Blog chaotique à la mise à jour aléatoire.


On y cause de
Métal sous toutes ses formes, d'ambiance d'apocalypse, films, séries, jeux de rôle et jours de colère...

vendredi 22 octobre 2010

Sir [Headache] - A juicy Point Of View

Sir [Headache] (les crochets n'ont pas l'air obligatoire, mais dans le doute...) est un combo de Dark Rock Alternatif à la croisée de Radiohead, Placebo ou le travail le moins nerveux de Marylin Manson. Monté par un Sir Donatien (ex Tooch) vite rejoint par le batteur Daizy Von, le groupe qui aime choquer de par son androgynie savamment cultivée est localisé dans une fourchette géographique allant de Toulon à Paris. Ca c'est deja de la bonne fourchette.

Le groupe enregistre rapidement un premier opus sincère et authentique, « A Juicy Point Of View »,
masterisé par Andy Walter au Abbey Road Studios, qui sort en 2009.

*****

Arf, moi je vous le dis, le difficile métier de chroniqueur musical est d'autant plus ardu qu'il n'est reconnu, encore plus quand le dit-chroniqueur en question est censé rester dans une sphère culturelle bien fermée. Je vais demander une augmentation au rédac-chef moi, tiens. Hop, je m'ouvre une bonne chimay pour le coup.

La raison de mes lamentations ? La découverte des Sir [Headache], un combo oeuvrant dans le rock alternatif plus proche de Placebo, d'AqME ou de Radiohead que du dernier Slayer. C'est sur qu'on s'éloigne un peu du Métal (de pas beaucoup, dirons les plus ouverts) mais si c'est pour faire de chouettes découvertes, moi ça ne me dérange pas.

Recentrons-nous donc. De quoi s'agit t'il ?

Et bien, comme l'ont compris ceux qui suivent, le groupe produit un rock alternatif proche de ce que peuvent faire les Radioheads, mais surtout comme l'ont fait les Placebo. Nous avons donc à faire à du rock souvent joué à mid-tempo, aux vocaux torturés, peu lyriques, mais en tout cas maitrisés au mieux. De rares envolées de tempos laissent présager que le groupe sait s'envoyer sur scène. Le truc qui frappe assez rapidement c'est le potentiel mélodique que possède le groupe.

Et ouais, la GRANDE force du combo c'est sa capacité à pondre des mélodies pas piquées des vers et assez facile à retenir (« Miss Headache », « Jerk My Flesh », « White Pills », « The Biggest Mistake ») et, à mon humble avis, cette capacité, bien que travaillée et évidente, n'est pas assez exploitée dans le présent opus.

Logique me direz-vous, ce très correct « A Juicy Point A View » n'est que le premier enregistrement du groupe et présage donc du trèèès bon pour la suite, dès que le groupe aura put s'émanciper de ses chaînes, ce qu'il saura évidemment faire comme on le comprend à l'écoute de certains morceaux juste énormes (« The Gossip », « Lady SM », « Jerk My Flesh » (et oui, je décolle pas de ce morceau qui tabasse tout) ou encore l'énorme conclusion du titre éponyme, « A Juicy Point A View », qui illustre juste exactement ce que je disais : une mélodie finale qui déboite gentiment pendant que Sir Donatien exploite à merveille ses vocaux. Un trop court moment dans une compo carrèment bien foutue.

Un opus qui manie a la perfection des ambiances noires et sensuelles, des atmosphères hantées et jouissives à la fois. Authentique et sincère, un album qui livre sans trop d'ambages un univers à la fois structuré et facile d'accès, qui ne demande qu'a évoluer.

Vivement que le groupe montre ce qu'il sait faire, sans chichis, sans se retenir, et là, mes amis, je vous assure qu'on entendra parler d'eux. En attendant, je vous encourage à découvrir cette formation, pour peu que le rock alternatif ne vous repousse pas. En attendant, moi j'y retourne.

Note : 14/20

mardi 19 octobre 2010

In Arkadia // Blind Oppression


Originaire de Lyon, IN ARKADIA avait déjà été laaaaargement remarqué grâce a sa première démo et surtout son premier opus, le très prometteur « Release The Shadow ».

