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dimanche 1 mai 2011

CARNIVORE DIPROSOPUS // Madhouse's macabre acts


Les grilles s’ouvrent et l’infirmière me sourit. J’ai toujours aimé les infirmières, elles sont si gentilles avec nous, si compréhensives.


Tout le contraire de José, qui voulait me prendre la télécommande en salle de repos ce matin. Je n’aime pas José. Il est sale. Il est méchant. Il veut toujours me prendre la télécommande. L’infirmière m’amène dans une salle que je ne connais pas. Je pensais me faire gronder pour ce que j’ai fait à José ce matin mais à l’évidence on ne me dira rien, pas cette fois.


L’infirmière avec son joli sourire me fait assoir sur une chaise. Là elle m’y attache et l’électrothérapie commence.


C’est à ce moment précis je crois que le bruit de moissonneuse batteuse fait son entrée dans ma tête. L’infirmière sourit toujours alors que la douleur me submerge. Elle sourit toujours alors que je force sur mes liens tout en étant parcouru de douleur. Son sourire s’efface quand mes attaches cèdent et que je me jette sur elle dans un cri guttural profond. Mais moi j’aimais bien son sourire, et ça tombe bien, il y a un scalpel dans la salle. Quand son corps inanimé git au sol, je fais en sorte qu’un éternel sourire sanglant reste figé sur son visage.


Elle est sexy comme ça. Et si j’en profitais ? On ne m’a rien dit pour José, pourquoi on me dirait quelque chose pour une infirmière ?


Quand je sors de la salle funeste, la batterie ne s’est pas arrêtée. Un son de caisse claire sec, qui se détache nettement au-dessus de tous les autres sons tonitruants qui hante mon cerveau alors que je déambule dans la maison de repos, avec mon scalpel. D’autres sons, des airs d’opéra, des dialogues de films aussi. Mais j’ai toujours été un fan de Saw, ce film où le gars se tranche le tibia.


Et puisqu’on en parle, autant m’occuper du docteur Hibert, que je n’ai jamais put supporter. Quand je rentre dans son cabinet il a un temps d’arrêt. Il pose son journal, se lève doucement et commence à me parler. Je ne l’entends pas trop - le bruit dans ma tête redouble d’effort – mais sa voix me calme un peu, c’est vrai.


Il se rapproche de moi et me dit de penser aux miens que j’ai laissés dehors. Mon fils.
Cela déchaine la batterie, je l’empoigne et lui tranche la gorge. Faut pas parler de mon gosse, ça m’énerve. Il me manque. Alors que le docteur Hibert se vide de son sang sur moi, j’imagine mon fils –il doit être agé d’une quinzaine d’années maintenant- et je danse avec ce corps ensanglanté, comme s’il s’agissait de mon enfant.


Oula, je ne doit pas aller bien. Ce n’est pas mon fils que j’ai dans les bras. C’est un docteur, un homme que j’ai toujours détesté, un vrai calvaire. Ma croix. Ah tiens, ça me donne une idée…


Une fois que je l’ai crucifié contre son mur pourri, je sors tranquillement et me dirige vers la salle de repos. Tout le monde dort, mais j’ai les clés. Je crois que mes copains aimeraient bien faire la fête avec moi.


Où est ma télécommande ?


Ho, et puis après tout, autant profiter de ce que mon cerveau me repasse en boucle. C’est José qui m’avait fait découvrir ce disque, un groupe qui s’appelle CARNIVORE DIPROSOPUS. Rien d’original, c’est vrai, mais de suffisamment sympa et entrainants pour donner des bonnes idées. Et le tout sans temps morts à part quelques samples bien pensés.


D’ailleurs, puisqu’on en parle, je vais commencer à ouvrir les chambres de tous mes potes. C’est qu’il y a encore quelques infirmières qui dorment au rez-de-chaussée et je suis sur que le philosophe cannibale de la chambre 66 saura quoi faire avec elles…


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