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mercredi 2 novembre 2011

Des Zombis et de leur nombre

(Article commandé par un webzine)

« When there’s no more rooms in Hell, the Dead Will walk the Earth ».( Dawn of the dead)


Ils rampent. Ils râlent. Ils ont faim. Rapidement, l’horreur vous prend aux tripes. Mais ce qui domine par dessus tout, c’est l’infâme odeur de putréfaction qui envahit insidieusement votre maison.


Définition baveuse :

Un Zombi est un mort sorti de sa tombe. Le nom « Zombi » est un mot d'origine à la fois créole, haitienne et africaine désignant un mort privé d'âme esclave d’un sorcier. 

Mémoires de Zombis :


Si le terme est inhérent aux croyances vaudou, l'une des premières fois où l'on parle de morts se levant de leur tombe c'est en Roumanie à l’époque médiévale. En effet, une légende de cette époque parle de morts se relevant pour finir une tache jamais accomplie, ou pour se venger d’un assassin. On constatait des tombes ouvertes, les corps ayant disparus de celles-ci. Les habitants du coin parlèrent rapidement de « Wampyres ». Il est possible que cette rumeur fut une des sources d’inspiration de Bram Stocker pour son roman Dracula. Néanmoins, un mythe était né. Mais ce qui permet aux zombis de se différencier de leurs confrères aux dents longues, c'est bel et bien le vaudou.


Zombi et vaudou :


En effet, dans la religion vaudou, il existe une rumeur parlant de zombis. Les zombis sont censés être les victimes de prêtres vaudou (appelés les houngans) qui les drogueraient, grâce à un poison puissant que l'on retrouve dans le tétraodon (poisson ballon). Administrée par contact avec la peau, sous forme de poudre ou de liquide, cette drogue donnerait à la victime toute l'apparence d'un mort par un arrêt complet apparent de ses fonctions vitales, tandis que le sujet resterait conscient et continuerait d'entendre ce qui se passe autour de lui.

Selon les sources, le poison aurait un effet limité dans le temps ou pourrait être contré par un antidote. Le sorcier viendrait ainsi déterrer le corps de la victime et lui administrerait d'autres drogues hypnotiques, pour le réduire en esclavage.
Des études ont été menées sur le sujet par le docteur Wade Davis de l'université de Harvard. On parle également de victimes de zombification qui aurait pu témoigner de la chose. Tel n’est pas notre propos, nous nous intéresserons aux zombis dans les œuvres modernes.

C'est lors de l'occupation d'Haïti par les États-Unis de 1915 à 1934 que le personnage du zombie a été introduit dans le patrimoine culturel américain. Rapidement on se nourrit de grands récits à son sujet.
Dans l'imagination populaire et les œuvres fantastiques, le zombi est considéré comme une créature fantastique morte-vivante animée par des nécromanciens. En effet, la croyance haïtienne concède aux sorciers un vrai pouvoir pour ressusciter les morts et les rendre esclaves. 

Selon cette même croyance, le zombi est censé se reconnaître par les caractéristiques suivantes :
- il a le teint livide.
- il ne parle pas, mais émet des gémissements.
- il se nourrit de chair humaine.

La déferlante allait commencer.


Cheeseburger Zombi :


Depuis, le mythe du zombi a perduré, notamment grâce au cinéma dans un premier temps. En effet de nombreux films d'horreur ont pour thème les zombis. Mais c'est George A. Romero qui a le plus laissé son empreinte par rapport à ce thème, à travers sa saga de zombies. 
C’est également Romero qui, le premier, a donné une dimension politique à la légende. Dans ses films, les zombies représentent un "corps social uni" en opposition aux humains qui "basculent dans le cynisme et dans une brutalité destinée à les préserver". Par ailleurs, il est important de noter que plusieurs films d'horreur ayant pour thème les zombies ont mis de côté l'aspect vaudou originel, préférant une explication "rationnelle", comme une fuite de produits radioactifs.