Concentré de heavy/thrash, de mélodie speed, de riffs ravageurs et d’un certain sens de la composition, « Release the Shadow » portait sur le devant de la scène tous les espoirs du jeune groupe.

Après pas mal d’expérience et un membre –non-négligeable- en plus ( Edouardo, le bassiste), IN ARKADIA nous revient avec un très attendu second album , « Blind Oppression », porté par un nouveau label fondé par un des membres de la formation. Après m’être ébahi devant la superbe cover décrivant la mort d’un ange devant d’obscurs inquisiteurs cagoulés portant des stigmates cthoniesques (a vous de voir ce que sont des stigmates cthoniesques) et m’être servi une bonne Leffe de derrière les fagots je lance la galette.

Premier constat, assez rapide, le son est bien plus froid et calculé que pour « Release The Shadow », mettant en avant la batterie meurtrière de Florent. Préférant - avec aisance -aux mélodies prenantes les refrains hurlés, les riffs agressifs et les tempos effrénés. Deuxième constat : Théo s’est énormément perfectionné dans son chant. Bien plus agressif, frôlant la bonne vieille guttu propre au Death. Il porte ainsi haut l’étendard de sa formation à travers la route sur laquelle celui-ci se lance. Troisième constat, le ton est, vous en conviendrez avec tous les adjectifs utilisés ci-dessus et l’emploi a outrance du terme « agressif »- nettement moins mélodique que sur « Release the Shadow », conférant a l’opus –et donc, de facto, a la formation- un statut bien plus proche du Thrash Metal que ce que le laisser penser le premier opus.

Un changement de direction qui n’en est finalement pas un, évolution logique d’un groupe que tout pousse vers le haut. Sans délaisser les mélodies meutrières (« Cell Of Madness », « Dystopia ») la formation abats des cartes nettement plus venimeuses, des riffs plus directs, des compos plus brutales (arrivant toutefois a conserver une part de mélodie) mais tout aussi efficaces (« Adrenalin Drift », « Useless », « Preemptive Sidiate », « Psychic Simian ») tout en gardant ses envolées solistes de toute beauté.

Mentions spéciales a « Suck and Fuck » et a son refrain accrocheur et qu’on retient sans mal et a « Dystopia », morceau dévastateur a l’intro poutresque (étrange mot dérivé de poutre) et imparable, aux refrains mélodiques alliés à des bridges bourrinissimes a souhait. Clairement le meilleur morceau de l’opus.

« Blind Oppression » donne une nouvelle identité propre au groupe. Les fans ne manqueront pas de se procurer l’opus tant attendu alors que les curieux pourront tout de même jeter une oreille attentive au son donné par le nouvel IN ARKADIA. Ils pourraient être agréablement surpris.




In Arkadia // Release The Shadow


Lors de la rédaction d’une chronique, entre autres préparatifs (prendre une bière, s’isoler dans la salle a manger avec la sono a fond…), il est de bon ton de « coller » une étiquette sur le groupe dont il est question. Voila pourquoi cette présente chronique m’a donné du fil a retordre.

Heavy-Metal ? Certes, In Arkadia possède des mélodies, des rythmiques et des influences heavy, c’est indéniable. Mais pas seulement. Thrash ? Un peu aussi, tout comme le groupe lorgne du coté du Death. A défaut de mieux, on peut dire que la formation française officie dans le Heavy Thrash Mélodique, même si cela ne veut pas dire grand-chose et surtout, ne résume absolument pas ce petit bijou qu’est « Release The Shadow ».

Car du talent, de l’agressivité de l’originalité, In Arkadia semble en déborder. Passons outre la petite intro tendance Black « Stream of Oblivion » au synthé. Car dès « Ignition » c’est un déluge de mélodies Heavy très accrocheuses qui vous embarque au passage et ne vous lâchera pas de sitôt. Les gars d’ In Arkadia savent où ils vont, c’est sur. L’explosion est directe et ne se fait pas attendre.

