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dimanche 10 octobre 2010

SKILTRON // The Clans Have United

Rappelez-vous Cruachan. Ces irlandais qui débarquaient avec un style tout frais et un album qui en avait déboussolé plus d’un. A ce moment on ne prêtait pas une grande longévité a leur « black metal celtique ».


Depuis, de l’eau a coulé pour faire une rivière. Rivière qui emporte avec elle des torrents de sang, charrié de batailles innombrable et par la même, nous fait tous les jours découvrir de nouveaux groupes prometteurs. Etrangement ce sont en général des groupes qui galèrent déjà depuis un bon paquet d’année qui percent subitement a jour.


Prenez comme exemple cette formation argentine du nom de SKILTRON. Formé en 1997, le groupe a toujours été relégué au second plan par son ancien label, pour débarquer subitement en 2006 avec «  The Clans Have United » et se révéler enfin comme un des groupes les plus prometteurs du genre.


Bah, de prime abord, j’auras du m’en douter. La cover, rappelant une de scène clé du cultissime « BRAVEHEART » annonce la couleur. Moi qui causait de CRUACHAN plus haut, je ne suis pas trop loin du compte. Mais là ou les irlandais grattent furieusement un black metal festif, les argentins eux, lui préferent un Heavy speed Folk qui n’est pas sans rappeler MANOWAR ou IRON MAIDEN dans certains morceaux.


Hop, une bonne Goule pour m’écouter ce qui promet un très bon moment.


Le morceau qui ouvre l’album,  «  Tartan’s March » pose, par desssus un air de cornemuse très breton (celle de Brian Barte), un riff heavy a souhait. Puis «  By Sword And Shield » attaque directement. La cornemuse en fond continue a s’exciter alors que les riffs Manowaresques explosent brutalement et que la voix du chanteur ( Javier Yuchechen) qui fait largement penser a un Dickinson de la période de «  Fear Of The Dark » se greffe a merveille par-dessus. Le refrain lui possède cette touche très Cruachienne là encore.

Puis le pipeau (joué par Victor Naranjo) fait une apparition bien prononcée sur «  Sixteen years after ». Une voix grave, aux limites du Death, rejoint le pré-chorus alors que le reste continue sur la lancée du premier morceau.

Mais c’est quand débarque «  This Crusade » que le groupe explose littéralement dans ce qui est très probablement le meilleur morceau de l’opus, et peut-être même l’un des meilleurs morceaux de Folk-Metal, alternant avec une facilité déconcertante les passages heavy, les passages purement folkloriques et le chant a la « Dickinson énervé », s’autorisant même un bridge a la basse.

«  Rising soul » est un interlude faisant un net clin d’œil a Cruachan, avec sa guitare sèche et sa la flûte, pour continuer sur la lancée de «  Pagan Pride ». Un morceau débutant comme une balade et explosant avec un refrain hurlé par une foule de guerriers du plus bel effet et de la plus belle unité.

«  Stirling Bridge » renoue avec un speed metal bien bruyant oubliant presque les instruments folkloriques.

Evidemment cela est rattrapé par «  Gathering The Clans  » et son riff jouissif qui contribue, là encore, a faire de ce morceau un des joyaux de l’opus en égalité avec «  This Crusade  ».

Suivent le très bon «  Coming From The West  » et le long instrumental «  Across The Centuries  » , où l’intégrité du groupe est – encore une fois – prouvée. Rarement les instruments folkloriques ont été autant en adéquation sur des morceaux de metal.

Le titre bonus qui conclu l’opus, «  Spinning Jenny  », voit le violon accompagner un riff heavy lourd et une voix vociférante pour un refrain bien plus proche de ce qu’aurait put faire FINNTROLL  ou ENSIFERUM .

Ce qui est dommage, c’est que je m’attendais, bêtement, a un folk-metal argentin, et non celte. Un peu dans le genre de ce que fait ORPHANED LAND   avec la musique orientale. Ce ne sera pas cette fois-ci, dommage. Néanmoins, SKILTRON s’annonce donc comme une formation bien prometteuse. Pas très loin du panthéon du genre, flirtant avec les CRUACHAN et tenant fermement la mains aux IRON MAIDEN et autres monuments du Heavy. Les amateurs du genre pourront se jeter les yeux fermés sur cet opus consécrateur.

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