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lundi 15 février 2010

INTERRIA // MCD 2006


De prime abord, INTERRIA donne une impression de rigueur, de modernité et de perfection. Un son épuré de tout grain, une voix claire et des compos (téléchargeables gratuitement en ligne) bien carrées. Rigueur jusqu'à la pochette, d’un blanc immaculé, simplement orné par des ajouts graphiques angulaires. Rigueur, modernité et perfection.

Mais pour écouter ce mini-opus prometteur il nous faut tout d’abord faire très attention. Après avoir pris une bière (blanche, de préférence, comme la Blanche De Chambly) et avoir mainte fois tourné le boîtier devant nos yeux curieux, il faut mettre les choses au clair.

De deux choses l’une.

Ouverture d’esprit tout d’abord. Il en faut pour aborder INTERRIA de la meilleure façon. La formation française officie dans un registre délicat, celui du Metal Industriel mâtiné de sauce électro. Et pour corser le tout, INTERRIA s’offre les services d’une chanteuse à la voix claire et mélodique (l’ex-Dying Tears : Jennie Signorino).

Fraîcheur ensuite. Oui, fraîcheur. Le Métal Industriel que nous offre INTERRIA est rafraîchissant, et ce, dès les premiers riffs de Mindustrial. Voila ce que vous allez découvrir dans ce mini cd.

Mindustrial est sans conteste à mes yeux le meilleur morceau de l’opus. Une attaque a base de riff agressifs accompagnés de sons électroniques savamment distillés. La voix de Jennie Signorino est claire, posée et très travaillée. Elle se greffe parfaitement au premier morceau du mini opus. La compo est très bien pensée et fait penser a certains morceaux de Mass Hysteria. Riffs agressifs donc, mais mélodie vocale accompagnée par une seconde voix très agréable. Le tout pour terminer sur une note positive. Renaître de cet enfer. Sortir. Respirer. C’est a cela que fait penser Mindustrial.

L’électro est maître de l’introduction du deuxième titre, « L’Impact ». Jusqu'à l’arrivée des riffs, là encore suffisamment agressifs pour ne pas être laissés de coté.

Jennie Signorino prouve ici qu’elle sait chanter sur plusieurs registres. En effet, malgré sa voix mélodique et une ligne de chant plutôt restreinte, la chanteuse tatouée se dépatouille a merveille de ce morceau combinant le français et l’anglais et s’en tire avec les honneurs tandis que la musique et en constante évolution en arrière plan. Entre les riffs et les claviers de Julie Henau (ex Dying Tears là encore) qui cartonnent, le bridge très bien pensé et la conclusion, il est difficile de savoir ce qui est le plus agréable dans ce morceau.

Le troisième titre, « Splendide unité » est partagé entre le calme des couplets et l’agressivité des refrains ou les guitares de Xavier Defonte (ex 7Th Nemesis) et Stef Montiel (ex-Dying Tears) s’en donnent a cœur joie. Je déplorerais juste que ce morceau fait la part belle a l’anglais (même si la langue de Molière est présente par instant) alors que le groupe se débrouillais très bien avec le français uniquement. « Splendide Unité » est également la compo la plus construite de l’opus. Ce n’est pas pour nous déplaire.

Le chronique ne serait pas complète si je ne mentionnais pas la splendide introduction d’ « Abrasif ». Le morceau lui-même attaque sur la voix qui nous entraîne jusqu'à un pré-chorus de toute beauté exécuté a la guitare. Le refrain explose dans le chaos engendré par INTERRIA. Le groupe prouve ici qu’il assure. Difficile encore une fois de départager ce qui est le plus plaisant a l’oreille. Tous les musiciens s’en tirent avec les honneurs.

Du très très bon. Notons l’excellente prestation de Franck Metayer (Ex- The Old Dead Tree) sur la majeure partie du morceau. La partie rythmique (qui comprend également Fabien Calmont) y est d’ailleurs mémorable. Le bridge calme explose brusquement dans une mélodie emmenée, là encore, par Jennie Signorino qui se relève être une chanteuse pleine de ressources.

Un très très bon début finalement, en espérant un album qui prouvera que les INTERRIA savent innover même dans leur propres compos car si ces quatre titres là sont très bons de toute évidence, ils se révèlent trop peu contrastés au fur et a mesure des écoutes. INTERRIA reste un groupe très prometteur. Gageons qu’il faudra garder un œil sur eux, car leur envol ne serait tarder.

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