Le chant de Theo (chant et guitares) est très marquant. Une voix demi déchirée, demi mélodique dont j’ai du mal a trouver une comparaison. Peut-être se rapproche t’elle a une moindre mesure du chant de Petri Lindoos (Ensiferum). Ce qui est sur c’est qu’elle reste longtemps en mémoire. Tout autant d’ailleurs que les mélodies qui parsèment cet album. Si « Ignition » annonce la couleur, on ne peut que s’incliner devant la qualité des musiciens (Seb a la guitare et Florent (impressionnant de maîtrise) a la batterie).

Si bien que dès qu’arrive « Somber Light », la formation ressert sa sauce de Heavy Thrash mélodique (j’aime bien ce terme au final) tout en arrivant a nous étonner encore. Ici aussi les mélodies servent les morceaux. Les solos sont très efficaces et très bien pensés, tout comme le refrain est entêtant « Unchain the Shadow in me ».

Le deja culte « Delirium Tremens » arrive sur ces entrefaites, d’une façon très sympa. C’est un titre sans concession, rapide et mélodique a la fois. Theo y joue de sa voix tout en restant fidèle a lui-même. Un très bon titre donc.

« Deadnightmare » est un titre que j’ai énormément apprécie (quand je commence a faire des headbangs tout seul dans ma salle a manger avec ma bière c’est que j’apprécie). Riff saccadés, mélodies guerrières tout y est. Mais ce n’est rien comparé au morceau suivant « Crusador » où là encore les mélodies sont entêtantes (notamment celle du refrain. « Can’t ever subdue, ignorance on you ».)

« Not enought Time » joue la carte de la ballade en intro. Le groupe commence a montrer ses limites ici. Gageons que mieux maîtrisé, ce morceau serait un vrai carton (surtout que dans la deuxième partie, le groupe prouve qu’il sait assurer en gardant ses mélodies). Pour un premier album, les trois lyonnais s’en sortent néanmoins très bien. Et « Not enought Time » a le mérite de varier l’ambiance de l’album. Ce morceau a donc tout à fait sa place ici , il relève la saveur de l’album parfaitement.

Retour aux riffs agressifs, à la précision de la batterie et aux mélodies avec « Crave » qui prouve que les In Arkadia sont pleins de ressources. Theo prouve qu’il sait user de sa voix sur des tempos plus recherchés que sur le début de l’album : « Yearns for beyond control, Contempt in your eyes leaves me wanting more.» dans une saveur proche du Death Metal.

Arrivée en mélodie de « Stormkeeper », un morceau bourrin, variant ses tempos et son chant avec une très bonne précision et un refrain très rafraîchissant (mention spéciale au chant clair de Theo.).

« BloodLust », le morceau au titre parlant, déboule en trombe, en efficacité et en violence. Les In Arkadia nous livre ici un morceau rapide et dépourvu des mélodies qui leur collent aux caissons depuis le début de l’opus. La réussite est automatique. La formation évolue là dans un Thrash/ Speed métal très réussi. Et nous étonne encore au dixième titre de l’album.

The Last Rain renoue avec les débuts de l’album, en y rajoutant toujours plus de mélodies et de maîtrise de la voix (Theo prouve encore son talent et sa diversité ici). Et l’album termine comme il a commencé, dans une explosion de mélodie et de vitesse, vous laissant le cul a terre, devant un tel premier album.

J’en reste encore pantois. Si la formation pêche par son inexpérience sur certains morceaux, c’est de bonne guerre. La formation n’a enregistré qu’une démo en plus de « Release The Shadow », ce premier album époustouflant, a mille lieux de ce que les autres formations pondent pour leur premier opus. Du talent déborde de tous les cotés, sur toutes les compos. La formation prouve sa maitrise et son originalité ici, faisant de « Release the Shadow » un album a écouter. Vous n’aimeriez pas rater la naissance d’une formation qui deviendra grande, ne ratez pas « Release The Shadow ».

