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On y cause de
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mardi 13 septembre 2011

live report 18/02/09



C’est quand même pas souvent qu’il pleut. Du moins, qu’il pleut dans le coin. Et pourtant, ce samedi soir, à La Garde, on peut bien dire que la foule qui se rassemblait pour assister aux Rois du Rock, le petit fest du coin, poireautait sous la pluie.

C’est d’ailleurs à la suite de cette constatation que nous étions partis, ma bande de gais compagnons et moi-même - youpi ! – en quête d’une quelconque barquette de frites à la sauce douteuse. Faut dire, la Garde, on connait. Déjà parce que nous y avons tous grandis et en plus parce qu’une petite partie d’entre nous –c'est-à-dire moi- y réside toujours, même si les autres se sont exilés loin au nord, à Toulon (à environ 1 minute interminable de route).

Après avoir devisé de différents sujets très divers (Conan et les simpsons) nous nous attelons à revenir dans la Salle Gérard-Philippe, où à lieu le concert.
Ouais, là, il faut que je précise un truc. La salle Gérard-Philippe c’est le genre « petite salle des fêtes » pèpère, où en général le maire et sa clique bariolée organise des réceptions de tout genre. Bon, ya bien deux trois manifestations un peu plus importantes mais rien qui ne soit à la hauteur d’un gros concert avec les décibels à fond (même si, si mes souvenirs sont bons, EZ3KIEL s’est produit ici par le passé). Donc, autant dire qu’avec des groupes comme HIGHNESS (métalcore), STILLRISE (Hardcore / brutalcore), eOn (Brutalcore Groovy/Thrash) ou encore FURIA (Black / Death) j’étais en droit de douter de la solidité de la structure, sur plusieurs points. M’enfin, on va encore dire que je suis pessimiste à tendance dépressive…
Bref, après avoir nargué toute la file d’attente avec mon « liloodallasmoultipass », je rentre dans la salle. Rapidement, force m’est de constater que les gens, malgré la pluie, sont venus nombreux, et pour cause : le groupe eOn se produit après pas loin de deux ans d’absence scénique. eOn, ca te parle peut-être pas à toi, sous-entendu « toi qui me lit dans le Nord (avec tes copains pingouins) », mais dans le sud eOn c’est déjà un petit groupe connu qui écrit sa légende tous les jours, d’autant plus que la formation vient de sortir une bombe qui est déjà saluée par les critiques .

Ajoutons à cela la réputation d’un groupe comme FURIA et le fait qu’HIGHNESS est également un petit groupe local et vous aurez tôt fait de comprendre pourquoi les métalleux locaux avaient décidés d’affronter la pluie malgré tout. Puis en plus, le samedi soir, à la Garde, c’est tellement mort que ce qui permet de différencier la ville d’un cimetière est uniquement l’éclairage public.

Rapidement, HIGHNESS se met en place. J’en avais déjà entendu parler sans jamais les voir sur scène, c’est un des –nombreux- groupes locaux, les musiciens sont jeunes mais servent rapidement un condensé de hardcore / speed metal assez sympatoche même si le groupe ne jouit pas d’une excellente forme, le chanteur devant régulièrement se désaltérer entre les morceaux. Le tout est desservi par l’acoustique médiocre de la salle. Ben on pourra pas dire que j’avais pas prévenu.


D’ailleurs c’est après une poignée de compos seulement que le groupe électrogène –visiblement dépassé par les événements- décide de rendre l’âme (à qui elle appartient). Non, j’ai pas souris.
Sur ces entrefaites, HIGHNESS laisse donc la place aux STILLRISE, un combo originaire de Grenoble et dont je ne sais rien du tout (mis à part que le nom tabasse grave quand même). Après le remplacement du groupe électrogène (ce qui prendra quand même pas loin de vingt minutes, probablement plus, on ne voit pas le temps passer quand on parle aux dames) le combo débarque donc, exécutant un hardcore puissant et entrainant, appuyé par deux voix, l’une grave et l’autre plus claire (quoique pas des masses non plus) rappelant un peu dans le fond la particularité de BLACK BOMB A.