Il est d’ailleurs amusant de constater les différents effets qui amènent a l’état de zombification dans les films :
- Une maladie.
- Une Contamination.
- Qu'il n'y ait plus de place en Enfer (Dawn of the Dead).
- La magie, voire même l'action d’Alien (Undead).
Les cinéastes rivalisent d’imagination pour expliquer le mythe et à la notable exception de Shaun (héros de Shaun of the Dead), tous s’y intéressent.

Du coté des jeux vidéo, des séries comme Resident Evil et The House of the Dead ont réutilisé le thème du zombie, l'installant ainsi dans le paysage vidéo-ludique. 

Les jeux vidéo mettent en scène des zombies le plus souvent sous forme d'ennemis (Zombies ate my neighbors, Resident evil) à combattre mais aussi de héros à diriger (Stubb the zombie). On peut aussi citer Dead Rising dont la situation initiale (un groupe de survivants enfermés dans un centre commercial) est très probablement inspirée du film Zombie (Dawn of the Dead) de George A. Romero. De toute façon, l’impact de la saga de Romero est tel qu’aucun jeu vidéo ne peut se vanter de ne pas s’en inspirer. Au contraire, certains lui rendent même hommage, en déroulant les actions des joueurs dans les décors des films (Resident Evil 1

Les jeux de société ne sont pas en reste concernant les zombies et proposent des jeux de plateau, très appréciés par la communauté ludique, où les joueurs se retrouvent encerclés par des zombies. (Zombies, La Mort Aux trousses).
De même que les jeux de rôle, puisque dès Donjons & Dragons, les zombies sont partis intégrante de l’univers. Apothéose totale de ce fait, le jeu français Zombies ou les jeux américains cultes Deadlands et surtout All Flesh Must Be Eaten font des zombies le pivot central de l’univers.


On trouve également des zombis dans le jeu de cartes à collectionner pour enfants Yu-Gi-Oh!. C'est une catégorie de monstres du duel de monstres. Au niveau des enfants, citons également les dessins animés Scooby-doo ou encore Martin Mystères qui mettent fréquemment les Héros face à des zombies. Et que dire de la série à succés Marvel Zombis, mettant en scène les héros Marvel (Spider-man, Dardevil et consorts) zombifiés dans un monde à l’agonie ?

Les tirages (et les re-tirages spéciaux) ont été rapidement épuisés, et sont déjà introuvables…





Maman ! Papa m’a (encore) mordu :

Here we come. Here we are. The livings-dead superstars. (Zombie Girl)


C’est bien beau, mais qu’est ce qui nous attire tant chez les zombis ?

Leur inertie ? Leur automatisme ? Certains avancent une explication simple : Les zombis nous renvoient notre image sans ambages. A l’image des zombis de Romero, faisant machinalement leurs achats en grande surface, le mode de vie occidental a fait de nous des morts-vivants ! Cette image est si répandue que des activistes n’hésitent plus à la prendre au pied de la lettre. Déguisés en zombies, ils défilent chaque année dans les villes américaines à l’occasion du Zombie Mob Day. 
 Une manière puérile mais simple d’exprimer son rejet de l’ «american way of life».


Plus prosaïquement, ils expriment également la volonté inconsciente de l’homme de croire bêtement que la mort n’est pas la solution finale à tout. Qu’il existe peut-être quelque chose après. Mais quoi ?

Dans l’incertitude, le zombi s’égare…


Dès lors, rien n’échappe à l’invasion des morts-vivants. Cinéma, musique, jeux vidéo, littérature, publicité, télévision. Même la mode fait sienne la mouvance zombiesque (Eastpak a fièrement affiché récemment des amants zombis sur ses publicités). Les zombis sont devenus fashion. On les apprécie pour ce qu’ils nous renvoient dans la tronche.




Ils rampent. Ils râlent. Ils ont faim. Rapidement, l’horreur vous prend aux tripes. Mais ce qui domine par-dessus tout, c’est l’infâme odeur de putréfaction qui envahit insidieusement votre maison. 

Ils viennent et ils ont faim…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Anecdote en passant : dans la super série "L'Hôpital et ses fantômes", on a un bel exemple de zombification avec retour aux sources, au Vaudou...