29/09 // La Violence Thérapeutique

Groupe concept créé a l’occasion d’un album concept, 29/09 (prononcez a votre guise, bien que l’appellation originelle semble être « 29 Septembre ») nous pond un bijou de haine dérangeant au possible de 29 minutes et 9 secondes faisant suite a une –énorme – déception sentimentale du Batteur / Chanteur. Condensant dans un impact brutal plus de 2 ans de rage et de pulsions refoulées de toutes sortes, les 3 nantais officient donc –pour ce concept tout du moins – dans un registre ultra brutal. Et dérangeant au possible. Oui je sais, je l’ai déjà dit. Mais l’écoute de « La Violence Thérapeutique » ne peut laisser personne indifférent.

Après m’être servi une Pelforth ambrée (que je n’ai pas touchée, fait important à signaler) je me suis longuement attardé sur le design de l’opus, en premier lieu. Empaqueté avec une corde à nœud coulant, le disque dégage a lui tout seul un sentiment de haine pure. La cover, torturée, représente –vraisemblablement car rien n’est certain sur ce point- une foule rassemblée autour d’un homme souffrant alors qu’une femme se tient en premier plan. Mais plus que la cover, alors qu’en ouvrant le cd je cherchais les habituels remerciements, je suis tombé sur la page contenant les paroles de l’opus. Véritable déchainement graphique ou s’emmêlent tous les mots, les insultes, sans aucun ordre logique.

Musicalement, comme annoncé, l’album est un déferlement de haine, mais aussi de souffrance. Si la voix du batteur/chanteur François-Xavier est déchirée, frôlant les suraigus mais flirtant aisément par moments avec des growls bien sentis, les riffs font nettement plus pensés a du Death brutal / Grind-core. La batterie, elle, est déchainée.

Notons la performance du hurleur, réussissant à allier la violence, la haine et l’émotion –très forte tout au long de l’opus- qu’il ressent a travers son chant et aidé par des textes entièrement en français. Et cela contribue énormément a toucher l’auditeur.

Cela nous touche car il est évident que la souffrance et la haine ressentis a l’égard de la femme dont il est question dans l’opus sont insupportables. Putain j’aimerais pas être à sa place. A la place du gars non plus d’ailleurs, même si je l’ai déjà été. Et c’est là que le bat blesse, que l’opus fait mouche, car nous avons tous vécu une histoire difficile un jour ou l’autre (bienheureux ceux qui n’y sont pas passés).

C’est donc une panoplie traumatisante de haine, de souffrance et de violence froide a laquelle nous avons droit pendant pas loin d’une demi-heure, jusqu'à l’exorcisme final, l’ultime « Je Vais Mieux » de l’opus et clairement le titre le plus difficile a supporter, où le chanteur, entre vomissements, pleurs et hurlements de haine essaye de se convaincre de son rétablissement.

Putain.

Vous l’auriez compris, « La Violence Thérapeutique » est un très bon album qui ne laisse personne insensible, a posséder absolument et sans discussion. Terriblement efficace. Terriblement marquant.

PYRO // Stab In The Back


PYRO // Stab in the Back

Il n’y a plus un bruit dans le bar. Il est vrai que c’est assez rare d’avoir encore des clients a cette heure tardive. Le bar en haut de la tour 64 n’a jamais jouit d’une grande réputation de toutes façons. Il y en avait de nombreux autres dans cette grande ville américaine.

Deux clients étaient tout de même accoudés au comptoir. Finement saouls, aussi bien l’un que l’autre, ils s’amusaient a se donner des défis stupides sous l’œil blasé et habitué du barman.

Le premier, un homme brun bien bâti portant habituellement des lunettes déclara a l’autre, d’un air endormi et joyeux a la fois :

« Ouais, ben c’est dit. Je saute par la fenêtre, je vole autour de la tour et je re-rentre par la fenêtre. On parie 100 dollars ».

Et l’autre, d’ajouter d’un air stupide, typique aux poivrots de comptoir un « Topons là » ridicule.

