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mardi 19 octobre 2010

29/09 // La Violence Thérapeutique

Groupe concept créé a l’occasion d’un album concept, 29/09 (prononcez a votre guise, bien que l’appellation originelle semble être « 29 Septembre ») nous pond un bijou de haine dérangeant au possible de 29 minutes et 9 secondes faisant suite a une –énorme – déception sentimentale du Batteur / Chanteur. Condensant dans un impact brutal plus de 2 ans de rage et de pulsions refoulées de toutes sortes, les 3 nantais officient donc –pour ce concept tout du moins – dans un registre ultra brutal. Et dérangeant au possible. Oui je sais, je l’ai déjà dit. Mais l’écoute de « La Violence Thérapeutique » ne peut laisser personne indifférent.

Après m’être servi une Pelforth ambrée (que je n’ai pas touchée, fait important à signaler) je me suis longuement attardé sur le design de l’opus, en premier lieu. Empaqueté avec une corde à nœud coulant, le disque dégage a lui tout seul un sentiment de haine pure. La cover, torturée, représente –vraisemblablement car rien n’est certain sur ce point- une foule rassemblée autour d’un homme souffrant alors qu’une femme se tient en premier plan. Mais plus que la cover, alors qu’en ouvrant le cd je cherchais les habituels remerciements, je suis tombé sur la page contenant les paroles de l’opus. Véritable déchainement graphique ou s’emmêlent tous les mots, les insultes, sans aucun ordre logique.

Musicalement, comme annoncé, l’album est un déferlement de haine, mais aussi de souffrance. Si la voix du batteur/chanteur François-Xavier est déchirée, frôlant les suraigus mais flirtant aisément par moments avec des growls bien sentis, les riffs font nettement plus pensés a du Death brutal / Grind-core. La batterie, elle, est déchainée.

Notons la performance du hurleur, réussissant à allier la violence, la haine et l’émotion –très forte tout au long de l’opus- qu’il ressent a travers son chant et aidé par des textes entièrement en français. Et cela contribue énormément a toucher l’auditeur.

Cela nous touche car il est évident que la souffrance et la haine ressentis a l’égard de la femme dont il est question dans l’opus sont insupportables. Putain j’aimerais pas être à sa place. A la place du gars non plus d’ailleurs, même si je l’ai déjà été. Et c’est là que le bat blesse, que l’opus fait mouche, car nous avons tous vécu une histoire difficile un jour ou l’autre (bienheureux ceux qui n’y sont pas passés).

C’est donc une panoplie traumatisante de haine, de souffrance et de violence froide a laquelle nous avons droit pendant pas loin d’une demi-heure, jusqu'à l’exorcisme final, l’ultime « Je Vais Mieux » de l’opus et clairement le titre le plus difficile a supporter, où le chanteur, entre vomissements, pleurs et hurlements de haine essaye de se convaincre de son rétablissement.

Putain.

Vous l’auriez compris, « La Violence Thérapeutique » est un très bon album qui ne laisse personne insensible, a posséder absolument et sans discussion. Terriblement efficace. Terriblement marquant.

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