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lundi 1 février 2010

Metallica - Death Magnetic

Au fil du temps, Metallica est devenu un genre d’icône. Un groupe dont tout le monde a entendu à un moment ou un autre dans sa vie au moins une compo.
Si le line-up central du groupe est culte (Hetfield, Ulrich et Hammet), la place du bassiste, le quatrième homme, à toujours posé problème à la formation depuis la tragique mort de leur talentueux premier bassiste, Cliff Burton, qui composait également beaucoup.

Pour moi, l’absence de Burton au sein du groupe marque énormément les compos de Metallica. C’est un avis personnel, bien sur, mais je pense qu’il est partagé par de nombreux auditeurs.

Enfin bref, Metallica, c’est aussi une discographie connue. Les trois premiers albums, cultes (et composés / enregistrés avec Burton à la basse) constituent une base de culture musicale en Métal.
Après le fulgurant succès du Black Album (« par opposition au White album des Beatles », dit la rumeur) les fans se sont laaaaargement disputés sur l’authenticité et la qualité du groupe. Ce ne sont pas les deux tentatives d’incursions rock/pop que sont Load et Reload qui les ont réconciliés.
Le retour de Metallica dans un domaine plus marqué dans le Métal a été l’album « St Anger ». Réveil phénoménal du groupe pour certains, grosse daube moisie enregistrée avec des bidons de javel pour une immense majorité d’autres (dont je fais fièrement parti), l’album marque une façon bien personnelle de Metallica de se réapproprier ce que le groupe estime comme étant sien, c'est-à-dire toute la mouvance Néo-Métal, mais également l’arrivée dans la formation du bassiste Robert Trujillo qui a réenregistré l’opus sans participer toutefois a sa composition.
Et là, le petit monde clouté du Métal a retenu sa respiration.

Trujillo quoi. Merde !

Et voila que déboule ZE opus qui est censé réconcilier tout le monde.
Le « Death Magnetic » de Metallica, enregistré et composé avec Trujillo. Un hommage aux rockeurs morts, d’après Hetfield. Tel est le concept de l’album…

Allez-vous ressortir sans honte vos vieux t-shirts bouffés par les trous de mites (et d’autres trous dont l’origine n’est pas encore justifée) ?

Ouais mais non.
Je m’explique.

Si je devrais relativiser, je dirais que cet opus est ce que Metallica a pondu de mieux en dix ans. Voila c’est dit, faites l’impasse sur Load et les bouses qui suivirent, cet album marque clairement le retour de Metallica dans la fosse, comme si le groupe n’avait pas bougé depuis le black album.

Mais commençons par les points nettement faiblards de l’opus.
Hetfield déjà.
Le gars ne s’est pas relevé de son délire dans St Anger. En gros, comme depuis quelques temps, Hetfield privilégie une mélodie qui sonne nettement plus « rock » qu’une puissance granuleuse dont il a atteint l’apogée quelque part entre « And Justice For All » et le Black Album. Je n’aime pas vraiment cette façon que le gars possède de monter dans des registres plus aigus et d’aborder ses lignes de chant avec cette façon très rock. Chuis pas chaud là-dessus, m’enfin ça doit plaire je pense.
Ulrich reste égal à lui-même. Il lui arrive de s’affoler un peu (« This Was Just Your Life », « My Apocalypse ») mais si sa vitesse n’est pas hors norme, on ne peut que remarquer que le petit gars de Metallica a sut retrouver sa technique perdue sur St Anger.
Ben forcément, quand on a une vraie batterie ça aide.
Trujillo est présent, même si sa basse ne fait pas de prouesses incroyable, on l’entend sur bien des passages et le mix est correct à son égard, tout comme Hammet qui ressert des solos de furieux un peu partout.

Clairement, cet opus est sympa, mais son immense point faible réside dans le fait que toute la lourdeur de Metallica est passée à la trappe.

Exit les grosses tueries qui écrasent la face de ton cousin Martin, ici on privilégie les mélodies rock / heavy et les envolées de solos. Et si je mets cet opus à la suite de la discographie de Metallica, je peux constater qu’en effet, le groupe semble retrouver le truc, comme sur « Broken, Beat and Scarred ».

Mais je peux également jouer au pur connard et, loin de me réjouir de voir un groupe culte remonter la pente de l’inspiration, y voir une bande d’arrivistes pas foutus de lâcher la grappe, avides de thunes et surfant sur n’importe quel prétexte pour pouvoir ressortir un opus qui est nettement le moins bon des bons opus (tout le monde m’a compris, là ?). Ben oui, parce que d’un autre coté, cet opus n’a pas le génie des autres.
C’est quand même bien mou par moment, les solos et les mélodies n’en finissent pas, Hetfield devient parfois une parodie de lui-même (« The Day That Never Comes » et son refrain insupportable à la fin de chaque rime) et à part quelques riffs franchement pas piqués des vers, les compos sont nettement attendues.

En gros Metallica dormaient et à leur réveil, ils nous sortent les compos qu’ils auraient sortis y’a dix ans.

Oui, mais le monde du Métal, lui, ne les a pas attendus.

Alors, oui, Metallica est de retour. Mais franchement, qu’ils se mettent au café un peu, parce que le réveil n’a pas l’air d’avoir sonné bien fort.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Chronique intéressante. C'est rare d'avoir un avis comme celui-ci sur cet album. Bien vu.