Alors qu’il allonge le billet de 100 dollars sur le comptoir, le brun saute par la fenêtre, vole élégamment autour du bâtiment avant de repasser par la fenêtre en atterrissant. Joyeux, il empoche ses 100 dollars durement acquis.

Le second reste un peu con. Finis sa bière et déclare brusquement en la reposant :
« Ben moi, je parie 200 dollars que non seulement je saute, je fait trois fois le tour du bâtiment, et je rerentre en faisant un saut périlleux », et du grand brun a ajouter bêtement : « Tenu ».

L’homme saute par la fenêtre… et s’écrase lamentablement 69 étages plus bas…
Le barman soupire, regarde le brun rire aux éclats et lui déclare :
« Quand même… Tu fais chier quand tu bois Superman »…

Chouette blague ; pas vrai ? Vous me direz, quel rapport avec le Metal ? Aucun ! En tout cas, pas plus que l’opus qui est censé être chroniqué sur cette page, le poussif « Stab in the Back » de PYRO , mais j’avais pas d’idée d’introduction, et tant qu’a chroniquer un opus de Rock, au moins vous voila déjà souriant.

Non parce que c’est pas ce brusque retour dans les années 70 qui va vous ravir. Entre les riffs vieillots qui n’ont d’inspiration d’AC/DC que le nom, le chanteur qui est certes dans le ton, mais c’est bien le seul avantage qu’on peut lui donner et la batterie que je me demande vraiment si elle est montée en entier (on n’entend que la grosse caisse et la caisse claire), vous trouverez votre bonheur… si vous êtes fan du rock d’AC/DC. Et encore, les premiers albums, et les chansons les moins speeds tout en étant les plus longues. Ben oui parce que je ne doute pas de la sincérité du groupe qui a pondu ça, ils sont sûrement très pro, très honnêtes et super sympa comme pas deux, n’en doutons pas, mais le soucis c’est qu’on a pas forcement le courage d’écouter ce truc en entier tellement cela s’avère plat et sans grande inspiration. Le pire c’est que cela est présenté comme teinté de Heavy Metal. Je me marre. Non en fait je pleure. Mais bon passons.

Oui, on m’avance le nom d’AC/DC, je veux bien. Mais les AC/DC je les possède déjà, et je préfère me rabattre sur ces albums, inspirés et pleins d’énergies plutôt que sur un de leurs clones.

Ah oui sauf sur le son, qui est vraiment représentatif de l’époque, celle ou il y avait pas de logiciel de retouche de son par exemple. N’en disons pas plus je pourrais devenir méchant, et je ne le veut pas car comme je le disais, le groupe parait vraiment sincère et ça fait presque peine d’écorcher le cd ainsi.

C’est pas que c’est foncièrement mauvais. C’est que rien ne poussera l’amateur a s’acheter ce truc plutôt que de se rabattre sur ses vieux cd. Euh… cassettes… Euh… vinyles…

Bon allez, pour rattraper le coup, la plupart des riffs sont inspirés (« Someone »), mais pas du tout mis en valeur. Avec un meilleur son je suis sur que le groupe saurait vraiment montrer ce dont il est capable.

L’opus est plutôt correct pour ce style de musique (si on vit en 1975 a peu près) et le son est… authentique. Très authentique. Et probablement que un ou deux nostalgique de l’époque jetteront une oreille attentive a l’opus en pleurant sur la mort de Bon Scott . Mais si c’est le cas, c’est probablement pas sur ce site qu’ils viennent lire les chroniques de leurs cds favoris. Faut rester logique. Tout comme une note donné par un webzine de Metal . Pas de Rock .


On a beau dire, il parait que Pyro ça vaut grave le coup de les voir sur scène. Comme quoi ils n’ont pas tout raté. Même pas la poubelle pour le coup.

Hop, 3 points.

dimanche 10 octobre 2010

SKILTRON // The Clans Have United

Rappelez-vous Cruachan. Ces irlandais qui débarquaient avec un style tout frais et un album qui en avait déboussolé plus d’un. A ce moment on ne prêtait pas une grande longévité a leur « black metal celtique ».