Malgré un jeu de scène impeccable, le groupe est fortement desservi, lui aussi, par l’acoustique bien particulière de cette salle, décidément pas le meilleur plan pour des concerts de Metal. Si les compos du groupe se révèlent attendues, l’énergie que celui-ci dépense pour les défendre sur scène est suffisamment convaincante pour que conquérir la fosse.



Puis le groupe laisse la scène après un salut au public. Quand la fosse se calme, je remarque assez facilement que le public devient plus dense. Quand eOn arrive sur scène, c’est rapidement l’explosion, tant le groupe est connu pour ses prestations.



Avec ses nouvelles compos toutes neuves qui tabassent mémé et leur énergie sans pareille, le groupe à tôt fait de déambuler en territoire conquis. Même si, là encore, le son joue en la défaveur des compos. Le pitt chauffe et explose lors du Braveheart, cette fameuse habitude qu’a prise le groupe de séparer la fosse en deux camps bien distincts qui vont se rentrer dedans alors que le morceau commence. Le petit changement c’est que quelqu’un –certainement un fou- est partant pour rester au milieu de la fosse cette fois-ci. La rumeur ne parle pas de sa survie.


Mais intéressons nous plutôt aux compos servies par le groupe. Avec la puissance et la bonne humeur à laquelle ils sont habitués, les membres d’eOn alignent violement les compos qui déchirent en réservant tout de même des surprises. Ainsi le très bon medley de morceaux cultes où on reconnait « Refuse / Resist », « Cow-boys From Hell », « The Number Of The Beast », « Enter Sandman » et bien d’autres auxquels le groupe arrive à rendre hommage sans les dénaturer.
Cerise sur le gâteau, au moment d’interpréter le morceau « No Sacrifice » Poun, le chanteur de BLACK BOMB A débarque sur scène pour donner le change à Florent, le hurleur des eOn. Surprise générale et sacrée puissance au rendez-vous, puisque le front-man parisien réussit à la fois à intégrer parfaitement la formation sudiste et à conquérir la fosse avec une énergie palpable et une présence sans pareille. Ca pète, des surprises comme ça, c’est quand vous voulez moi je dis.



Puis le groupe laisse la place à FURIA. Mais là, une chose étrange se passe. Le temps que le groupe s’installe, la salle va peu à peu se vider du public. Lentement mais surement, les gens vont partir, peut être a cause de l’heure tardive (le remplacement du groupe électrogène aurait poussé la soirée plus tard que prévu ?) ou poussé a l’extérieur par un désintérêt quelconque (ils ont quand même payé leur place, hein, moijedisçajedisrien). Tant et si bien que FURIA, le groupe talentueux qui a pondu –entre autre- l’énorme « Un Lac De Larmes et De Sang », le très bon « Kheros » et qui vient défendre son nouveau bébé « Blast n’Fuck », va se produire devant un public réduit à peau de chagrin, c'est-à-dire une trentaine de personne. Imperturbable ou voulant honorer ses fans, la formation va pourtant exécuter un show privé parfait et plein d’énergie.


Même si desservi, lui aussi, par un son déplorable, du moins sur les deux premiers morceaux, FURIA va défendre bec et ongles sa musique arrivant à conquérir un public qui aurait put être refroidi mais qui repartira de plus belle, exécutant même un slam (alors que franchement ce n’était pas gagné vu le nombre de slammeurs potentiels).

Alors forcément, quand la formation entonne ses classiques, le public entier hurle le refrain dans une violente et bruyante communion. Puis, avec un arrière-gout de déception palpable tout de même, le groupe se retire alors que franchement il aurait dut le faire la tête haute. Personne n’a été déçu de cette formidable prestation, de ce véritable concert privé. Tout simplement énorme. En-or-me.


Du coup, après avoir longuement discuté avec Damien, le chanteur de Furia, de Métal, du concert et des questions métaphysiques qui tournent autour de Metallica et Trujillo, ma petite bande de potes gais et poilus rentre dans ses pénates, le cœur plein de bruit.

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