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mardi 13 septembre 2011

CNK / ARSH DOLLS // MALAKWA -Creps des lices

 Mes amis ! Mes frères ! Citoyens Français, aujourd’hui nous nous rendons au meeting européen de la CNK qui rend visite à notre ancienne et paisible –et toujours pacifiste et ouverte d’esprit- ville de Toulon, la belle.
Toulon la belle, son rade, son port, sa population tellement heureuse et en symbiose avec notre Bel Etat. Ah, que de joies quand je m’y rends avec mon compatriote afin de gouter avec moult entrain aux joies de ce meeting –que j’attendais avec une impatience certaine, il faut bien l’avouer-.


C’est au CREP des Lices que le meeting aura lieu, et, en effet, je vois déjà un attroupement de citoyens devant la petite mais mythique salle (qui a déjà accueillit nombre de concerts et où mes souvenirs embrumés d’alcool de piètre qualité me rappellent notamment celui des SUPURATION ou encore des SADIST). Tous les citoyens ont l’air impatients, même si tous ne sont pas venus assister au seul meeting des CNK, puisque ceux-ci sont prévus en fin de soirée et précédés de deux groupes locaux, les ARSH DOLLS et les MALAKWA. Que de gouts et de saine voire de bonne humeur dans les choix vestimentaires des mes compatriotes, tous unis sous la même couleur vestimentaire. Celle… euh… du noir et vert fluo avec des New rocks aux petons…
Après tout, quel beau pays que le notre où des gens aux gouts vestimentaires si éclectiques peuvent passer inaperçu et se fondre dans la masse de notre peuple si tolérant. N’est-ce pas ?
Après avoir échangé quelques paroles avec de vieux amis retrouvés il est temps d’entrer et de profiter de la soirée, qui s’ouvre sur la musique des ARSCH DOLLS. Ceux-ci pratiquent un Dark-electro du plus bel effet, très entrainant et pas loin de celui exercé par les « Suicide Commando », mais surtout appuyé d’une main de maître par une mise en scène hors norme, propre à poser une véritable ambiance. Quand la formation entre en scène et s’active, tel un groupe de pantin, il est vrai que j’ai un mouvement de recul.
« Ahah » me dis-je en moi-même, « non mais je ne pensais pas que de tels clichés existaient ».
Bien mal m’en prit car, presque a mon insu, l’univers posé par la formation m’a transporté dans un –joyeux et jamais pessimiste- univers de…. Euh… boucherie, charcuterie, de latex et de vinyle.


Peu enclin a me faire éclabousser le t-shirt par les divers liquides projetés hors de la scène, je restait en arrière. Et ce fut un véritable festival, entre le bébé cadavre, le squelette sur la table de légiste, les carcasses et les peaux qui recouvraient les synthés. Que du meilleur gout (mais surtout un très bon impact visuel, en total adéquation avec la musique lugubre et brutale a la fois) couronné par –ô joies ineffables- la venue d’un zombi sur scène. Etant particulièrement friand de ce genre d’individu il est vrai que ce moment reste pour moi une excellente idée. Puis après voir fait monter sur scène une partie du public pour qu’il profite des quartiers de viande restants, la formation quitte la scène.
Après une courte pause ce sont les MALAKWA qui prennent le relais. C’est sur un constat amer que la majeure partie du public se rend compte que :
-leur balance est mal reglée
-leur musique (sur une base techno) n’est pas vraiment a sa place ici
-le premier groupe et son univers saisissant leur a flingué leur prestation.