Depuis, de l’eau a coulé pour faire une rivière. Rivière qui emporte avec elle des torrents de sang, charrié de batailles innombrable et par la même, nous fait tous les jours découvrir de nouveaux groupes prometteurs. Etrangement ce sont en général des groupes qui galèrent déjà depuis un bon paquet d’année qui percent subitement a jour.


Prenez comme exemple cette formation argentine du nom de SKILTRON. Formé en 1997, le groupe a toujours été relégué au second plan par son ancien label, pour débarquer subitement en 2006 avec «  The Clans Have United » et se révéler enfin comme un des groupes les plus prometteurs du genre.


Bah, de prime abord, j’auras du m’en douter. La cover, rappelant une de scène clé du cultissime « BRAVEHEART » annonce la couleur. Moi qui causait de CRUACHAN plus haut, je ne suis pas trop loin du compte. Mais là ou les irlandais grattent furieusement un black metal festif, les argentins eux, lui préferent un Heavy speed Folk qui n’est pas sans rappeler MANOWAR ou IRON MAIDEN dans certains morceaux.


Hop, une bonne Goule pour m’écouter ce qui promet un très bon moment.


Le morceau qui ouvre l’album,  «  Tartan’s March » pose, par desssus un air de cornemuse très breton (celle de Brian Barte), un riff heavy a souhait. Puis «  By Sword And Shield » attaque directement. La cornemuse en fond continue a s’exciter alors que les riffs Manowaresques explosent brutalement et que la voix du chanteur ( Javier Yuchechen) qui fait largement penser a un Dickinson de la période de «  Fear Of The Dark » se greffe a merveille par-dessus. Le refrain lui possède cette touche très Cruachienne là encore.

Puis le pipeau (joué par Victor Naranjo) fait une apparition bien prononcée sur «  Sixteen years after ». Une voix grave, aux limites du Death, rejoint le pré-chorus alors que le reste continue sur la lancée du premier morceau.

Mais c’est quand débarque «  This Crusade » que le groupe explose littéralement dans ce qui est très probablement le meilleur morceau de l’opus, et peut-être même l’un des meilleurs morceaux de Folk-Metal, alternant avec une facilité déconcertante les passages heavy, les passages purement folkloriques et le chant a la « Dickinson énervé », s’autorisant même un bridge a la basse.

«  Rising soul » est un interlude faisant un net clin d’œil a Cruachan, avec sa guitare sèche et sa la flûte, pour continuer sur la lancée de «  Pagan Pride ». Un morceau débutant comme une balade et explosant avec un refrain hurlé par une foule de guerriers du plus bel effet et de la plus belle unité.

«  Stirling Bridge » renoue avec un speed metal bien bruyant oubliant presque les instruments folkloriques.

Evidemment cela est rattrapé par «  Gathering The Clans  » et son riff jouissif qui contribue, là encore, a faire de ce morceau un des joyaux de l’opus en égalité avec «  This Crusade  ».

Suivent le très bon «  Coming From The West  » et le long instrumental «  Across The Centuries  » , où l’intégrité du groupe est – encore une fois – prouvée. Rarement les instruments folkloriques ont été autant en adéquation sur des morceaux de metal.

Le titre bonus qui conclu l’opus, «  Spinning Jenny  », voit le violon accompagner un riff heavy lourd et une voix vociférante pour un refrain bien plus proche de ce qu’aurait put faire FINNTROLL  ou ENSIFERUM .

Ce qui est dommage, c’est que je m’attendais, bêtement, a un folk-metal argentin, et non celte. Un peu dans le genre de ce que fait ORPHANED LAND   avec la musique orientale. Ce ne sera pas cette fois-ci, dommage. Néanmoins, SKILTRON s’annonce donc comme une formation bien prometteuse. Pas très loin du panthéon du genre, flirtant avec les CRUACHAN et tenant fermement la mains aux IRON MAIDEN et autres monuments du Heavy. Les amateurs du genre pourront se jeter les yeux fermés sur cet opus consécrateur.

lundi 4 octobre 2010

MALEFICES // Entities


Issue des Royaumes-Unis, MALEFICE est présenté comme étant la révélation Metalcore du moment par son label, l’excellentissime ANTICULTURE (qui nous a pondu tantôt le cultissime opus des
THE SENSELESS dont je ne me suis toujours pas remis).


