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On y cause de
Métal sous toutes ses formes, d'ambiance d'apocalypse, films, séries, jeux de rôle et jours de colère...

lundi 31 octobre 2011

Tagada Jones // Descente Aux Enfers


Et de 1 : A la santé des prêts Américains
Et de 2 : Au mur de la honte israélien
Et de 3 : Aux poseurs de bombes, aux attentats
A la justice qui n'existe pas !

Hop, je m'ouvre une Gwiniz Du ramenée de mon séjour à Lorient, tiens...

Car quoi qu'on en dise, un album des Tagada Jones c'est toujours un événement en soi. Déja parce que le groupe a toujours produit de la musique de qualité. Ensuite parce que son parcours est simplement exemplaire, strictement underground, sans concession, avec toujours la même hargne au ventre et cette énergie sans pareille qui vous fout la patate dès les premières mesures de l'opus.

Et cet énorme « Descente aux Enfers » ne déroge pas à la règle, loin s'en faut. Et pourtant, le groupe  prend des gros risque sur cet opus, contrairement à ce qu'on croit. Je m'explique.

Tagada c'est d'abord et avant tout une critique sans concession du système envers et contre tout. Un combat mené à bras le corps contre un système dépassé qu'on ne comprend plus depuis des années et qui cultive l'inégalité et la loi du plus fort... Mais pas sur cet opus. Et non, contrairement aux autres opus, celui-ci raconte l'histoire d'un adolescent qui découvre le monde autour de lui. Le livret est d'ailleurs une grosse trouvaille puisque calqué sur un roman, découpé par chapitre avec un résumé au dos, un quatrième de couverture.

Alors, oui, niveau parole ça reste du Tagada, incisif, percutant et jouissif par moment, mais les paroles sont bizarrement reléguées au niveau de « Tagada qui parle au nom de... », pas tout à fait la même chose. Il y a donc un travail d'écriture différent de ce qu'on connait du groupe.

Premier risque donc.

La voix de Nico a été travaillée, énormément d'ailleurs. Tagada Jones, on le sait, c'est le groupe aux cordes vocales en acier. La voix de Nico est bien stigmatisante et d'ailleurs, que Tagada joue du Punk, du Death progressif ou même du jazz, à partir du moment où Nico mettra sa voix dessus ça restera du Tagada. Voila pourquoi on ne s'attendait pas à une telle évolution sur les vocaux, travaillés pour que l'impact émotionnel soit plus fort.

Attention, ne vous affolez pas, Tagada reste tout autant marqué vocalement (on a toujours autant mal à la gorge pour lui) mais un travail introspectif à été clairement fait à ce niveau. Doux et émotif quand il le faut (« La Raison »), nerveux et colérique sur d'autres points (l'énorme « Otage », par exemple, où le patron du Héros est pris en otage pour revendiquer)

Second risque donc.

Tagada Jones c'est aussi une sphère musicale plus large que ce qu'on pourrait croire. De par leur parti pris politique et engagé on les a toujours rapprochés du Punk, ce qui n'est pas faux mais qui reste atrocement réducteur. Tagada Jones ça a toujours été plus que cela. Du Punk, du métal, du roots, de l'électro, bref.... Avec cet album et ses features (La Phaze et Hexcess) les tagadas continuent à prendre l'auditeur lambda au dépourvu.

Et bien malgré tout, cet album, mené d'une main de maître, envoie du bois dans les chaumières. Bois qui servira ensuite à dresser des palissades dans les rues pour cracher à la gueule des CRS de plus haut.

Qu'on se le dise, les Bretons ont misés haut pour cet opus et s'en trouvent plus forts qu'avant (si, si, c'est possible), plus matures également mais toujours objectifs et nerveux. Les risques dont je parlais sont vraiment relégués au second plan tant le skeud et son histoire nous emporte et ce, dès le premier morceau. Car Tagada Jones c'est toujours de l'énergie virale et contagieuse, ce genre de truc qui vous donne une patate monstrueuse et vous faisant toujours mettre les choses autour de vous à plat, posèment.  J'en ait dégusté tout autant ma bretonne moi, gage de qualité, croyez-moi !

Un skeud énorme, donc, pour un groupe qui reste toujours autant culte.

Comment ça se fait que t'es là, tu devrais déjà être en train de l'écouter !

Note : 18/20

Sur French-Metal

2 commentaires:

eowyn a dit…

T'étais à Lorient ? En chair et en os ... sang, sueur,en vrai tout entier à Lorient ? ............. Je t'embrasse ... je te déteste ...

Groumphillator a dit…

Vouais, une demi-matinée. Même pas de quoi faire la moitié du quart de ce que je voulais faire.

Sympa d'avoir de tes news, je pensais que tu m'avais oublié :)