul mais tu éviteras d'y rentrer, pour ne pas être pris dans les singulières effluves qui se dégagent de l'endroit.

Mais de toutes façons ce n'est pas ta destination. Ton but ultime c'est cette porte, celle d’où suinte un étrange mélange de sang, d'alcool, d'urine et de sperme. Celle qui semble souffir quand tu cogne dessus pour annoncer ton arrivée aux admins diaboliques du site. Ceux dont on ne parle qu'a mots couverts tant on les redoute. Ceux dont on dit qu'il sont l'ossature du site. Ceux a qui - fou es-tu – tu viens proposer tes services de newseur, chroniqueur, intervieweur ou de simple user. Ceux qui seront probablement responsable de ton état d'hébétude quand on te retrouvera inerte, complètement livide et amnésique dans une des rues bien éclairées demain matin.

Mais en attendant...

Bon séjour sur Imm3moria !

STONEBURST // The End


La conclusion de cette chronique est que ce skeud est une pure tuerie.

Ceci étant précisé pour ceux qui ont la flemme de lire les nombreuses chroniques qui parsèment le site et qui sont –parfois- assez conséquentes dans leur longueur.
Voila, ca c’est dit, les amateurs de Thrash lourd et les éclairés à la limite du stoner peuvent se jeter dessus les yeux bandés.


Maintenant, pour les autres plus attentifs, détaillons pourquoi ce « The End », des trop méconnus STONEBURST, va vous faire l’effet d’un fermier en manque sur une chèvre trop sexy à ses yeux :
Premier point, et non des moindres, le mixage. En effet sur ce « The End », le mix s’apparenterait plutôt à du « Tout à donf », mais ce n’est pas aussi simple, tant les instruments ont chacun leur place bien propre et sont parfaitement audible, même quand tout s’affole autour d’eux. Le vocaliste à une voix très marquée et rapidement on accroche a ce timbre de voix.

Second point, très important aussi, le style du groupe. Au début, très franchement, je ne savais pas trop. Avant de recevoir le skeud, mon boss (le gros Pete, pour ceux qui savent pas sur quel site ils sont) me prévient que le groupe évolue dans la sphère du Stoner. Ca tombe bien, me dis-je, vu que je suis un bon gros fan de CoC, Down ou plus prosaïquement et récemment 7 weeks ou encore les inénarrables Oil carter. Mais une fois les renseignements pris, le groupe parait évoluer dans un style bien plus proche du Thrash (ce qui tombe bien aussi, tout fan de Slayer, Municipal Waste ou encore Hellcharge que je suis). J’était donc curieux d’entendre ça (je met toujours un point d’honneur a n’écouter aucun extrait des groupes que je vais chroniquer avant d’avoir le skeud, ceci expliquant cela).

En fait, il se trouve que le groupe navigue –avec une grande aisance d’ailleurs- en eaux troubles. Pas vraiment Thrash malgré des riffs sacrément balaises (la batterie n’a pas le tempo qu’un Thrasheur attendrait), ni trop stoner (les riffs tabassent vraiment, le chant hurle comme une teenager dans un remake des Griffes de La Nuit) mais touchant également a du néo ou filtrant même avec des riffs power groovy  assez efficace et des passages mélodiques que les emo d’Aiden n’aurait pas reniés (mais attention, les bons cotés d’Aiden, pas le truc qui pue le commercial de chez MTV). STONEBURST manie donc avec aisance tout un pan de culture Metal assez récent, qui ne sera pas forcément accessible aux vieux briscards avec leurs vestes à patch qui ne jurent que par TESTAMENT ou MOTORHEAD, mais qui est surtout digéré avec facilité et régurgité dans une mixture qui en plus d’avoir la pêche est sacrèment efficace.

Ce qui m’amène directement au troisième point : les compos. Et sur ce point, je crois que les STONEBURST marquent un grand coup en ayant compris que l’efficacité passent souvent par la voie la plus simple, la plus épurée et qui semble parfois brutale tout en restant directe. Ainsi, à l’image de la fantastique intro de l’opus « Control / Hate », le groupe assène une structure simple mais directe et entrainante, entrecoupée de mélodie qui restent gravées au fer rouge (raaaaah ce putain de refrain). Et il est étonnant de constater qu’a part de brefs écarts de composition de structures, les  morceaux sont calqués sur le modèle du « simple mais efficace ». ET autant dire que ça envoit mémé dans les orties fraîches du matin. Autant l’énergie déployée par le groupe y est pour beaucoup, autant il est indéniable que les compos ont une efficacité sans égale sur bien des points.

D’autant plus que le groupe s’attache toujours a mettre sa petite touche mélodique qui tabasse et qui reste bien en tête , comme par exemple sur « When I’m Drunk (The Goat) »  (pour rebondir avec mon fermier de l’intro, faut bien que j’arrive à faire le lien avec mes délires zoophiles de redneck en manque).
Et si le EP termine sur une reprise de la démo (Cobrahead) il est aisé de constater combien le groupe manie à la perfection son propos.
Au final ce qui manque à cet opus est la présence du groupe, ce doit être assez énorme de les voir en live.

Sinon c’est du tout cuit, cochon qui s’en dédit.

Weaksaw // WeakSaw

Weaksaw nous sert -enfin ! Diront les plus attentifs- un album homonyme faisant écho aux deux précédentes démos.

Hop, je m'ouvre une fisher pour m'écouter ça. Une bière toujours agréable mais dont on connait la saveur, même s'il faut la reconnaître entre milles...

L'artwork du skeud est très sympa, parlant et sobre à la fois. Les racines multiples d'un arbre mort donnant naissance à un arbre renaissant, où loge des oiseaux bien en vie.

Graphisme épuré et symbolisme en priorité, la musique des Weaksaw elle, ne fait pas dans la dentelle, les 'tits gars de Montpellier nous servant là un sympathique Death-Core, brutal-core et d'autres Cores en-core.

Alors oui, tu me diras, du death-core, même du brutal-core, j'en ait deja entendu. Et je serais, bien entendu d'accord avec toi. Les groupes oeuvrant dans cette branche sont plus nombreux que les photos de Jenna Jameson sur le net, et si les WEAKSAW ne renouvelle pas le genre, leur propos n'est pas là. Cet album à pour unique but de divertir, de passer un chouette moment naviguant entre brutalité et groove bien senti et pour ce coté là, cet album réussit tout à fait son travail.

Ben oui.

Les Weaksaw envoient du bois et c'est bien tout ce qu'on leur demande, même si il y a des moments 'hachement bien sentis, des refrains bien trouvés( l'énorme « Oil Sick », bien évidemment), des gueulantes qui font bien envie et des passages bourrins bien sympatoches (le très bon « Alder Scroll »).

En gros, rien d'innovant, rien de transgressif, de follement original. Que de l'attendu avec une pointe d'énergie en plus et des envies de grandeurs, à l'image de cette arbre, avec ses racines bien enracinées dans son héritage ne demandant que de prendre son envol vers d'autres horizons.

Et ouais... Mais le tout est servi avec panache, professionnalisme et envie de tout casser. Rien que pour ça, les amateurs du genre devraient avoir trouver un nouveau groupe pour leur discographie.

Chapeau bas messieurs. Essai tranformé. Le tout est fort agréable.

Note : 15/20