Moi je suis pas chiant comme mec. Si les gars d’ANTICULTURE nous promettent du gros, je veux bien les croire.

C’est comme ça.

Vous me direz « Oui, mais c’est leur boulot de vanter les mérites de leurs groupes ». Certes mon bon ami, certes. Mais on cause ici, d’ANTICULTURE, qui sont réputés, à l’instar des soirées de l’ambassadeur, pour que c’est pas de la merde.



D’ailleurs, la cover est plutôt sympatoche, même si bien sobre. Dans une forêt en train de subir un incendie, un arbre trône, invulnérable aux assauts des flammes.

Joli concept. Y’aurait un truc philosophique là-dessous que ça ne m’étonnerait qu’a moitié. En même temps si on commence a philosopher en brutal/metalcore, on en est pas sortis.
Toute la cover et les photos sont en dégradé de gris, à la notable exception des flammes. C’est classe. C’est beau. Ca fait stylee.



M’enfin bref, après avoir minutieusement scruter les moindres détails de la cover et avoir jeté mon dévolu sur une Beamer, je balance enfin le son.



C’est après une courte introduction calme (« Empirical Proof. Part 1 ») que l’explosion arrive. Déchaînement de riffs et de batterie alliés a une voix gutturale alternant avec des hurlements aigus. Force m’est de constater tout de go la maîtrise du groupe a la qualité du son, tout bonnement énorme. Si les riffs sont efficaces, la structure de composition reste classique. Le groupe prouve avec « Risen Trought The Ashes », ce premier titre sympa comme un pit-bull, sa maîtrise du sujet.

Soit.

Si « Into a New Light » démarre sur les chapeaux de roués et porte clairement l’influence d’In Flames, la composition se révèle plus lourde que la précédente mais tout aussi efficace.

« Dreams Without Courage » se démarque enfin avec une partie chantée a la voix claire et un bridge strictement heavy. Le groupe fait ici preuve d’une ouverture étonnante pour un premier opus, cela lui donne un plus non négligeable.

« History Repeats » se démarque lui aussi avec son refrain scandé par une foule et reste globalement un de mes morceaux favoris, tout entraînant qu’il est.

« Traitor to All you Know » commence avec une mélodie qui va crescendo pour nous offrir finalement un morceau plus mélodique que les autres, même si le groupe retombe bien vite sur ses pattes. N’empêche, on ne peut lui retirer son envie d’expérimentation.

Sur « Horizon Burns » (Tiens ? Un rapport avec la cover ?) un chant sombre se greffe sur une mélodie calme avant d’exploser a la façon dont le groupe nous avait habitué. Vous avez dit « In Flames » ? Boah, avouons le ici, il y a clairement dans l’opus des passages où l’influence n’est pas totalement digérée.

Passé « Empirical Proof, Part 2 » (qui reprend le thème de l’intro), « As Skies Turn Black » et « A World Decreased » reprennent le principe de « Horizon Burns », et restent des bons morceaux également.

« Nothing Left » lui par contre lorgne plus du coté des premières compos de l’opus et renoue avec un brutalcore bien plus agressif et moins mélodique, tout comme le morceau final, « Bringer of War », exécuté avec brio mais ne se démarquant pas plus que cela.



Et c’est bien là que le bat blesse. MALEFICE est un bon groupe, très inventif, avec des compos efficaces, des passages très entraînants et un mixage frôlant la perfection, même si rien n’est transcendant dans cet album. Bon, d’accord, peut-être que la promotion du groupe les met un peu dedans également, mais c’est un autre débat.



De fait, MALEFICE signe ici un opus qui rempli honnêtement ses engagements.

C’est déja ça.


Alors , MALEFICE est vraiment la révélation du moment ?


Sans doute.



Mais on va dire que c’est uniquement car en ce moment, le genre est plutôt calme…