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lundi 7 novembre 2011

The Berzerker // The Reawakening

Le groupe le plus extrême du monde n’existe pas. 

Il n’y a que des postulants au titre, chacun sortant un album remarqué avant de se faire damer le pion par un autre concurrent. Notable exception à la règle, les espèces de dingues australiens de THE BERZERKER, groupe fréquemment cité comme étant le roi en place.

THE BERZERKER, pour les inconscients qui ne connaissent pas, c’est du Death Brutal Electro. Ou Techno. Ou Indus. Enfin bref, n’importe quel qualificatif qui pourrait faire comprendre à l’auditeur que le groupe se sert d’une distorsion sur sa partie batterie (ce qui donne un son bien personnel à la formation).
Mais, même le groupe le plus extrême du monde ne peut se contenter de hurler à tout va. C’est sur ce point précis que réside le génie retors des Australiens, faisant évoluer leur projet à chaque album. 

Réinventer la brutalité ? 
C’est le propos de THE BERZERKER, et c’est une évolution constante.

Avant de nous attarder sur ce Re-Réveil du dragon, remarquons un changement de line-up. Et oui, puisque le (talentueux) bassiste Sam Bean (mon petit chouchou de THE SENSELESS, opus qui, au passage, me laisse encore sur le cul) est parti de la formation et que le nouveau batteur (probablement un fou) se nomme Todd Hansen. Remarquons également que le précédent opus de THE BERZERKER, « Animosity » divise les fans (et pas seulement au sein de la rédaction d’Imm3moria). Trop groove pour certains, retour aux racines pour d’autres, véritable tuerie pour la plupart, notons que l’opus était accompagné d’un live (une véritable tuerie !) du groupe.

Et voila donc que débarque –enfin- ce « The Reawakening » Australien. Comme tous les bons groupes, THE BERZERKER soigne ses covers. Au point que le Dragon trônant sur chaque album de la formation a sut prendre, au fil du temps, une importance particulière. Quelle surprise donc de découvrir un vrai dragon, comme en voit dans le ciel de nos campagnes (enfin, vous m’avez compris) et plus un de ces robots cybergénétiques ratés conçus par un savant fou quelconque.
Un vrai dragon qui se réveille sur un champ de bataille, donc. Admirez le sens et la puissance que possède l’image.

Chacun l’interprétera comme il le voudra. Je vais quand à moi travailler sur cette base.

La musique des THE BERZERKER ce serait donc humanisée ? Et bien force est de constater que oui, les morceaux de ce « The Reawakening » sont plus humains. J’entends, plus humains dans leur violence, dans leur bestialité. Plus humains dans leur construction puisqu’ils laissent le temps à l’auditeur de s’habituer à la déflagration qu’ils infligent. Ce ne sont plus une succession de morceaux ultra-violents balancés comme ça, mais de véritables constructions, de vraies structures de compositions et, plus que tout, cela s’entend dès la première écoute (parce que c’était aussi le cas avant, mais fallait s’assoir et reprendre sa respiration pour s’en rendre compte) ! 

Mieux que ça, si on omet les différents samples inhérents au groupe qui introduisent les morceaux, on se rend compte que les BERZERKER ont même prit le temps de créer de véritables introductions à la plupart des morceaux (« An Unforgotten Force », « The Deception »). On notera également une construction plus recherchée dans la ligne de chant (enfin, si on peut parler de chant), avec des guttu moins profondes et une mise en avant évidente du vocaliste alors que la partie porcine se retrouve également renforcée mais accompagne le vocaliste principal. Que de changements majeurs dans la musique de la formation !

Faiblard alors, le nouveau THE BERZERKER ?

Et bien non. Etrangement, malgré ces changements importants dans la musique sans concession des Australiens il est aisé de constater que « The Reawakening » pète toujours autant la tronche que ses ancêtres. Comme d’hab, le combo nous sert un mélange d’ultraviolence, de blast beat à tout va, de hurlements gutturaux et porçins très puissants.

Bon, les partis pris cités au début font que la musique des Australiens se trouve parfois plus lourde sur certains –rares- moments de l’opus. Signe de maturité ou de faiblesse, ce qui est sur c’est que cet excellent opus ne va pas réconcilier les fans entre eux.

Plus discutable, le choix de servir en derniers titres 6 mix techno hardcore de quelques morceaux (en fait, 4 de « Spare Parts » et 2 de « Caught In The Crossfire ») . J’entends déjà les puristes hurler au scandale, j’y vois quand à moi une ingénieuse façon de réinventer les morceaux de l’opus en prouvant son savoir-faire. 

J’aurais aimé voir des anciens morceaux remixés de la sorte, histoire de…

Sur le champ de bataille du Brutal, le vieux Dragon australien se re-réveille. Et il entend prouver qu’il ne s’est pas réveillé pour rien.

Une tuerie annoncée et effective.

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