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On y cause de
Métal sous toutes ses formes, d'ambiance d'apocalypse, films, séries, jeux de rôle et jours de colère...

mercredi 21 mai 2014

PIN-UP WENT DOWN // 2 Unlimited

Si on se met debout sur un pic rocheux au bord de la mer qui longe La Garde dans le Var, on peut, aux alentours de une heure du matin, confondre le ciel et la mer. Durant un bref instant aux confins du réel, un insaisissable moment onirique le ciel, la mer, le monde aux alentours ne sont plus. Il n’existe plus que le bleu-gris brumeux qui vous ôte toutes notions de haut, de bas, de réalité ou de rêve.

Durant ces moments là, on en vient même à douter de sa propre existence.

J’ai jamais vu la mer du Nord. Je ne suis pas monté dans un métro bondé de ma vie. Et j’ai jamais suivi le soleil durant toute une journée pour trouver sa cachette ni remonté à la racine d’un arc-en-ciel. Mais malgré ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu et l’immense majorité de choses que je n’ai jamais faites, il y a une chose que je sais.

De temps en temps, y’a un mec…
De temps en temps, y’a un mec…

Un mec qui est parfaitement à sa place. Un gars qui ne sait pas forcement ce qu’il fait ni comment il le fait mais sa présence est tout simplement nécessaire pour faire avancer le reste du monde. Un peu comme les PIN-UP WENT DOWN dans le paysage musical français.

Et ouais, j’ai écrit « Musical » et pas « Métal ». Parce que même si les deux membres de la formation originaire de Rouens évoluent dans la sphère dite « Métal », les influences, les styles musicaux et l’ensemble même de ce « 2 Unlimited » les poussent bien au-delà du simple clivage Métal. Mais revenons sur la formation, composée de deux membres, la vocaliste (très douée au demeurant) Asphodel (Penumbra) et le multi-instrumentiste Alexis Damien pour lequel je ne te ferais pas l’affront de citer ses anciennes formations, tous styles confondus. ..
Bon d’accord mais qu’une alors, les cultissimes Carnival In Coal.
Et ben oui…

Les compositions de PIN-UP WENT DOWN ne peuvent s’attacher a un style. Même si le Métal est le dénominateur commun de la majorité d’entre elles et reste très fortement marqué (« Esthete Piggie », « Nearly Dead Bat Make-up », « Be My Idol The My Fall ») ce n’est plus du tout le cas sur d’autres (« Pussy Worship », « Feat.Me/Feat Us », «Human Beat-box Deluxe »). Et même quand certaines compos ont l’air d’être bien parties sur des voies connues, c’est pour mieux en déstabiliser l’auditeur et atterrir sur des terres ignorées (« Cadavre Exquis », « Get Ready To Sweep »). Du coup, toutes les règles, tous les codes musicaux sont bouleversés et l’auditeur peu attentif peut facilement se perdre dans ce dédale de musique, même si, au final, les structures sont relativement faciles à comprendre, laissant filtrer sur les moments calmes plus d’émotions que sur les envolées violentes.

Les émotions, Asphodel parvient avec brio a nous les transmettre grâce a une voix très travaillée et pouvant passer du chant très lyrique (« Intrusion », « Serie Z ») a des moments plus pop, dans lesquels elle fait généralement un parfait bourdon alors que la guttu (peu rocailleuse mais très pro par ailleurs) se fait plus présente (« Esthete Piggie »). Clairement, l’ensemble des compos est parfaitement travaillé, ne laissant pas la place a de l’à-peu-près. Très efficaces et implacables quand le besoin s’en fait sentir, elles savent se montrer plus aérées a d’autres instants. Très inventive, la formation n’hésites jamais a exploiter un style au détriment d’un autre, lorgnant chez le jazz, dans la pop ou les musiques plus classiques, bien plus proche du médiéval ou même du bal musette. Ce point-ci, bien plus que les autres, suffit a ne pas parler de Métal uniquement.

Ouais mais alors, j’ai voulu dire quoi dans mon introduction, a part faire un clin d’œil cinématographique aux frères Coen que moi seul ait saisi ? Simple, avec peu de moyens, pas (ou très confidentiellement) de distribution, PIN-UP WENT DOWN prouve a tout le monde que la création originale en musique reste tout a fait faisable. Loin des soupes conditionnées, a milles lieux des artistes formatés, entre réalité et fin de tout, juste là, dans ta platine, PIN-UP WENT DOWN te met une bon gros coup de savate au cul.

Emancipation musicale ? Ce qui est sur, c’est qu’a présent, il est évident que la musique des PIN-UP WENT DOWN est appelée a évoluer, si on les interne pas demain.
M'enfin, le groupe vient de recruter des musiciens pour promouvoir en live leur opus et leur prochain enregistrement devrait être –si cela est possible- encore plus intéressant.