En gros, là où les ARSCH DOLLS posaient un univers tangible, les MALAKWA se contentent… de faire bouger leur guitariste femme, qui bien qu’a l’allure sympathique et au déhanché travaillé n’en finit pas de prendre des poses se voulant sensuelles mais se révélant lassantes.
Vu le son, la prestation du groupe ne pouvait pas s’autoriser de ratages. Et, bien malheureusement pour eux, ce fut le cas. Jetons donc un voila pudique sur ce moment, en rappelant juste que la salle s’est quasiment vidée dans son intégralité.
Y’a des moments dans la vie où c’est toi qui cogne le bar. Mais y’a des moments aussi où c’est le bar qui te cogne.
Plutôt que de dire du mal d’un groupe, il ya des moments où il ne vaut mieux savoir ne rien dire.
Puis vient l’instant où le groupe quitte la scène. Instant que je met à profit pour boire un coup et trinquer à notre liberté, au futur –si prometteur- de notre cher Pays, à ses patrons, son gouvernement et sa presse. Que de joies !
Puis la scène s’habille. Des affiches CNK sont déroulées, la batterie –sans tabouret ni grosse caisse- et enfin découverte, des guitares font –enfin- leur entrée sur scène. C’est là que la seconde partie du public, bien distincte de la première même si les couleurs vestimentaires sont les mêmes –le fluo mis a part- se rapproche de la scène. C’est amusé que je constate que finalement, toute cette partie du public était restée en retrait au fond, si ce n’est simplement a l’extérieur.

Puis, « L’Hymne à la joie » retentit enfin, symbole sonore de l’arrivée du Cosa Nostra Klub sur scène. Aidés par des spots bleu, blanc et rouge, eternels symboles de notre si glorieuse patrie, en habits de parade militaire si on excepte les basses et les guitares ( et aussi les crêtes) , le groupe entame ses sympathiques ritournelles, même si, et dès la fin du premier morceau, je réclame a corps et a cris un « GET A GUUUUN !! GET A GUUUUUN ! » et ce pendant tout le concert (qu’est ce que j’ai dut les faire chier n’empêche, inévitable que j’était juste devant la scène).

Si le nouvel album est bien évidemment a l’honneur avec Total Eclipse of Dead Europa,  The Martialist ou encore Close Nostra Klub, les morceaux de « Ultraviolence über Allès » ne sont pas mit de coté, puisque Jim Beamed An Enherbe Tv ou encore Political Police ont les honneurs de la scène.
Jeu de scène de rigueur là encore, puisque la formation exécute a maintes reprises d’un air martial, des petites prestations fort efficaces, comme sur « Holzahammer Methode » où le combo se met en ligne militaire durant le refrain, le mégaphone utilisé pendant « Vote For The Winner », les hôtesses lançant des confettis rappelant inévitablement des pétales de roses et bien sur, l’éternel cagoulé des Count Nosferatu Kommando qui revient régulièrement sur scène pour malmener le public. Entre différents discours malheureusement trop rare, Hreidmarr rivalise de maîtrise alors que je remarque que, comme je l’avais compris Sylvicious le batteur ne s’assoit pas et ne possède pas de grosse caisse, bien qu’il actionne une pédale située sous la batterie. Putain j’aimerais bien comprendre comment marche tout ça, mais, toutes pensées perdues dans mes « GET A GUUUUN ! » réguliers je n’y consacre que peu d’observation.

C’est quand Hreidmarr annonce le dernier morceau pendant que je réclame encore mon Get a Gun que Heinrich Von B le gratteux se retourne vers moi en lachant un « Ouééééé ». Et, dès les premières mesures la salle explose sur un Get A Gun – Shoot At Random extrêmement puissant et efficace. Ayant joué sa playlist a l’efficacité prouvée, le groupe se retire, laissant une batterie aux cymballes fracassées sans revenir sur scène. Un peu sur notre faim et malgré notre attente, le groupe n’y remontera pas, après près de 45 minutes de show de toutes beautés. Un peu court, certes mais vraiment de grande qualité…

Sur le charmant et joyeux chemin du retour, après avoir croisé moult prostituées, il est a noter pour conclure cette soirée a la gloire de notre légendaire nation, que nous remarquâmes, comme un étrange hasard mena notre regard sur une fenêtre ouverte d’un appartement Toulonnais, ce drapeau nazi punaisé a un mur de salle à manger. Comme on mettrait en évidence un tableau ou une photo de famille. En tout bien tout honneur, très naturellement.

Toulon, mes aïeux, quelle glorieuse ville ! Quel glorieux pays que le notre ! Vive la république ! Et vive la France !

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