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mardi 19 octobre 2010

In Arkadia // Release The Shadow


Lors de la rédaction d’une chronique, entre autres préparatifs (prendre une bière, s’isoler dans la salle a manger avec la sono a fond…), il est de bon ton de « coller » une étiquette sur le groupe dont il est question. Voila pourquoi cette présente chronique m’a donné du fil a retordre.

Heavy-Metal ? Certes, In Arkadia possède des mélodies, des rythmiques et des influences heavy, c’est indéniable. Mais pas seulement. Thrash ? Un peu aussi, tout comme le groupe lorgne du coté du Death. A défaut de mieux, on peut dire que la formation française officie dans le Heavy Thrash Mélodique, même si cela ne veut pas dire grand-chose et surtout, ne résume absolument pas ce petit bijou qu’est « Release The Shadow ».

Car du talent, de l’agressivité de l’originalité, In Arkadia semble en déborder. Passons outre la petite intro tendance Black « Stream of Oblivion » au synthé. Car dès « Ignition » c’est un déluge de mélodies Heavy très accrocheuses qui vous embarque au passage et ne vous lâchera pas de sitôt. Les gars d’ In Arkadia savent où ils vont, c’est sur. L’explosion est directe et ne se fait pas attendre.

Le chant de Theo (chant et guitares) est très marquant. Une voix demi déchirée, demi mélodique dont j’ai du mal a trouver une comparaison. Peut-être se rapproche t’elle a une moindre mesure du chant de Petri Lindoos (Ensiferum). Ce qui est sur c’est qu’elle reste longtemps en mémoire. Tout autant d’ailleurs que les mélodies qui parsèment cet album. Si « Ignition » annonce la couleur, on ne peut que s’incliner devant la qualité des musiciens (Seb a la guitare et Florent (impressionnant de maîtrise) a la batterie).

Si bien que dès qu’arrive « Somber Light », la formation ressert sa sauce de Heavy Thrash mélodique (j’aime bien ce terme au final) tout en arrivant a nous étonner encore. Ici aussi les mélodies servent les morceaux. Les solos sont très efficaces et très bien pensés, tout comme le refrain est entêtant « Unchain the Shadow in me ».

Le deja culte « Delirium Tremens » arrive sur ces entrefaites, d’une façon très sympa. C’est un titre sans concession, rapide et mélodique a la fois. Theo y joue de sa voix tout en restant fidèle a lui-même. Un très bon titre donc.

« Deadnightmare » est un titre que j’ai énormément apprécie (quand je commence a faire des headbangs tout seul dans ma salle a manger avec ma bière c’est que j’apprécie). Riff saccadés, mélodies guerrières tout y est. Mais ce n’est rien comparé au morceau suivant « Crusador » où là encore les mélodies sont entêtantes (notamment celle du refrain. « Can’t ever subdue, ignorance on you ».)

« Not enought Time » joue la carte de la ballade en intro. Le groupe commence a montrer ses limites ici. Gageons que mieux maîtrisé, ce morceau serait un vrai carton (surtout que dans la deuxième partie, le groupe prouve qu’il sait assurer en gardant ses mélodies). Pour un premier album, les trois lyonnais s’en sortent néanmoins très bien. Et « Not enought Time » a le mérite de varier l’ambiance de l’album. Ce morceau a donc tout à fait sa place ici , il relève la saveur de l’album parfaitement.

Retour aux riffs agressifs, à la précision de la batterie et aux mélodies avec « Crave » qui prouve que les In Arkadia sont pleins de ressources. Theo prouve qu’il sait user de sa voix sur des tempos plus recherchés que sur le début de l’album : « Yearns for beyond control, Contempt in your eyes leaves me wanting more.» dans une saveur proche du Death Metal.

Arrivée en mélodie de « Stormkeeper », un morceau bourrin, variant ses tempos et son chant avec une très bonne précision et un refrain très rafraîchissant (mention spéciale au chant clair de Theo.).

« BloodLust », le morceau au titre parlant, déboule en trombe, en efficacité et en violence. Les In Arkadia nous livre ici un morceau rapide et dépourvu des mélodies qui leur collent aux caissons depuis le début de l’opus. La réussite est automatique. La formation évolue là dans un Thrash/ Speed métal très réussi. Et nous étonne encore au dixième titre de l’album.

The Last Rain renoue avec les débuts de l’album, en y rajoutant toujours plus de mélodies et de maîtrise de la voix (Theo prouve encore son talent et sa diversité ici). Et l’album termine comme il a commencé, dans une explosion de mélodie et de vitesse, vous laissant le cul a terre, devant un tel premier album.

J’en reste encore pantois. Si la formation pêche par son inexpérience sur certains morceaux, c’est de bonne guerre. La formation n’a enregistré qu’une démo en plus de « Release The Shadow », ce premier album époustouflant, a mille lieux de ce que les autres formations pondent pour leur premier opus. Du talent déborde de tous les cotés, sur toutes les compos. La formation prouve sa maitrise et son originalité ici, faisant de « Release the Shadow » un album a écouter. Vous n’aimeriez pas rater la naissance d’une formation qui deviendra grande, ne ratez pas « Release The Shadow ».

1 commentaire:

Anonyme a dit…

thanks for posting this.