Alors, forcément, je ne te parle pas de messie du Métal. Les PIN-UP WENT DOWN ne se posent pas comme un groupe incontournable et n’en n’ont pas la prétention (et c’est très agréable). Seulement voila : ils sont là. Pied de nez sans équivoque a ceux qui font de la merde insipide tout en se prenant la queue pour la sentir enfler, un opus a posséder absolument si tout ce qui est expérimental et qui sait sortir des sentiers battus sans jamais y revenir ne t'effraies pas.

+Tracklist :

Intrusion
Esthete Piggie
Nearly Dead Bat Make-Up
Cadavre Exquis
Pussy Worship
Get Ready To Sweep
Yo-Yo Yes Then No
Only Some Shitty Chemical Stuff
Human Beat Box Deluxe
Feat.Me / Feat.Us
Be My Idol Then My Fall
Serie Z I
Serie Z II

STYLE TRIP // Gargoyles in nightmare

Iron Maiden. C’est marrant comme un simple nom de groupe peut en dire beaucoup. Nombreuses ont été les formations influencées par les britanniques à la vierge de fer. Mais fort heureusement, le parcours des potes a Harris est suffisamment nuancé pour que plusieurs styles émerge de ce colosse musical.

Evidemment, tu n'auras aucune surprise a lire que Style Trip fait partie largement de ces formations pouvant se targuer d’avoir assimilé l’héritage Maiden. La question qui se pose est « cet héritage est-il complètement digéré ? ».

Après avoir contemplé la cover sobre et simple montrant une gargouille « design » et m’être servi une bonne Jenlain (pour rester dans l’ambiance) j’en viens a étudier profondément le cas de cette formation marseillaise. Avec son chant a la Dickinson, ses mélodies aériennes et ses envolées de soli, on se dit que tout cela rappelle avec brio « Piece Of Mind ». Gage de qualité, certes. Oui mais débarque « Ready to Fight » et là, on comprend que le groupe sait manier aussi bien les riffs violents et les compos plus franches que les morceaux de Heavy calmes, comme « Promises », « Falling Again ». Et toujours exécutées avec brio et composées de main de maître.

Franchement, rarement un premier opus aura senti autant la maîtrise et le talents de composition. Chaque pièce est pensée judicieusement, laissant pleine liberté aux instruments et la part belle tour a tour a la basse, aux claviers ou a la gratte.

Moi je dis banco.

Mais c’est vrai que le groupe assure clairement quand il faut pêter les dents a mémé dans les orties : « Falling Again », « Like a Hero », « Rising Sun » ou encore « Trashy World », avec des riffs percutants et efficaces, des lignes de batteries implacables et ne laissant aucune place a la romance ou une basse meurtrière.

Un très sympatique premier album, qui assoit la qualité du groupe, son savoir-faire et son efficacité. Tous les fans de Heavy Metal devraient y jeter une oreille. Par contre, les allergiques au genre ne seront pas guéris par son écoute.

+Tracklist :

1.In the crypt
2.Promised land
3.Falling again
écouter 4.Ready to fight
5.Promises
6.Rising sun
7.Speed or boost
8.Gargoyles in nightmare
9.Witches
10.Trashy world
11.I believe
12.Like a hero
13.Last chance

Southern Cross / Rise Above

SOUTHERN CROSS, formation Quebecoise née en hiver 2000 ne sort son premier album qu’en 2006. La formation a en effet oeuvré très longtemps a la finalisation de l’opus, envoyant même le disque en Finlande afin d’être mixé par Mika Jussila du Finnvox Studios.
Ntons également que de leur premier EP fait maison le combo ne gardera que « Never Say  Dare».

La cover est réalisé par l’excellentissime et non moins connu Didier Tarquin, dessinateur de, osons le rappeler ici bas – l’inénarrable Lanfeust de Troy. Gage de qualité me direz vous.
Sur un fond d’apocalypse, des corps se font mutiler par une explosion nucléaire. Classique. Efficace.

Tout comme la Trois Pistoles que je me sert pour écouter cet opus Quebecois, on se refait pas.

Ceci dit que nous propose le groupe ? Un Power Thrash assez efficace finalement. Mais là où certains se contenterais de cela, les gars de SOUTHERN CROSS se fendent d’un clavier et de riff typiquement Heavy (presque Ironmaideniens, oserais-je dire, d’un ton douteux avec une orthographe de la même matière).
Et ça marche a la perfection, comme le prouve le très efficace morceau d’ouverture, « You Shall be Damned », sur lequel le groupe est vraiment convaincant, nottament David Lizotte, le chanteur, qui mêle une voix Heavy mais très peu lyrique a des consonances nettement plus Thrash. Le clavier de Jean-Benoit Lemire est ici très efficace masi manque de puissance. On le déplore sur ce morceau, même si cela semble finalement calculé vu la puissance que celui-ci aura plus tard. Mont-joie.
« Never Say Dare » et ses riffs Heavy (nettement marqués du coté Harris de la Force) enchaine sur ces entre-faites. Rapidement le groupe semble a l’aise dans ce mélange détonnant de Thrash Power / Heavy Progressif (classification a rallonge, mais je me voit mal faire mieux) et se rapproche nettement plus des gros groupe de Power Groovy avec « Fallen ».
Le clavier sauve toutefois le groupe qui aurait put s’égarer dans la masse des formations de ce style. A l’honneur sur « Pâle » (mon morceau préféré, soit-dit en passant), il marque vraiment le style de SOUTHERN CROSS et aurait gagné a être plus mis en avant.
Néanmoins les riff typiquement Heavy sont déjà une bonne gageure de la formation, surtout quand ils explosent ( « Rise Above ») ainsi que les solos à rallonge, typiquement Heavy là aussi.
Notons la balade de 2 minutes et quelques « This World Was Just A Dream », marquant nettement les préférences du groupe, et les explosions de solo des deux derniers morceaux.

Finalement, SOUTHERN CROSS produit des compositions assez efficaces, qui doivent être très impressionnantes en live. La première partie de l’opus conjuguant le Power Thrash, le heavy et mettant en avant les clavier est vraiment interessante, le groupe y gagne vraiment en personnalité, et se démarque completement d’une bonne partie de la scene Metal, tout en débordant d’énergie et de vitalité. Conjugués a ses ambitions et ses idées innovantes, cela fait une bonne surprise de ce combo Quebecois, gagnant a être connu mais malheureusement trop marqué Heavy pour plaire aux non-amateurs du genre. Ceux qui apprécient le style, par contre, se jetteront dessus.

+ Tracklist :

01.You Shall Be Damned
02. Never Dare Say
03. Fallen
04. Pale
05. The Third Gate
06. This World Was Just A Dream
07. By The Hands Of Fate
08. Rise Above

samedi 17 mai 2014

Lou Metallou : S01E02


Y'a la mort. Y'a la guerre. Et y'a les cigales, cong.

Je te met ci-dessous un player avec le podcast coupé, puisque l'émission précédente a empiété sur le début de la mienne. Tu noteras un cafouillage aprés le morceau des Drop Your Pants. M'enfin, c’est la technique qui rentre, pas vrai ?



Et le lien direct : http://loumetallou.radio-active.net/loumetallou_140514.mp3

Haïve // Mieli Maassa

Après deux démos, des broutilles et un split quasi passés inaperçus, HÄIVE, groupe formé en 2002 en Finlande, pond en 2007 ce « Mieli Maassa » composé de 6 titres tous estampillés Raina, ce qui me pousse à penser qu’un quelconque concept est au centre de l’opus, mais je ne le pige pas, toutes les paroles étant scandées en finnois.

La cover présente déjà bien le truc, avec sa photo de bateau échoué sur une rive forestière et toutes les décorations du cd faites en imitation de bois. Ca donne d’entrée matière à poser une ambiance,
non ?

Hop, une bonne « La Fée des Cevennes », la jolie ambrée, pour m’écouter ça.

La musique que proposent les HÄIVE sait se faire tour à tour envoûtante, avec des mélodies
très folks et proches du travail de gars comme les DRUDKH sur « Autumn Aurora » avec
une atmosphère bien palpable et en même temps agressive avec une voix Black criarde, des
accords pesants, proches du Doom et des compos très souvent en mid-tempo. HÄIVE sait utiliser au mieux ses riffs pour les faire durer, mettre du poids dans ses compos pour les combiner avec des mélodies à la fois épiques et lugubres.

Classique ? Ben oui, mais je n’ai jamais parlé de trouvailles incroyables, le propos de HÄIVE n’est pas de renouveler le truc mais de l’utiliser au mieux pour faire voyager l’auditeur. Une fois ces bases posées, il est aisé de constater à quel point les finlandais savent utiliser leur musique pour instaurer une ambiance qui leur est propre et bien personnelle…

Enfin oui et non. Parce qu’évidemment, si l’ombre de groupes comme DRUDKH ou encore KATATONIA plâne souvent au-dessus des compos c’est pas pour rien, et il est presque dommage de constater que HÄIVE à du mal à digérer ses influences par moment.

Mais attention rien de bien marquant, hein, ce qui est sur c’est que la plupart des amateurs du style se tourneront avec beaucoup de facilité vers ce rejeton de Dame Season.

 Tracklist :

1. I Raina

2. II Raina: Virvatuli (Metsänpeittoon)

3. III Raina: Metsäläinen

4. IV Raina: Yömyrsky

5. V Raina: Takaisin Koskemattomaan Metsään

6. VI Raina: Kurjat Kurjet