Blog chaotique à la mise à jour aléatoire.


On y cause de
Métal sous toutes ses formes, d'ambiance d'apocalypse, films, séries, jeux de rôle et jours de colère...

lundi 21 novembre 2011

Deicide // 'Till Do Death Us Part

Après le très bon « Stentch Of Redemption », le sieur Benton nous reviens avec sa bande d’allumés pour hurler –une fois encore - à la face du monde sa haine de la religion chrétienne.


Hop, une « Bière du Démon » pour m’écouter le skeud, on se refait pas.


Première constatation, le groupe a délaissé l’habituel graphisme d’un Jésus sur la cover. Ca a l’air con, mais le dernier DEICIDE que j’ai vu où il n’y avait pas de Christ doit être le déjà très ancien « Legion ». Enfin, il y en a eu d’autres, mais c’était la censure qui les avait enlevés.


Donc, fi de Christ, de croix ou d’autres allusions chrétiennes dans le titre, la cover de ce « ‘Till Death Do Us Part » qui s’adresse on ne sait à qui (au public de DEICIDE ou à quelqu’un d’ancré infiniment plus au groupe, et de nettement plus cornu et moins marrant ?) représente un mort (ou en tout cas quelqu’un de salement anémié) en train de s’attaquer à une jeune femme, le tout dans un style gothique que même les Cradles ils font pas mieux. Le Mal prenant le dessus sur le Bien ? Le Vice gagnant sur la Pureté, ou une simple représentation de Nicolas et Carla ? Tout cela laisse songeur…


M’enfin, intéressons nous à la zik.


Sur « Stench Of Redemption », les DEICIDE n’y allaient pas par quatre chemins. A grands coups de blasts, de hurlement et de compos très efficaces, le groupe balançait ce qu’il savait faire de mieux dans son style.


Tout le contraire de ce « ‘Till Do Us A Part », oserais-je dire si je n’étais pas si timide. Pauvre de moi…

Bon, jetons-nous dans la fosse. Soyons fous. J’ose.


Ben ouais, parce que toute l’efficacité, toute la violence maitrisée à la perfection par Benton et sa clique passe au second plan sur cet opus où l’ambiance et les mélodies sont privilégiées.

Bon, tout est relatif, hein, je cause quand même d’un album de Death Brutal. Mais bon, rien qu’a la –longue- introduction à l’opus, « The Beginning Of The End », le groupe fait table rase de « Stench Of Redemption » et mise plutôt sur les courtes envolées de blasts, appuyés par des riffs lourds et agrémentés –Mont-joie du Old-death fan - de courts et rapides solos dont la retranscription par écrit donnerait Wouiiiiiiiiiiiing zougzouiiingzouiiiiing wouiiiiiing, ou un truc avoisinant. On a l’air d’être en terrain connu, mais en fait on note un net ralentissement des compos au détriment des riffs lourds, ce qui reste le fait majeur de l’opus. Un peu comme si le groupe voulait par moment retâter un peu le terrain du old-school.


Fi de la brutalité toutes dents dehors donc, le nouveau DEICIDE se veut plus lourd que son prédécesseur tout en gardant l’efficacité de ce dernier. Le mélange est plutôt amusant, entre les brutales envolées extrêmes et les bons gros passages old-school. Notons par exemple le refrain de « ‘Till Death Do Us Part », justement, qui est bien marquant dans ce sens. Ou le « Horror In The Halls Of Stone » où le groupe ne cache plus son avis de jouer du Old-school et ralentit drastiquement le tempo.


Un mot sur le mixage, plutôt bien arrangé, avec la voix de Benton largement par-dessus le massacre, peut-être plus profonde et granuleuse qu’a l’habitude, et toujours accompagnée de celle de Porçinet qui s’est perdu dans sa chambre la nuit. D’ailleurs il fait bien plaisir à entendre celui-là car il était plus effacé sur le dernier opus en date.


Un skeud bien sympathique, donc, qui fait évoluer la musique du groupe d’une façon très intéressante mais qui rate sa cible. Ou qui tombe peut-être précisément dessus, si le skeud ne vise uniquement que les fans ultimes de Benton (genre ceux qui se grave un crucifix sur le front ?). Les autres se tourneront vers « Stench Of Redemption » qui se situe nettement un ton au-dessus de la dernière prod des américains tueurs de dieux.

Aucun commentaire: